Bonjour,
Comme dit l'autre, je prends le train en marche, mais j'ai éprouvé un grand plaisir à lire tous ces posts.
En gros, la question n'est pas de savoir si le 2,8/105 VR est bon ou moins bon en portrait qu'en macro : il est excellent en toute circonnstance ! Testez-le en paysage, vous ne serez pas déçus. Je précise que j'ai ce petit bijou dont je suis ravi, à commencer par son poids car pour moi, poids est synonyme de stabilité au déclenchement.
Pour ce qui est du portrait, je dirais qu'il n'est pas fait pour ça, sauf si l'on veut un portrait taillé à coups de serpe, ce qui semble être le cas d'un certain nombre. En ce cas, tant mieux, autrement, il ne faut pas oublier que l'optique s'appelle « Micro-Nikkor »…
En revanche, il est vrai qu'en macro et particulièrement au-delà du rapport 1/3 (jusqu'à 1/1), l'AF "pédale dans la semoule" ce qui me semble évident (tout au moins sur un D200), et qu'on a tout intérêt à passer en mise au point manuelle, ce qui ne représente aucun handicap en ce qui concerne ce mode de prise de vue…
Il est vrai aussi que si l'on veut de la profondeur de champ, il faut diaphragmer à fond et flasher avec au moins deux flashes puissants, dont on atténue la puissance avec le dôme du SB 800 quand on en possède un, ou tout bêtement avec du bon vieux papier calque, qui transmet une lumière très douce, ou encore avec une boîte à lumière adaptable sur la tête du flash (ça se trouve partout). Et, comme le diaph dépend de la distance "flash/sujet" et non plus de la distance "plan-film/sujet", il suffit de rapprocher le ou les flashes dudit sujet, ou de les en éloigner en cas de besoin, cela me paraît être le B. A. / BA de la photo rapprochée.
Un autre B.A./BA, c'est la connaissance du nombre-guide du flash qui permet de déterminer le diaphragme (pour une sensibilité donnée, of course), diaph que l'on détermine par la formule : f=ng/d, où ng est le nombre-guide, et d la distance séparant le flash du sujet. Ceci est important, pourquoi ? Simplement parce que des fois, les automatismes tombent en panne… Et que comme ça, on peut s'amuser à ne pas trop "flasher idiot", pardonnez l'expression..
Maintenant, qui dit "macro" ne dit pas forcément profondeur de champ maximale et là, l'ouverture de 2,8 offre des perspectives intéressantes, avec des départs de flou plutôt jolis.
Néanmoins, je considère depuis très longtemps que la focale idéale pour photographier des insectes volants n'est pas 100 ou 105 mm, mais au minimum 200 mm, car on s'en éloigne tant soit peu, et les insectes volants ne sont pas sensibles au bruit (contrairement à ce qui est écrit quelque part dans un des posts), mais au mouvement, au changement de lumière, à l'odeur, à la chaleur…
J'utilisais avec bonheur le bon vieux 4/200 mm Micro Nikkor du temps que je travaillais en argentique (et l'utilise toujours sur mon F5, et ma compagne sur son FM3A avec lequel elle fait ses premières armes en photo). Je parle de l'ancien qui s'arrêtait au rapport 1/2, et non de l'actuel 4/200 Micro-Nikkor ED allant au rapport 1/1, que je n'ai jamais eu en main.
J'espère seulement que Nikon ne s'arrêtera pas en si bon chemin, et nous proposera un jour (pas trop tard parce que je vieillis…) un 4/200 Micro VR de la qualité du 105. Ou, mieux (tant qu'à faire !) un Micro-Nikkor 4/300 VR ED avec mise au point à 1 m ou 1,2 m. Rapporté au format DX, ça donnerait un 4/450 mm avec map à 1,20 m, de quoi s'éclater pendant pas mal d'années, les bestioles n'ayant qu'à bien se tenir !
Bien cordialement,
