Curieusement, alors que je me pose la question de passer au numérique sur le forum numérique, je ne parlerai que de la photo argentique.
Tout d'abord aprés une longue histoire avec un OM1n, je me suis complètement arrêté de faire de la photo : 10 ans sans, tout dans le boulot. Et puis il y a bientôt 2 ans, j'y suis revenu avec un F80, puis cela a évolué grâce à eBay avec le matériel que j'ai aujourd'hui : F100, F3 et FM3a.
Chaque boitier a son histoire et son rôle.
Le F100, je fais de tous avec, paysages, architecture, portraits, sports, en couleur essentiellement. Un vrai bonheur à utiliser : un AF rapide, quasiment jamais pris en défaut même en basse lumière, un boitier solide et une possibilité de réglages étendue. Etendue, mais maitisable pour un amateur. Je ne me suis jamais posé la question d'un boitier F autofocus. Le F100 est mon aboutissement, car je le maîtrise ce qui ne serait pas le cas d'un boitier pro. Et en même temps, c'est celui que je changerai lors du passage à un numérique équivalent.
Le F3 et le FM3a, sont venus par un chemin plus tortueux. Je souhaitais un mécanique pour reveniir sur la fabrication pas à pas d'une image et retrouver une maîtrise totale des paramètres pour faire essentiellement du portrait noir et banc. Aprés le FM2n, le FM3a s'est imposé par sa luminosité et sa jeunesse. Le F3, certains sur ce forum ne juraient que par lui : le jour, où j'ai mis l'oeil prés de son viseur, ça a été le coup de foudre. Je dis prés du viseur et non l'oeil collé au viseur tant ce dernier est lumineux. Du pur plaisir, même si sans les aides des boitiers récents, ces boitiers demandent de la pratique, de l'attention, de la persévérance. Je garderais les deux avec N&B dans le FM3a et couleur dans le F3. Enfin, sur le plan esthètique, je trouve que ces boitiers sont de trés beaux objets en tant que tel. Les mécaniques, je vais les garder pour le plaisir qu'ils procurent et aussi parce qu'ils permettent de remettre régulièrement sur le tapis sa propre connaissance de la prise de vue et de l'analyse de la lumière. Curieusement, je les ai choisis e pensant qu'ils me permettraient de progresser sur le F100. C'est le cas.
Je dirai que l'argentique c'est un vice aujourd'hui : c'est couteux , pas pratique (On fait un film sans changer de sensibilité), pas immédiat. Mais en même temps, ce temps d'attente du résultat est excitant : quand on va chercher ses développements, il y a une certaine fébrilité. Le côté pas pratique a son charme : la mise en place du film, ses loupés, le fait de travailler dans une certaine durée avec une même sensibilité, de réfléchir à la lumière dont on dispose sans pouvoir "tricher". Le coût évite en partie de gaspiller.
Mais je vais remplacer mon F100 par un numérique pour la souplesse proposée et la rapidité des boitiers récents. Je souhait un boitier au moins équivalent en performance au F100, mais pas un pro non plus. Je commence à savoir où je me situe tant techniquement que sur le plan du plaisir.
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