Le fait de scanner un négatif va le transformer en fichier numérisé, comme n'importe quelle image numérique. A partir de ce fichier, on peut donc afficher à l'écran, retoucher et imprimer, exactement comme on le ferait avec une image issue d'un boitier numérique.
Les exigences sont les mêmes : un fichier de qualité, avec une définition suffisante, les logiciels appropriés et un matériel d'affichage et d'impression de préférence calibré.
On caractérise (étalonne / calibre...) les écrans, les scanners et les imprimantes.
Dans les trois cas, il s'agit d'obtenir une couleur (ou un gris) normé.
L'écran calibré qui reçoit l'instruction d'afficher une couleur "X" (par exemple rouge= 128 / vert = 128 /bleu = 128, ce qui donne un gris moyen) va afficher exactement cette couleur, et elle sera identique à celle affichée par un autre écran calibré, c'est à dire de même densité et sans dominante rouge, ni verte, ni bleue. (La limite de l'exercice est (1) sur les densités les plus proches de 0 et de 255, certains écrans de bas ou milieu de gamme n'étant pas capables de les afficher; et (2) à proximité des bords de l'écran, en raison d'un rétro-éclairage irrégulier).
Pour un scanner et une imprimante, le principe est le même : on scanne ou imprime un patch de teintes normées, le logiciel de calibration compare le résultat avec la cible et il calcule les corrections pour obtenir les teintes normées.
Et ça marche aussi bien avec les couleurs qu'avec les gris, du noir le plus profond au blanc le plus pur - sous réserve bien entendu que le matériel soit capable de reproduire les extrémités du spectre. Si ce n'est pas le cas, on aura des blancs et des noirs extrèmes moins nuancés, ce qui est dommage mais pas non plus catastrophique.