Bonjour,
A priori, le rideau du D600 s'usine sur sa partie inférieure gauche. Certains sites présentent des photos sur lesquelles on voit nettement les rayures et un tas de "copeaux" au pied du rideau.
Je n'ai pas encore acheté le D600, j'épargne... et fait les yeux doux à mon ministre des finances...
Je travaille sur la fiabilité de systèmes optiques et voilà ce que je ferai si je rencontrais ce type de problème sur mon futur D600.
Il faut déverminer l'appareil sur quelques shoots (Le déverminage consiste à piéger les défauts de jeunesse des systèmes par des cycles de fonctionnement adaptés). Il s'agit ici de shooter 2 à 3 % de l'espérance de vie totale annoncée (soit environ de 2 000 shoots).
Ce déverminage vise à :
- finir l'usinage du rideau qui semble frotter aux entournures plus que nécessaire,
- finir de projeter l'excédent d'huile résiduelle
- donc, tarir les sources de pollution internes. Ces sources de pollutions sont internes, elles ne sont pas liées à l'environnement extérieur lors du changement d'optiques.
Procédure proposée:
- ne pas mettre d'objectif sur le boîtier (inutile de polluer vos cailloux) mais mettre le capuchon (vérifier qu'il est clean)
- faire reposer le boîtier sur son capuchon (i.e. capuchon vers le bas, nous réquisitionnons Newton)
- positionner l'autofocus sur manuel
- juste pour les américains (vérifier que la batterie est présente et chargée puis mettre l'appareil sur ON)

- choisir le format d'image le moins lourd possible (jpeg petite image), inutile de faire du RAW pour des photos sans objectif...
- positionner le sélecteur de modes sur M (mode manuel)
- forcer un temps de pose lent (ne pas taper à 1/4000e, mettre plutôt de l'ordre 1/100e, inutile de sur-stresser la bête)
- mettre le mode rafale
- s'endormir sur le bouton de déclenchement de photos et là, patience il faut faire 2 à 3 000 shoots. Je pense qu'il serait bon de le faire en 10 ou 20 séquences et de laisser reposer 5 mn entre chaque séquence. Ceci afin d'éviter d'éventuelles surchauffes moteur ou PCB (même si je pense que l'appareil est protégé thermiquement).
- retirer le capuchon en maintenant la visée vers le bas (ca limitera le nb de poussières qui, par gravité risqueraient de retomber dans le boîtier)
- contrôler la propreté du capuchon, la manip a-t-elle produit de la limaille?
- contrôler visuellement l'intérieur du boîtier, et une photo de test, si vous avez des poussières alors envoyer le boîtier au SAV pour nettoyage
- j'éviterai de nettoyer le détecteur car on risque de rayer le revêtement si la pollution est constituée de corps durs.
- jeter les photos, elles sont ratées...
On évite ainsi d'envoyer au SAV un boîtier qui n'a pas fini de se salir, on finit l'usinage et on envoie au pressing. Sinon vous risquez de réitérer la manip tous les 100 shoots.
Il y a plusieurs années les industriels déverminaient les produits. Il s'agissait de les faire fonctionner avant livraison (on appelait cela le rodage pour la mécanique). Cette pratique a disparu car jugée trop chère (ça reste à démontrer car retours SAV + dégradation d'image de marque...) toutefois le problème demeure et avec les techno qui chatouillent les limites de la physique ça "re-devient" d'actualité.
* ne pas appliquer ce type de procédure sur du matériel vieux ou hors garantie...
* ne pas claironner au SAV que vous avez réalisé un déverminage, ne jamais donner des arguments pour faire sauter un garantie.
* ne pas réitérer cette procédure car vous grignotez le potentiel de 150 000 shoots
La méthode est lourde et devrait être réalisée par NIKON sur les premiers de série. Ils ne devraient supprimer cette procédure que quand le process est bien rôdé. Malheureusement, ceux sont les premiers acheteurs qui essuient les plâtres et c'est un invariant dans toutes les domaines, pas seulement la photo.
Cordialement
HK