Publicité

*

jugoslav

  • Invité
Un truc philosophique!
« le: 01 Avr, 2008, 23:44:44 pm »
une petite réflection sur la photo.
La différence entre la photo numérique et argentique tient beaucoup moins à une "technique et une plastique" assez différente,cela reste de la photo!Mais plutôtà la maniere de sa révélation.
L'argentique produit une image latente avec un laps de temps plus ou moin grand entre la prise de vue et la révélation(le dévellopement deu négatif)ldans lequel la mémoire et l'oubli ont le temps de "faire leurs oeuvres",unrapport intime est créé entre le photographe et la photo.

Une maturation se fait et un choix est prit par le photgraphe entre une 2eme révélation(le tirage papier)au publique cette fois ou un retour dans l'inconscient,dans la mémoire du photographe(ses archives).

Alors qu'avec la photo numérique l'image et sa révélation est immédiate,d'abord entre celle-ci et le photographe(le controle écran)mais aussi au publiqueprésent(amis collégues etc.etc)au moment de la prise de vue.
La maturation,l'oubli et la redécouverte(le phantasme et l'espoir soulevés par ce que l'on espére réussi)ne peut se formé un rapport immédiat"productif"perend alors la place,tout doit etre vu ce qui à tendance a créer une "angoisse coupable" chez le photographe et qui le pousse à faire "inconsciament"des images à la lisibilité immediate et simplificatrice.

La multiplication des fonctions et programmes divers sur les appareils phot numerique est à ce titre tres "révélateur"...ha ha ha decette "angoisse" nouvelle du photographe par rapport à cette attente d'un résultat immédiat.

Un autre aspect de la dicotomie argentique/numérique que psychologiquement tout oppose si ce n'est leurs finalité(la creation d'une image)est le rapport physique,on pourrait presque dire"sensuel"que l'on entretien avec la photo argentique en faisant appel à bien plus de nos sens,comme le toucher et l'odorat(film,papier,chimie)par opposition au numerique qui lui est froid et inerte en tout les cas "sensuelement".

Je ne parle bien evidement pas du contenu,là seul le talen intervient.

Sans parler des mystéres de la chambre noir qui pour un individu un tent soit peu "spirituel"pourrait revétir le caractére sacré d'un initiation, d'un rite de passage.

Le numérique est bien de son temps lui qui en quelque sorte désacralise la photo et la jette dans les bras des informaticiens qui pae essence sont des gens bien peu recommendable...(c'est une blague)!!!

PS:pas d'affolement je ne cherche pas à rouvrir la guerre numérique/argentique ...(quoique?juste une petite guerilla!) car j'utilise moi même les deux techniques sans appréhension particuliere juste que l'une et l'autre me paraissent différentes et j'ai essayé de cerner ce qui pour moi en est l'essence.

Publicité

Un truc philosophique!
« Réponse #1 le: 02 Avr, 2008, 00:16:57 am »
Pour ma part, je suis passé complètement à côté de l'argentique. Par paresse probablement. Pour pouvoir progresser, il aurait fallu pouvoir expérimenter. Comme on le fait avec le numérique. Mais, entre le coût des pellicules et du développement, le temps important entre le déclenchement et le retour du tirage, et la dépendance des labos qui rendaient un travail médiocre, je ne suis pas entré dans ce monde. Je n'ai pas su dépasser mes premières déceptions.

En revanche, je connais des personnes qui ont acquis une certaine expertise. Et celles-ci évoquent la relation charnelle avec la chimie de la photo. Il s'agit de faire survenir une empreinte suivant un processus alchimique. Et cette relation leur manque avec le numérique. On développe une certaine "amitié" avec une technique au service d'une forme artisitique. Et il est difficile de l'oublier pour une autre technique.

Ceci dit, je ne suis pas tout à fait d'accord à propos de l'instantanéité. Les clichés saisis dans la journée ne donnent pas toujours le résultat exompté au moment de les visionner sur l'écran de l'ordi. Il existe également un processus de révélation quand tu travailles avec Nx. Une succession de phases sont nécessaires afin de s'approcher du résultat rechercné. Et qui parfois mènent à des impasses. Ce qui m'anmène à reprendre des clichés anciens pour chercher un autre cheminement.

D'autre part, notre regard évolue. Et ce que nous négligeons ou rejetons au début, apparaît parfois d'un plus grand intérêt que ce que nous avions retenu en premier lieu. Tout ceci pour dire que le temps a aussi sa part dans la photo numérique.

*

Hors ligne Sini

Un truc philosophique!
« Réponse #2 le: 02 Avr, 2008, 01:20:03 am »
C'est indéniable qu'avec l'arrivée du numérique, il n'y a plus ce temps mort, à l'image du reste de notre quotidien, tout va plus vite, tout doit denir instantané. Je crois que mis à part les photographes talentés, que le posseusseur lambda shoote comme les gens shootaient avec leur Instamatic, donc Pont and Shoot, le résultat est aussi analysé à court terme.
Le plaisir est en effet différent, je me rappelle de préparer ma chambre noire avant de partir, chauffer mon processeur et tout toutim afin de dévellopper à la minute, j'ai été jusqu'à acheter un kit de dia Polaroid qui se dévelloppait dans un petit bidule à molette :lol:

Pour les vrais photographes et à fortiori ça ne change pas trop à mon avis, techniquement il y a certe une évolution, les possibilités qu'offre cette technique donne une flexibilité qu'on avait pas.

Le spectateur ne devrait en finalité pas pouvoir voir de différence, si c'est le cas, c'est bien la technique qui a corrompu le photographe, mais est-ce le cas? Je crois que non, je regarde encore toujours avec émerveillement tous ces merveilleux clichés.

Le photographe lui est naturellement confronté aux nouvelles possibilités, celles-ci cadrent en fait bien avec la vie actuelle, l'absence de l'étape chambre noire est très salutaire pour beaucoup, surtout ceux qui ont à côté de leur hobby un emploi de temps très chargé, sans parler de la vie professionelle. On peut se concentre à la prise de vue, le dévelloppement peut se retrouver dans le post traitement devant son écran avec la panoplie de logiciels interposée, le pc boîteux pour relever le suspens pour d'autres :lol:

Naturellement chacun a son propre point de vue sur cet aspect de l'évolution, perso j'aime bien, je ne crois pas que je m'y remettrai à l'argentique, rien que pour ces produits qui sont quand même très nocifs, dans le temps déjà, j'avais du mal à verser tous ces trucs à l'égoût, est-ce de nos jours, il y a une réglementation concernant ces produits?
tl;dr

*

kebir31

  • Invité
Un truc philosophique!
« Réponse #3 le: 02 Avr, 2008, 07:55:48 am »
Bonjour Jugoslav,

On peut faire des efforts pour ne pas tomber dans "le piège". Par exemple, personellement, je ne montre JAMAIS les prises de vue aux personnes présentes sur l'écran de l'appareil (numérique), ni sur un écran de PC. Et je ne distribue JAMAIS de CD-rom. En ayant trop reçu, remplis à craquer de toutes les photos ratées, ils pourrissent dans un coin. Quand je vois des gens lors d'un après-midi festif qui se filment, et qu'en fin d'après-midi tout le monde est agglutiné devant l'écran à se regarder 5 minutes plus tot, plutot que de discuter ou d'aller se promener, excusez le mot, mais ça me fait ge**er.

Je passe par le même procédé (vis-à-vis des tiers) que quand je m'enferme dans le labo: traitement tout seul dans mon coin (numérique ici), impression papier (en labo extérieur certes), et présentation/distribution du tirage final. Ce tirage papier (contrairement au CD) impose à celui qui le reçoit un certain effort (coller dans un album, encadrer, ou au moins ranger avec les photos!!) et sera perçu comme un présent, alors que le CD... bof....

Pour moi les seules différence sont effectivement la chimie et ses odeurs, le rituel de préparation, qui manquent cruellement en numérique. peut-être qu'il faudrait que je ramène une de mes vieilles radios à lampes près de l'écran pour que ça sente un peu la poussière cramée? :-)
Et le traitement, qui est quand même un peu trop "imposé" par le logiciel qui enlève le geste (non quantifiable, voulu ou pas) qui va faire qu'un tirage est unique...

En tout cas c'est sur que je pense avec nostalgie à mes années d'étudiant ou je restais enfermé au labo de 20H à 05H pour ensuite aller en cours avec des cernes comme ça sous les yeux....

Bonne journée!

*

vicomte

  • Invité
Un truc philosophique!
« Réponse #4 le: 02 Avr, 2008, 09:38:06 am »
Je pratique le numérique et l'argentique.
Loin de moi l'idée de critiquer une ou l'autre manière de photographier mais je constate qu'avec le numérique la photo devient un objet de consommation non durable.
C'est vite pris, rapidement regardé et presque tout de suite paumé...
Il est évident que la réalisation d'un tirage est de nature à ralentir la cadence de la 3e phase à savoir le fameux " je sais que j'ai eu cette photo mais où est elle ?" entre le cd qui perd les données, le DVD égaré et le disque dur formaté...
Pour la majorité des gens (qui souvent n'ont pas une culture de la préservation de l'image) la photo devient vite un souvenir immatériel.
De plus et ce n'est pas réservé à la photographie, ce qui ne coûte pas cher ne vaut rien.
Donner un tirage ou un CD n'est pas perçu de la même manière par celui qui le reçoit.

*

keo

  • Invité
Un truc philosophique!
« Réponse #5 le: 02 Avr, 2008, 15:39:34 pm »
Citation de: vicomte
Donner un tirage ou un CD n'est pas perçu de la même manière par celui qui le reçoit.
Pour mon mariage, j'ai demandé les photos tirées même si le photographe utilisait un numérique. Et je ne regrette pas car on ne les perçoit effectivement pas de la même manière. On les regarde, on les trie, on les met dans un album dans un ordre plus ou moins précis. En fait, on passe plus de temps à les regarder. (Je vais les regarder ce soir d'ailleurs pour voir les techniques utilisés)
J'ai un ami qui n'a pas demandé le tirage et résultat, on ne les a pas encore vraiment vues (sauf ses préférés en écran de veille de son ordi ou sur son blog).

N'empêche que le numérique à permis à beaucoup de s'intéresser à la photographie (moi par exemple =)) et de progresser plus rapidement (facilement?).

Un truc philosophique!
« Réponse #6 le: 02 Avr, 2008, 16:36:50 pm »
Citation de: keo
N'empêche que le numérique à permis à beaucoup de s'intéresser à la photographie (moi par exemple =)) et de progresser plus rapidement (facilement?).
Techniquement sans doute, mais dans l'absolu?

*

S.H.

  • Invité
Un truc philosophique!
« Réponse #7 le: 02 Avr, 2008, 16:48:46 pm »
Assez d'accord avec jugoslav sur le délai (non instantanéité du résultat) et la psychologie. J'aime bien l'attente et la demi surprise lorsque je redécouvre mes photos/diapo après développement. Cela rend aussi beaucoup plus facile l'autocritique et le triage. Il est en effet difficile de juger ces propres images juste après les voir prises, comme on est tenté de la faire en numérique.

J'ajouterais à l'idée de rapport physique ceci : certains vieux appareils argentiques, de par leur conception et leur réalisation, donnent un véritable plaisir à l'utilisation. Mon d70s n'est pas particulièrement agréable (même s'il est très ergonomique!), alors que j'adore utiliser mon leica M3 ou mon F3.

De plus, après avoir déclenché en argentique, on dispose d'un objet (diapo ou néga) que l'on peut toucher. C'est associé à un coût en €, cela me pousse plus à réussir mes photos et à me concentrer. En numérique, je produis un fichier informatique parmi d'autres (comme au boulot), alors bof.

C'est complètement subjectif, d'autant plus que je ne suis pas attiré par la chimie et que je scanne mes négas / dias ... et je finis par faire des images au M3 avec plus de pixels qu'au D70s :lol: On peut avoir le confort du numérique en pratiquant l'argentique 'old shool'.

*

mija1789

  • Invité
Un truc philosophique!
« Réponse #8 le: 02 Avr, 2008, 16:51:11 pm »
Et combien n'ont-ils jamais accédé aux joies de la photographie, rebutés par la complexité et/ou le coût du développement (labo ou personnel)?
Combien n'ont jamais progressé dans l'apprentissage de la photo par suite de ce délai entre la prise de vue et l'évaluation du résultat?
La photo numérique: un objet de consommation non durable? Et les photos prises avec les compacts argentiques? Ou les appareils jetables? Ou les Polaroïds? Ou les Kodak Brownies?

Dans le même ordre d'idées, l'évolution de l'informatique a fait perdre la joie de créer soi-même ses cartes perforées FORTRAN ou COBOL, de les lire et d'en faire un tape, de s'asseoir à la télétype, de lire le tape, de demander un accès et de lancer le 360, ... et de recommencer car erreur d'encodage :)
Où est-il le bon vieux temps où la programmation se faisait directement en hexadécimal par le panneau avant du mini ? Le temps passé entre la conception d'un programme et son exécution réussie en faisait d'autant mieux apprécier sa valeur (par le concepteur).

Pour me consoler de n'avoir pu rédiger ce pli sur un parchemin avec plume et encrier avant de l'envoyer par pigeon voyageur, je vais écouter un peu de musique sur mon poste à galène. :)

Un truc philosophique!
« Réponse #9 le: 02 Avr, 2008, 17:11:14 pm »
Citation de: mija1789
Combien n'ont jamais progressé dans l'apprentissage de la photo par suite de ce délai entre la prise de vue et l'évaluation du résultat?
Dans l'apprentissage technique certes, mais je ne vois pas l'avantage qu'apporte le numérique dans l'image de fond. De même je ne vois pas le désavantage qu'il apporterait! (je ne parle pas de qualité technique biensûr, mais de ce qui va au-delà, pourquoi une photo de HCB par exemple est un chef d'œuvre, alors que beaucoup de photos sûrement meilleure techniquement n'ont que peu d'impact?).
Je ne renie pas le progrès, mais le progrès est relatif à quelque chose (à la vitesse de traitement,…) et pas forcément absolu.
Pour reprendre ton exemple de l'évolution de l'informatique. Biensûr on y a gagné en efficacité, en puissance,… Mais les choses réalisées avec sont-elles fondamentalement meilleures dans l'absolue? Ou juste différentes?
Tout ça pour dire que le numérique apporte d'indéniables améliorations sur certains points, l'ensemble est-il pour autant mieux?

*

mija1789

  • Invité
Un truc philosophique!
« Réponse #10 le: 02 Avr, 2008, 18:00:39 pm »
Citation de: ruffieua
Pour reprendre ton exemple de l'évolution de l'informatique. Biensûr on y a gagné en efficacité, en puissance,… Mais les choses réalisées avec sont-elles fondamentalement meilleures dans l'absolue? Ou juste différentes?
Un petit exemple: l'évolution de l'informatique nous permet aujourd'hui d'avoir (virtuellement) cet échange d'idées (impensable il y a 20 ans), de participer à ce forum, d'élargir nos connaissances. Oui, les choses sont meilleures ! Pas dans tout, bien sûr. Le progrès n'est que ce que l'homme en fait.

Certes, il n'y a pas d'avantage du numérique dans l'image de fond (tout-à-fait d'accord avec toi) mais je pars du postulat qu'il abaisse certaines barrières techniques et financières et donc devrait permettre plus facilement l'éclosion de jeunes talents.

Quant au délai cité par jugoslav ("l'angoisse du créateur dans l'attente du résultat"), il est éventuellement facile de le créer soi-même en s'interdisant de visualiser les photos avant de les "développer" sur l'ordi.

*

vicomte

  • Invité
Un truc philosophique!
« Réponse #11 le: 02 Avr, 2008, 18:03:56 pm »
Bravo et merci d'avoir totalement dénaturé mon intervention.
Je dois bien dire que je ne suis pas surpris.
Est il utile que je précise ma pensée ? non puisque l'on est parti pour une nouvelle guéguerre numérique/argentique...
allez y mais sans moi.
bonne soirée.

Un truc philosophique!
« Réponse #12 le: 02 Avr, 2008, 19:04:18 pm »
quelle mouche te pique, vicomte ? faut pas s'énerver...  :)

d'autant plus, qu'en relisant ce fil, on peut s'apercevoir que c'est toi qui y a introduit le clivage numérique/argentique...  ce que personne ne te reproche, du reste !  ;)
le vieux briscard macho de nikon passion: c'est moi !

*

jef

  • Invité
Un truc philosophique!
« Réponse #13 le: 02 Avr, 2008, 19:16:27 pm »
Je confirme ce que dit mija sur l'illusion que le numérique a rendu la photo moins durable.
Que celui qui n'a pas subi les longues séances de diapo de tonton Robert de retour de vacances (remplacées aujourd'hui par le passage des 357 photos numériques -non triées, svp- sur l'écran de la télé), ou les tirages des dernières vacances faites avec un jetable, vienne me démontrer qu'avant le numérique, les photos n'étaient qu'œuvres d'art. :P

La seule vraie différence pourrait être dans l'immédiateté de la vision du résultat. Cela ne me parait cependant vrai qu'avec un compact, où on se sert de l'écran pour viser.
Mais avec un reflex, on n'est pas obligé d'être collé constamment à l'écran. Je reviens d'un mariage ce week-end, et j'ai découvert la plupart des photos seulement le lendemain.
L'écran m'a servi :
- quand j'avais un doute sur la mise au point (trois fois)
- pour montrer une photo qui me faisait marrer (une fois)
- pour montrer les photos de la cérémonie à quelqu'un qui n'avait pu venir que pour boire, heu, pardon, pour la réception.

Le reste du temps, je n'avais de toute façon ni le temps ni l'envie de me passer les photos sur un écran, fut-ce celui du D200...
Pas de grandes différences avec la façon dont j'agis avec un boitier argentique. :)

Un truc philosophique!
« Réponse #14 le: 02 Avr, 2008, 19:36:42 pm »
Citation de: jugoslav
des informaticiens qui pae essence sont des gens bien peu recommendable...(c'est une blague)!!!
GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR !    ;)
Merci de respecter les règles du forum -> Sic gorgiamus allos subjectos nunc

Publicité