Publicité

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« le: 15 Sep, 2013, 05:50:58 am »
Bonjour a tous,
Alors voila, petite question.
Depuis pas mal d'années, je me ballade avec un boitier partout ou je vais et aime beaucoup faire des portraits sur le vif de parfait inconnus dans les rues de Paris, New-York, Miami, Nassau, La Havane....
Je commence a avoir une collection de plusieurs centaines d'inconnus qui, je pense, gagnerais a être vue. (Réseaux sociaux, galerie web, bouquin, etc...)
Quel est selon vous le risque encouru par myself si des gens par hasard se reconnaissent et ne soient pas d'accord ?
Cette série est intéressante car orientée "looks", évidemment. Il y a de notamment de très beaux portraits développés N&B
Toutes ces images ou presque ont été prisent sans l'assentiment de ces gens, dans des endroits publiques (les rues de grandes métropoles
).
Bon a part aux Etats-unis ou je suis sur d'en prendre a N-Y pour 2000 ans de prison et a Miami 900  :lol: :lol: quel est votre opinion la-dessus ?
D'avance merci.
Marc.
« Modifié: 15 Sep, 2013, 06:07:30 am par Marcc »

Publicité

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #1 le: 15 Sep, 2013, 18:28:40 pm »
Hello philonomad,
Oui je connais ce truc d'autorisation, mais alors la le charme est rompu, car je n'ai pas spécialement envie d'aborder ces gens.
Je me pose dans un coin, généralement et j'attends.
A mon sens il est encore plus ennuyeux de se faire aborder dans la rue par un inconnu qui va vous dire "hey j'ai une photo de vous, puis-je la publier ?" que de prendre a la volée un portrait, sans les ennuyer.
Si je passe mon temps a les aborder, je suis a peu près sur de rater d'autres photos.
Et comme cela se passe dans un endroit public, la vie privée de ces gens ne saurais être remise en cause non ?
Mais peut-être suis-je trop optimiste ?
Curieux de savoir comment faisaient Doisneau, HCB, Ronis et les autres.
Marc.


Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #2 le: 15 Sep, 2013, 20:13:50 pm »
Concernant ce "voyou" de Doisneau, il n'a eu que ce qu'il méritait  :lol:
Cette histoire, j'avoue, est tellement pitoyable !!! :(
Sinon, non je n'ai pas de site perso.
J'en rêverais, mais étant mon premier critique, je déglingue tellement ce que je fais en m'autocritiquant que ca relève du délire pur !!! :lol:
Pire que dans la rubrique critique de NP !! :lol:
Beaucoup m'incitent a le faire : "Vas-y... qu'est ce que tu attends ? tu as des choses a dire et a montrer avec tes photos etc...etc..."
Venant de bon pros et de professionnels de la presse mag, c'est flatteur...oui mais voila !!!
Je crois que je vais aller voir un psy, avant de consulter un webmaster !!! :lol:
Marc.

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #3 le: 15 Sep, 2013, 20:19:27 pm »
Bonjour

Dit un peu vite, en matière de respect du droit à l'image, tu es dans la m…

Pour Churchill, "En Angleterre, tout est permis, sauf ce qui est interdit. En Allemagne, tout est interdit, sauf ce qui est permis. En France, tout est permis, même ce qui est interdit. En U.R.S.S., tout est interdit, même ce qui est permis".
Tant que tu restes en France, ça devrait donc le faire…

Plus sérieusement, si les personnes photographiées ont vu que tu les photographiais et ne se sont pas opposé à la prise de vue, tu as déjà un point pour toi (dans le cas contraire, prends de suite un avocat spécialisé).

Les questions qui se posent ensuite est de savoir comment sont les personnes que tu as photographiées et comment tu vas exploiter les images :
    - le problème est différent si les personnes se montrent (spectacle, défilé, marchand derrière un étal, personne au travail…) ou si ont peut considérer qu'elles sont dans un cadre privé (personne qui fait ses courses, devant chez elle…) ou dans un cadre public (dans la rue…)
    - quel est l'âge des personnes au moment de la prise de vue et quel est leur âge aujourd'hui ? (un point d'attention tout particulier doit être apporté aux mineurs au moment de la prise de vue)
    - les images valorisent-elles les personnes photographiées ? et leur exploitation le fait-elle aussi ? (voir le fil http://forum.nikonpassion.com/index.php?topic=22337.msg829798#msg829798) (une attention toute particulière doit être apportée à la légende…)
    - la communication des images va-t'elle se faire sur le web (site perso de droit français ? flickr ? facebook ? instragram ou autre ?) (sur le web, il est facile de supprimer une image… sur un site perso, bon courage sur facebook) (c'est facile dans ce cas de mettre en ligne et de corriger le tir au cas où), une exposition ou un bouquin (la suppression d'une image implique le retrait de l'ouvrage, des coûts directs et indirects (réimpression…))

Si les personnes ont été photographiées dans un cadre public ou si elles se montraient, que tu étais sur la voie publique et que tu ne te cachais pas, si on ne peut te reprocher de dévaloriser d'une manière ou d'une autre les personnes que tu as photographié et si tu te donnes la possibilité de retirer immédiatement l'image de la personne photographiée si elle (ou un de ses ayant droit) le demande, tu ne risque pas grand chose. Si tu n'est pas dans ce cas de figure, à toi d'estimer si le jeu en vaut la chandelle.

La meilleure solution et de loin est de demander l'autorsation avant prise de vue (et autorisation de diffusion qui précise la diffusion). Le pis-aller est de demander l'autorisation aussitôt après la prise de vue (j'ai vu il y a longtemps faire les équipes de Lafesse / TF1 : un cadreur, un assistant, Lafesse qui faisait ses bétises… et deux "secrétaires" avec les documents qui vont bien pour collecter les autorisations des personnes piégées et il fallait que Lafesse attende ses "secrétaites") et la version dégradée du pis-aller serait que tu donnes à la personne photographiée un accès privé à l'image et qu'elle t'autorise, après avoir vu l'image, à la diffuser (il doit être possible de faire des choses sur le net assez facilement), ton "travail" se limitant à laisser une carte de visite avec le lien sur ton site.

Ayant eu l'occasion de photographier à proximité de quelqu'un qui fonctionnait comme toi (photographie à l'affut), j'ai été surpris par le nombre de réactions négatives qu'il générait.
Je préfère avoir une complicité minimale avec le sujet : en arrivant sur le lieu de ma captation d'images, je m'installe, je me montre et fini par me fondre dans le décor (c'est bien plus facile en numérique où il est possible de faire des photos "à blanc" sans que ça coûte). Ma "victime" ne peut donc m'ignorer et accepte assez facilement de se retrouver dans le champ de mon viseur (je n'ai jamais eu de refus).
Pour la diffusion des mes images, j'ai opté pour un accès limité (une sélection sur le net mais pas d'images en libre accès : mot de passe systématique…)

Quand à Doisneau et HCB, ils n'hésitaient pas à faire de la mise en scène (refaire faire une scène que l'on vient de voir, c'est déjà faire de la mise en scène), Ronis, je ne sais pas… et les 3 prenaient le temps de discuter avec les personnes qu'ils photographiaient.
C'était aussi une autre époque : il était jusqu'à la fin des années 70 valorisant de se faire photographier et encore plus que la photo soit publiée. Les pratiques des paparazzis, des tabloïds (comme ont dit Outre-manche) et une jurisprudence qui a tourné au délire au début des années 2000 ont fait que les plaintes se sont multipliées. Depuis, on est revenu un peu plus les pieds sur terre…

A+

Laurent Galmiche
Je suis exigeant. Pour mon matos, je choisis Nikon, Metz, Sigma, Tamron, Manfrotto ; pour mes logiciels, c'est Capture One, DxO, Affinity... et pour mes tirages, c'est Inpixya.

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #4 le: 15 Sep, 2013, 20:55:05 pm »
Hello Laurent,
Merci de ton message (tu es romancier ou quoi ?)  :lol:
Bon sérieux :
Citer
Je préfère avoir une complicité minimale avec le sujet : en arrivant sur le lieu de ma captation d'images, je m'installe, je me montre et fini par me fondre dans le décor (c'est bien plus facile en numérique où il est possible de faire des photos "à blanc" sans que ça coûte). Ma "victime" ne peut donc m'ignorer et accepte assez facilement de se retrouver dans le champ de mon viseur (je n'ai jamais eu de refus).
Pour la diffusion des mes images, j'ai opté pour un accès limité (une sélection sur le net mais pas d'images en libre accès : mot de passe systématique…)
Oui, ça, c'est ce que les street photographers amerloques et anglais font et recommandent de faire.
Mais bien souvent, le naturel s'est évaporé, a la "lecture" des photos, les gens ayant tendance a (mal) poser après ce contact. Je sais, je l'ai fait aussi. De plus, je parle tellement dans la vie courante, que généralement cet espace de temps a concocter mes photos en douce est un havre de paix pour moi. S'il faut encore que je prenne contact avec ces inconnus, le charme sera définitivement rompu, j'en ai bien peur !!!
Genre voila ce que j'aime :
Celui-la a un air suffisant, ses affaires marchent bien, allez hop dans la boite...celle-ci est gracieuse elle revient de chez la coiffeuse, elle est contente,allez hop dans la boite, cette vieille dame est vraiment attendrissante, elle devait être très jolie étant jeune, allez hop dans la boite, ces enfants sont en retard pour l'école, allez hop dans la boite... etc...etc..
Je me raconte des histoires en-meme temps, même si elles sont fausses et ça c'est vraiment le pied !!!!
Tu vois le truc ?
Marc.

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #5 le: 15 Sep, 2013, 21:13:34 pm »
Sujet décidément dans l'air du temps, sur le forum !

Deux articles qui font le point sur le sujet :

1°) Simple à comprendre et va à l'essentiel : http://www.nikonpassion.com/droit-a-image-maitre-baur-rencontres-photo-nikon-passion/

2°) indiqué par JCR28 sur un autre fil, mieux documenté, mais on peine à dégager des réponses claires et définitives, sinon que c'est tout sauf clair et que les lignes bougent en permanence :D  : http://www.cours-de-droit.net/droit-a-l-image/droit-a-l-image,r1542900.html . Plutôt destiné à ceux qui veulent creuser la question et qui ont, au moins, une petite culture juridique.

Dans les deux cas, il s'agit du droit français, qui est dans le camp des protecteurs de la vie privée. Dans les juridictions inspirées par la loi britannique, ce sera beaucoup moins restrictif.



Mais surtout, dans ces affaires, il ne faut jamais oublier les aspects purement pratiques, qui comptent au moins autant.

Mets-toi une seconde à la place de l'un de tes sujets : suppose que tu découvres par hasard, ou qu'une connaissance t'ait signalé, que ta binette figure en bonne place sur une galerie web. Quelle serait ta réaction ?

Donc
1° préalable absolu, il faut que tu en aies connaissance.
 
2° tu cherches à savoir qui est l'auteur, nom et prénom, pas un pseudo, et où il habite, en particulier dans quel pays. Si tu n'as pas ces deux infos, tu ne peux pas faire grand chose.

 
3° tu réalises que le plus simple est juste de demander de retirer l'image, et tu utilises la zone de dialogue ou la page contact. Généralement, le photographe le fera dès réception et l'affaire s'arrêtera là.

4° Certains photographes refuseront de le faire. Là, ça devient plus compliqué. Il y a toujours la question de l'identification du "coupable" à résoudre. On peut en principe l'identifier grâce à son adresse IP ou à son nom de domaine puis, une fois identifié, aller engager des poursuites judiciaires contre lui, ce qu'un résident d'un pays X peut en général faire dans son propre pays. Mais les difficultés ne sont pas terminées, en particulier les frais à engager si le photographe réside à l'étranger.

4bis° Ou certains plaignants déterminés décideront d'engager des poursuites sans avertissement. Les difficultés seront les mêmes.

En fait, soit tu tombes sur la "mauvaise" personne, qui a décidé de te punir et qui en a les moyens ; soit tu tombes sur monsieur ou madame lambda, qui va probablement te demander de retirer l'image sans autre suite ; soit tu n'entendras jamais parler de rien.

Le raisonnement est totalement inverse si, au contraire, tu es facilement identifiable (sur ton site nominatif avec toutes tes coordonnées, ou si tu t'appelles Doisneau et que tu as photographié Le baiser de l'hotel de ville) et/ou si la "victime" a le sentiment que tu as fait beaucoup de fric sur son dos, ce qu'elle pensera certainement si tu es identifié comme riche et célèbre :D

Je reconnais que le raisonnement est un poil cynique mais, au delà du droit, il y a des facteurs non juridiques qui ont tout autant leur importance.

Cela dit, je ne t'encourage pas à t'asseoir systématiquement sur le droit à l'image des gens que tu photographies, car il y aura tôt ou tard un problème, qui peut coûter assez cher.








Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #6 le: 15 Sep, 2013, 21:59:31 pm »
Cette question du droit à l'image a déjà été discutée. La jurisprudence tend actuellement - d'après plusieurs articles - à mieux prendre en considération le droit à l'information et la liberté d'expression artistique. Le droit à l'image n'est donc pas un absolu : le plaignant devra prouver que la diffusion de son image lui est nuisible.

Personnellement, je pense que si on utilise ces photos dans un cadre purement artistique et que l'on prenne soin de ne pas donner une image dégradante de la personne (par ex : situation de souffrance, de maladie, d'infirmité, ou scène pouvant être interprétée comme compromettante), il y a peu de risque... encore faut-il que la photo soit prise dans un espace public (ce qui exclut les lieux privés même s'il sont ouvert au public comme les commerces, les galeries commerciales, les restau ou cafés etc...)...

dès lors je pense qu'on a le droit de porter un regard photographique sur la rue, et ses usagers...et le mieux serait de se positionner clairement sur le plan artistique (peu importe ici le style ou la technique... )...les litiges apparaissent surtout lorsque il y a un usage journalistique ou publicitaire de la photo, ou lorsqu'elle est diffusée dans un contexte dévalorisant la personne photographiée... c'est peut être utile de discuter du projet de publication de ton travail avec un juriste, certes, mais aussi avec des praticiens de la street-photo pour voir leur point de vue et leur expérience

un article de A.L. Jacquart qui (ré)conforte le photographe

http://www.annelaurejacquart.com/coulisses_la-parano-droit-a-limage_4258

le blog de Jolivait

http://bernardjolivalt.blog.lemonde.fr/2012/09/01/aurelie-filippetti-et-le-droit-a-limage/


dura lex sed lex :

http://www.droit-image.com/droit-a-limage-des-personnes.html
à noter que la situation varie de pays à pays...

http://www.avocats-fourgoux.com/Droit-civil/droit-a-limage-et-liberte-dexpression.html


cordialement






 

nikon D7000 - AFS nikkor 18 -105 VR + AFS Nikkor 35 1.8 DX G - AFS Nikkor 50 1.8 G - Tokina 11-16 F2.8 - Sigma 18-35 1.8 ART - Tamron SP-AF 90 mm f/2.8 macro Di - Gimp - lightroom 5.7
http://patricedx.blogspot.be - https://www.flickr.com/photos/patricedx/

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #7 le: 16 Sep, 2013, 16:18:37 pm »
Merci a tout le monde,
En effet ce sujet m'a tout l'air d'être sensible au vu de la longueur et de la documentation des posts   :lol:
Bon et bien, j'ai tout lu y compris les liens (le discours d' Anne-Laure n'est pas mal du tout !)
Je retiens aussi que je suis dans la m...e, mais que ce n'est pas grave, docteur, que ça peut s'arranger !!! :lol:
Bon sérieux, je ne suis plus en France donc probablement plus soumis au droit ultra restrictif inhérent a notre beau pays ?
Les anglo-saxons m'ont l'air d'être plus raisonnables dans ce domaine particulier !
Cette série me plais assez et je crois que, si un jour, je dispose d'un site internet, je l'y inclurait dans un portfolio.
Et advienne que pourra !! :)
Heu......au fait pour ce qui concerne Cuba, la plupart des "modèles" ont été payés  :lol:
Pas de pesos....pas de photos, surtout de la part les grands-mères sapées comme des reines des tropiques fumant le cigare dans les rues !!! :lol:
Dans ce cas précis, je suis allé les voir en baragouinant dans mon espagnol rouillé, elles ont acceptées de poser.
Sauf que c'était induit et que j'aurais pu leur éviter le massacre de la belle langue de Cervantes Hahahaha.  :lol:
Merci encore a tous.
Marc.

*

jim190669

  • Invité
Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #8 le: 16 Sep, 2013, 18:20:01 pm »
Hello,
Tu crées une société écran aux Caymans sous un prête-nom, qui détient 100% des parts d'une holding au Lichtenstein dont la filiale chypriote se chargera d'acheter de l'espace web à un hébergeur ukrainien!
 :lol: :lol:

Ah oui, et pense à utiliser un pseudo sur ton site !

Bon, je sors...
A+
Jim

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #9 le: 16 Sep, 2013, 19:14:23 pm »
Citer
Hello,
Tu crées une société écran aux Caymans sous un prête-nom, qui détient 100% des parts d'une holding au Lichtenstein dont la filiale chypriote se chargera d'acheter de l'espace web à un hébergeur ukrainien!
 
Je l'ai dit et redit... il n'y a que des mecs valables sur ce forum qui ont toujours des solutions du tonnerre aux problèmes complexes  :lol: :lol: :lol:
Citer
Bon, je sors...
Ouais c'est ca..vas-y !!! :lol: :lol: :lol:
Marc.

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #10 le: 16 Sep, 2013, 19:55:48 pm »
[Mode cynique ON] Les personnes décédées n'ont plus de droit à l'image :D [OFF]

Retour à plus de sérieux.

les litiges apparaissent surtout lorsque il y a un usage journalistique ou publicitaire de la photo, ou lorsqu'elle est diffusée dans un contexte dévalorisant la personne photographiée


Je ne crois pas qu'on puisse rester au premier degré de raisonnement.

Les décisions sont fluctuantes dans ce domaine, et les tribunaux n'en sont pas à une contradiction près. Et si Monsieur Dupont décide de se plaindre, qu'il ait finalement raison ou tort, il faut aussi intégrer dans le raisonnement du photographe les coûts, les pertes de temps, les pertes de sommeil associées. Au pire : 1ère instance, appel, cassation, renvoi en appel... 8 à 15 ans de procédure et quelques honoraires d'avocats à régler.

Et tout ça pour quoi ?


Je mets de côté un usage strictement commercial (pub, plaquette, illustration d'un site commercial...). D'abord parce que ça ne correspond pas aux intentions de Marcc. Et ensuite parce qu'il est bien évident que, dans ce cas, les précautions d'usage sont prises. Quoique... dans le cas inverse, il y a un petit filou ou un gros inconscient dans la chaîne graphique.

Pour les utilisations de type Information d'actualité (en principe autorisées) versus presse/web People (souvent sanctionnées), il est tout aussi évident que seules les personnes très connues ont "droit" aux honneurs de la deuxième catégorie. A nouveau, pas vraiment le cas de Marcc, qui photographie de simples quidams.

Les motivations de celui ou celle qui se plaint d'atteinte à ses droits peuvent être très diverses, souvent pour des €€€$$$, mais pas uniquement.

Ceux qui pensent money-money ne s'attaqueront probablement qu'à un photographe "riche et célèbre", ou supposé tel, en faisant le pari qu'il ne souhaitera pas de contre-publicité et qu'il dédommagera la "victime" à l'amiable, sans forcément aller au procès.

Le risque vient plutôt des autres, dont la motivation est passionnelle, qui ne prennent en compte ni le coût ni la difficulté d'une action judiciaire car ils agissent par rancune, colère ou autres nobles sentiments humains. Et là, les fines analyses sur la liberté d'expression artistique, au demeurant très litigieuse, n'ont plus cours.







Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #11 le: 17 Sep, 2013, 00:15:30 am »
Citer
Le risque vient plutôt des autres, dont la motivation est passionnelle, qui ne prennent en compte ni le coût ni la difficulté d'une action judiciaire car ils agissent par rancune, colère ou autres nobles sentiments humains. Et là, les fines analyses sur la liberté d'expression artistique, au demeurant très litigieuse, n'ont plus cours.
Non seulement, ca ne me semble pas faux, mais ça m'a tout l'air d'être très vrai !!! ;)
Bonne analyse en tout cas.
Ce que je ne ferais probablement pas, en revanche, c'est de mettre dans ce portfolio, des images de couples prisent de face ou suivant un angle qui puisse faire qu'ils se reconnaissent, même si les risques sont minimes. Car il faudrait que mes images soient largement diffusées un peu partout et pendant longtemps, ce qui ne sera probablement jamais le cas.
C'est dommage car j'en ai pas mal et certaines valent le coup, mais quid de ces couples légitimes ou non ?
Ca, pas contre, c'est un peu délicat. Pas envie d'embêter quiconque non plus.
Marc.

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #12 le: 17 Sep, 2013, 00:51:47 am »
Je dirais au contraire que les images posées, ou au moins avec le regard des sujets droit vers l'objectif, montrent bien qu'ils savaient parfaitement être pris en photo et que ça ne les gênait pas, puisqu'ils participaient activement.

L'acceptation tacite n'est pas toujours suffisante, mais c'est un excellent début pour démontrer qu'il n'y a pas d'atteinte à la vie privée.

La situation n'est pas identique, mais finalement pas très éloignée, de celle de la personne qui va voir un photographe pour se faire faire un portrait "artistique" (ou un reportage-mariage) et qui retrouve sa photo dans la vitrine du photographe, ou sur son site internet : les litiges dans ce cas sont quasi-inexistants et au pire ils se solutionnent par un retrait de l'image litigieuse.
« Modifié: 17 Sep, 2013, 01:02:58 am par Weepbitterly »

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #13 le: 17 Sep, 2013, 01:02:14 am »
Oui, mais de face au 200 ou 300mm, ils ne regardent pas l'objectif, donc...
Par contre j'en ai pas mal d'autres dont "le baiser de la rue de Rivoli" et "le baiser de Lexington Av" qui sont tout a fait montrables
sans me poser de cas de conscience.
Ce qui me plait bien c'est le fait que les amoureux sont seuls au monde dans les rues et que, de ce fait, l'on capture leur naturel de façon incroyable !
Marc.

Unknown portraits (portraits d'inconnus)
« Réponse #14 le: 18 Sep, 2013, 00:36:10 am »
Autre approche, qui me revient plus tardivement :

David duChemin, dans son joli livre "L'âme du photographe" http://www.nikonpassion.com/l%E2%80%99ame-du-photographe-comment-donner-un-sens-a-vos-images-par-david-duchemin/ , explique qu'il a toujours avec lui une imprimante nomade Polaroïd ToGo, qui fonctionne sur batterie et qui est à peine plus grosse qu'un smartphone, et qu'il donne une image (toute petite : 5 x7.6 cm) à ceux qu'il photographie.

Je parie qu'il n'aura pas beaucoup de problèmes avec le droit à l'image de ses modèles improvisés.

Publicité