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Brollex

  • Invité
gardez vous un boitier argentique au cas ou
« Réponse #60 le: 19 Juil, 2010, 18:35:31 pm »
Je garde un numérique sous la main au cas ou quelqu'un veut d'urgence une photo onzeouebe (un peu comme la femme qui veut son orgasme sans préliminaires), sinon ben je viens de porter 18 films au développement.

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« Réponse #61 le: 19 Juil, 2010, 20:18:16 pm »
Quand on fait du N&B, l'argentique a pour avantage de traverser les années. J'ai des photos de famille qui ont 50,60 ans ou plus; Elles n'ont pas subi le temps. Qu'en sera-t-il du numérique???

Pour les images numériques, il suffit de les imprimer :D

Personne ne sait réellement aujourd'hui si elles tiendront 50 ou 60 ans, c'est vrai. Les fabricants d'encres nous disent que la durée de vie d'une impression jet d'encre peut atteindre 100 ans (on verra :D).

Il faut aussi reconnaitre que les images sur papier photo vieillissent. 

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« Réponse #62 le: 23 Juil, 2010, 23:22:08 pm »

Je manipule depuis plusieurs mois des clichés pris entre 1887 et 1976. Certes se sont exclusivement des négatifs sur pellicule ou sur plaque en verre. Au risque de surprendre, ils ont à 100% traversés le temps.

Bien sûr je possède du numérique. Bien sûr je réplique mes fichiers sur des sites distants. Bien sûr je fais des impressions.

Reste que dans 123 ans, lorsque mon arrière petit fils trouvera une boite poussiéreuse marquée Western Digital avec des connecteurs dont il n'aura pas la moindre explication, je doute qu'il éprouve autant de facilité que moi aujourd'hui pour retrouver les images du "passé".

L'argentique existe, il a fait ses preuves. Pourquoi devrais je y renoncer ? Pour rejoindre la pensée "unique". Ce n'est pas réellement dans mon tempérament et puis j'ai déjà tellement sacrifié (numérairement) sur l'autel de la technologie que j'avoue avoir pris un certain recul vis à vis de "l'homo erectus" qui doit changer d'iPhone tous les 6 mois pour avoir "l'indice" du modèle "bien à jour" (on est au 4, il me semble) ;-)

Alors de temps en temps un petit rouleau dia gentillement archivé dans un classeur, cela ne fait pas de mal et ne peut apporter qu'une garantie de plus pour léguer nos images à la postérité.

Maintenant si la question est : "pourquoi conserver des images, puisque tout le monde s'en fout", puis je recommander le summum de l'efficacité -> "arrêter la photo" ;-)

Thierry


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« Réponse #63 le: 24 Juil, 2010, 00:58:47 am »
Il me semble que tu fais un amalgame entre deux idées, celle du savoir commun d'une part et celle des moyens à la disposition de passionnés et archéologues divers d'autre part.

- La mutation technologique qui s'accélère ; j'ai encore quelque part un lecteur de floppy disk (qu'est ce que c'est ? - d'ailleurs la capacité maxi de 700k est insuffisante pour un seul fichier-image :D) et je mentionne pour mémoire les disquettes 5 et 8 pouces "IBM" sous étui carton. Ceci ne veut pas dire que cette technologie, ni les fichiers stockés sur ces supports, sont définitivement perdus.  Si quelqu'un veut s'en donner la peine.

De la même manière, je n'ai personnellement aucune idée de la façon dont on peut se servir d'une plaque de verre et je ne dispose pas de l'équipement pour l'exploiter.

- Mais, même si je ne sais pas l'exploiter personnellement, il ne s'agit pas pour autant d'une technologie perdue.

Aujourd'hui certains spécialistes et aficionados disposent sans aucun doute, 123 ans après, du matériel nécessaire pour tirer des photos à partir d'une plaque de verre.

En l'an de grâce 2133 il est assez probable que certains sauront toujours lire un disque dur (ou un disque vinyle, ou un cylindre...).

C'est uniquement une question de moyens. Pas accessible au grand public - qui n'en a rien à faire - mais certainement accessible à une minorité de passionnés.

L'exemple des enregistrements sur cylindres, repiqués en 78 tours, puis en 33 tours, CD, MP3... est assez parlant. Seules les œuvres qui ont un intérêt historique ou artistique ont eu une chance de passer à la postérité, au prix d'un élagage sévère.  Pour les autres, il faudra compter sur  la conviction de passionnés.

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« Réponse #64 le: 24 Juil, 2010, 08:34:38 am »

De la même manière, je n'ai personnellement aucune idée de la façon dont on peut se servir d'une plaque de verre et je ne dispose pas de l'équipement pour l'exploiter.

Aujourd'hui certains spécialistes et aficionados disposent sans aucun doute, 123 ans après, du matériel nécessaire pour tirer des photos à partir d'une plaque de verre.


Une plaque en verre ou une dia s'exploite de la même manière en la regardant avec une source de lumière la traversant.

J'ai le sentiment que cette forme sera de loin plus facilement exploitable (y compris par mon éventuelle descendance fouinant dans le grenier dès l'age de 5 ans) que par un laboratoire de recherche appliqué qui tentera de faire revivre un support magnétique dont le facteur de persistence est fonction du temps écoulé.

L'exemple du gramophone est excellent. Tout gamin j'en ai découvert un. Il ne m'a pas fallu plus de 5 minutes pour m'en servir. L'opération aurait elle été aussi implicite avec un iPod retrouvé 123 ans plus tard (et par conséquent sans batterie et doté d'une connectique requérant un ordinateur ou un adaptateur secteur spécifique rien que pour l'alimenter) ?

On peut présager qu'il subsistera toujours "des gardiens" du passé qui collecteront/archiveront les éléments clefs de l'histoire de l'humanité. Il y a bien sûr bien peu de chance que nos clichés en fasse partie. Reste que la conservation de la "mémoire" d'une famille à pour moi également du sens et que je ne vois pas les raisons qui devraient m'y faire renoncer.

Quelle est le meilleur support pour conserver et illustrer cette histoire selon vous ?

Pour moi, mon choix est fait c'est l'argentique et plus exactement la dia sous tous ces formats (24x36, 6x7, 6x9).

Thierry





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Delyon

  • Invité
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« Réponse #65 le: 24 Juil, 2010, 10:01:07 am »
J'ai remis une pelloche NB dans mon vieux Rollei 35SE : ça faisait une bonne dizaine d"années que je ne l'avais pas touché.
Plaisir intact, réflexes idem. Pas de mitraillage mais 37 poses muries en une semaine ou deux.

Pas envie de relancer la chimie, je donne à Mme FNAC : film et CD.
Déception finale : très sous-ex, pourtant j'avais comparé la cellule avec celle de mes deux numériques (?!)
CD très nul, très pixélisé, bref je ne renouvellerai pas.

Il me reste une pelloche (ça se vend par 2) je vais refaire l'expérience en donnant le boulot à un labo pro mais...

Je ne vais pas plus insister, je me dit que soit reste ou on revient à l' argentique, complètement, soit on oublie... complètement.

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« Réponse #66 le: 25 Juil, 2010, 18:31:06 pm »
La même déconvenue m'est arrivée lorsque j'ai tenté après 20 ans d'absence de réaliser une pellicule avec mon nikon FE.

Les éléments qui ont participés à ma réflexion "post déception" sont :

  • Il ne sert à rien de vouloir comparer des technologies qui ont près de 30 ans de différence. Les appareils de cette époque utilisent une cellule "primitive" par rapport aux reflex d'aujourd'hui (multizone etc...). De même, les vitesses des reflex récents se déclinent par pas de 1/3 d'IL alors qu'autrefois le pas était d 1 IL.
  • Si l'on souhaite digitaliser, le choix de la pellicule revêt toute son importance. Personnellement mon choix s'est porté sur des pellicules dont la finesse du grain est reconnue : (Fuji Velvia, 400x, Kodak 100 VS/GS, Ektar 100).
  • La digitalisation faite par la Fnac (comme par beaucoup d'autre fournisseur) a une résolution dimensionnée pour satisfaire un "tirage papier" pas plus/pas moins. Personnellement, les fichiers qui m'avait été restitués ne dépassait pas le 1 mégapixel de résolution.

Au final, il m'arrive de temps en temps de charger une pellicule dans un nikon F2 ou FE tout en acceptant que les résultats ne soient pas du niveau d'un Reflex moderne (blanc cramé, noir bouché, etc...). C'est plus par nostalgie que par recherche d'une qualité "top supérieur".

En régime "continu" ou la qualité a droit de citer, je m'oriente vers des boitiers récents (mais pas forcément couteux) comme le F65, le F75, le F100 ou peut être un jour le F6 et prends en charge la digitalisation par mes moyens propres (scanner Nikon LS-2000 via le programme Vuescan) en utilisant une pellicule Diapo (ce sont les moins sujettes aux caprices du développement en laboratoire à mon sentiment).

Le résultat ainsi obtenu me satisfait pleinement.

Maintenant, s'il s'agit de comparer le résultat du numérique avec celui de l'argentique, mon jugement est sans appel, le numérique bien que d'un rendu différent est supérieur (sensibilité, contraste, etc.. mais pas forcément piqué).

A chacun son style et par conséquent son choix.

Personnellement, j'apprécie et par conséquent  pratique les deux ;-)

Thierry
« Modifié: 25 Juil, 2010, 18:35:00 pm par stufly »


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« Réponse #67 le: 25 Juil, 2010, 22:22:06 pm »
J'ai gardé mes argentiques par nostalgie et pour cause de cote ridicule, en aucun cas pour dépanner. Pour ça il y a toujours un numérique pas si vieux qui traîne... Cela étant dit, je me suis motivé : j'ai acheté des Tri-X pour refaire un peu de N&B (que je scannerai dans un premier temps). Parce que le numérique c'est bien mais un petit retour aux fondamentaux avec juste un petit boîtier type Fe2 et une pelloche, ça peut pas faire de mal ;)

Buzzz

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gentilus

  • Invité
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« Réponse #68 le: 26 Juil, 2010, 12:28:51 pm »
 :)
LViatour a, en grande partie, raison.

N'empêche. Qu'est-ce qui fait que je garde toujours par de vers moi mes anciens boîtiers argentiques ?
Pour sûr, la pelloche n'est plus qu'une histoire de dinosaures; mais quand on a ramé ce qu'on a ramé, avec
ces boîtiers là, qu'on les a honnis, qu'on les a bénis, ... reste qu'on a du mal à les mettre au tas.
Certes, je ne partage pas avec LViatour, cette idée de la pérennisation de l'œuvre. Pour moi la photographie ne relève pas de "l'Art" car elle ne nous rapporte qu'un témoignage succin d'un instantané piqué à la volée (je ne prends pas en compte ce qui peut concerner la photographie mise en scène), dans le meilleur des cas au 125 ème de Sec. D'autant que la photographie ment; ... la photographie ment tout le temps, c'est même un de ses relents les plus évocateurs, les plus révélateurs de son existence la moins authentique. Il n'y a aucun moyen (prétendu) d'expression autant falsificateur que la photographie. Là j'attends du monde et, ce qui serait sans doute plus convenable, sur un autre fil plus approprié. Cela dit, il est indéniable que je conserve mes boîtiers argentiques, sans trop vraiment savoir pourquoi.