[ninjax]

Bonjour,

Je possède un sekonic L308s, Bonjour,

J'ai souvent des ouvertures avec décimal. Ma question est comment l'interpréter sur le boitier. Par exemple : f/8.9, ça correspond à combien sur le boitier ? f/8, f/9, f/10, f/11 sachant que mon boitier permet le réglage de 1/2 ou 1/3 de diaph.

Merci pour vos réponses, s'il existe un tableau, je suis preneur

[ninjax]

C'est parce que tu es sur un pas de 1 (résolution au 1/10ième).
Pour changer ce réglage, il faut que tu appuies sur MODE avant de mettre sous tension avec POWER.
A droite de l'écran, tu as Cs et en-dessous 1.0. En appuyant sur MODE tu changes cette valeur en 0.5 (1/2 diaph) ou 0.3 (1/3 diaph). Une fois ton choix fait (en fonction de ton réglage boitier), tu appuies sur POWER, ce qui éteint l'appareil, mais modifie l'affichage lorsque tu le rallumeras.

Des tableaux? La notice en est remplie
La valeur du diaphragme commence à 1 et ensuite on multiplie par 1,414 (arrondi de racine carré de 2) soit 1,4 puis 2 puis 2,8 puis 4 puis 5,6 puis 8 etc...

Un grand merci à toi, surtout pour la notice.

[Lgalmiche]

Une mesure avec une cellule à main demande toujours à être interprétée…
   - la précision de l'affichage de la mesure est toujours de ± 1 digit, si la mesure donne 11 1/10, en tenant compte de la précision de l'affichage, on a une exposition correcte entre 11 et 11 2/10
   - avec un affichage par demi ou tiers de valeur, l'affichage sera certes toujours le même (dans le cas présent, 11) (et reportable sur l'appareil) mais la précision est insuffisante si on veut mesurer un contraste d'éclairage ou l'uniformité de l'éclairage
   - une légère modification de la position de la cellule (angle de la cellule par rapport à l'éclairage principal) donne de gros écarts de mesure…
   - et ne jamais oublier qu'une bonne mesure avec un flashmètre est toujours ± 1/3 de diaph

C'est pourquoi il est toujours préférable de laisser la cellule avec un affichage par 10e de valeur et de mémoriser, en gros, la progression du diaph.

En pratique, il y a 3 valeurs entre 8 et 11 : 8  8 1/3  8 1/2  8 2/3  11 ce qui donne chez Nikon (affichage sur 2 chiffres) : 8  9  10  10  11 (perdu…)  (ça va mieux pour toutes les autres valeurs… c'est LE bug de l'affichage des valeurs de diaphragme, génial les arrondis)

A l'époque de l'argentique, on travaillait au diaph (exposition  1 cran de diaphragme) en négatif noir et blanc, au 1/2 diaph en négatif couleur et au 1/3 de diaph en inversible couleur. En numérique, on est plutôt au 1/6 de diaph…

A+

Laurent Galmiche

[ninjax]

Merci pour vos précisions, j'essaierais de m'adapter.
Ceci dit sur certains tuto vidéo, c'est dit qu'il faut calibrer l'iso 100 par exemple à celui du boitier. On fait ça comment ?

[CharlesG]

Ceci dit sur certains tuto vidéo, c'est dit qu'il faut calibrer l'iso 100 par exemple à celui du boitier. On fait ça comment ?

Bonjour, tu as le lien de ce "tuto"?
Il faut simplement régler la cellule (flashmètre) sur la même sensibilité iso que celle choisie sur le boitier pour la prise de vue pour que la mesure ait un sens.

[Lgalmiche]

C'est bizarre, calibrer la sensibilité d'un flashmètre…

Je pense qu'une fois de plus, Descartes à la solution (Discours de la méthode… en vente dans les bonnes librairies)

Sérieusement, hors conditions très très très particulières, on n'étalonne pas un instrument de mesure.
Si tu collectionnes les flashmètres, il peut y avoir un intérêt… mais il te faut un banc de test d'exposition adapté (les tests faits avec le matériel ad-hoc par les revues sérieuses montrent que le bon matériel est ±1/10 diaph sachant que la tolérance d'affichage est ± 1 digit, pas la peine de s'emmerder).

Coté boitier, c'est une autre paire de manche, entre le coefficient de tirage (voir plus bas), l'ouverture vraie des objectifs (gradués en ouverture géométrique avec, parfois, un peu d'optimisme… j'ai 2 objectifs Nikon pro récents au boulot avec un écart de 2/3 diaph entre les deux), la sensibilité toujours un peu optimiste et le rendu des blancs toujours trop contrasté (bien qu'en progrès), aligner en sensibilité un flashmètre sur un boitier tient autant du bon sens que d'étalonner une copie de mètre étalon avec du papier millimétré.

Comme déjà dit, une mesure au flashmètre doit toujours être interprétée, l'intégration de tout ce qui précède et de la mauvaise technique de l'opérateur faisant partie de l'interprétation. La seule méthode pour apprendre à faire cette interprétation est de faire des photos de chartes (au minimum 3 points (blanc, gris moyen, noir), une charte de gris sérieuse + des plages de couleur, c'est mieux. Pour mémoire, en numérique, le blanc doit être à 230, 230, 230 en RVB en numérique, à 0,20 + support + voile en inversible et le noir doit être à 0,10 + support + voile en négatif (il faut donc un densitomètre pour faire les mesures sur film…).

Pour le coefficient de tirage, la bonne méthode est de calculer le grandissement de l'image, le coefficient est égal à (1+G)².
Avec un boitier récent, la valeur de diaphragme affichée par le boitier est la valeur vraie… pas la peine de calculer le coefficient, l'ouverture indiquée intègre le coefficient (ce qui n'est pas le cas quand on règle le diaph sur l'objectif, le nombre d'ouverture étant calculé pour une mise au point à l'infini)

A+

Laurent Galmiche

[stratojs]

En résumé de ce qui précède, la meilleure méthode est l'utilisation et l'habitude de son matériel, que d'autres appellent l'expérience.
Une charte gris 18%, de qualité pour les sujets très clairs ou très sombres, puis l'un des avantages du numérique est tout de même de pouvoir vérifier instantanément l'histogramme.
http://www.nikonpassion.com/presentation-histogramme-et-comment-utiliser/

Sans pour autant oublier qu'il est normal qu'un histogramme soit décalé, selon le sujet photographié.
Il n'y a guère qu'en macrophoto ou la perte de lumière soit conséquente.

[CharlesG]

En studio on utilise très peu la mesure de lumière réfléchie (sauf si l'on utilise du film argentique noir et blanc et que l'on souhaite adapter le contraste au développement en utilisant le zone-system d'Ansel Adams, dans ce cas la mesure spot réfléchie est adaptée) mais presque systématiquement la mesure de la lumière incidente qui permet de mesurer facilement et séparément les différentes sources pour les régler à sa guise, et qui limite entre-autres les possibilités d'erreurs en étant plus facile à manipuler sans perturber la mesure qu'un carton gris devant lequel on devrait placer le flashmètre sans perturber l'éclairage.
Ensuite il me semble difficile de se passer de l'examen d'une image test (ou de l'histogramme si l'on sait l'interpréter en fonction du sujet) pour régler précisément son exposition une fois que l"éclairage est mis en place.
Envisager une série de tests pour déterminer un facteur de correction pour chaque couple objectif-boitier est envisageable si l'on souhaite mettre en place des conditions rigoureuses, mais en pratique en dehors de travaux nécessitant réellement d'être particulièrement rigoureux (reproduction de tableaux par exemple) l'œil est le meilleur outil qui soit pour déterminer une exposition correcte rapidement, la mesure sur le fichier des extrêmes hautes et basses lumière avec la pipette pour plus de précision.