Intéressante discussion.
Pour ma part, je travaille à 60% en argentique, 40% en numérique. Par habitude, mais aussi par nécessité, notamment pour les agrandissements importants (6x6 et 6x7) ou certaines photos "délicates" nécessitant décentrement et/ou bascule(4'x5').
Je pense que cette proportion va rapidement s'inverser en raison de l'évolution technique: Reflex arrivés à maturité (Eos 1 DS, 5D, Nikon D3, D300...) et accessoires pouvant remplacer le moyen format, voir la chambre (adaptation cambo, PC)
Pour l'usage professionnel, le numérique permet de vérifier immédiatement le travail, même si, en général, je ne suis pas déçu par mes prises de vues argentiques. je travaille au numérique comme en argentique: mesures de lumières précises, Flashmètre et pas de mitraillage! ... surtout pour éviter de passer des heures à trier derrière l'écran.
Le numérique présente l'avantage d'un cataloguage moins lourd et plus rapide.
Pour l'archivage, c'est identique, car nécessite du soin dans les deux cas.
Pour l'aspect artistique, il n'y a pas lieu d'opposer les deux: tout dépende de ce que l'on souhaite et chacun est sensible à un type de photographies. Personnellement, si je trouve le numérique très bien pour le boulot ou certaines photos de familles, je ne peux m'empêcher de préférer l'argentique pour les paysages ou le reportage. J'aime le coté un peu moins "clinique"... et je reste toujours aussi fasciné par une projection de diapos: Un bel Ekta ou Kodachrome, sur un écran de 2 m de base... encore mieux si la diapos est au format 6 X 6... c'est autrement plus sympa que le meilleur cliché sur mon écran, même s'il fait 23 pouces!
Enfin, pour ceux qui connaissent, j'ai fait réaliser des tirages transparents (duratrans) à partir d'une Velvia 4 X 5 inch....: déjà sur la table lumineuses c'est superbe....
Bref, il y a des progrès en route et nous n'avons pas fini d'être étonnés.