Bonsoir,
je peux vous donner quelques précisions sur ce sujet.
Pour l'argentique, cela fait déjà bien longtemps que les chimies sont récupérées et recyclées, que ce soit en photo grand public, ciné, médical ou industrielle. Je parle pour les labos et utilisateurs professionels car ils ne rejetent pas aux égouts. Les normes environementales sont strictes sur la chimie comme sur la consomation d'eau. C'est comme les machines à laver, les développements doivent se faire avec de moins en moins d'eau. Pour les particuliers c'est un peu différents. Pendant un temps, il y a une quinzaine d'année, il était possible de ramener les bains à certains points de vente photo, comme la fnac. Devant la motivation des utilisateurs, les bonnes intentions ont vites été abandonnées. Ceci dit, le volume des bains des particuliers est faible devant les professionels. Essayez d'imaginer ce qu'une machine de traitement ciné, tournant 24h/24h en 3/8, peut consomer. Mais je ne veux pas dire qu'il n'y a pas de polution, c'est de la chimie, et l'hydroquinone n'est pas un produit sympathique.
Pour le numérique c'est un peu différent car il ne fait que reprendre les causes de polution de l'électronique. Après avoir plombé la terre entière, maintenant, les composants (de bonne qualité) sont fabriqués sans plomb. Ce qui est un très bon point. Les fabriquants sont également soumis à des normes strictes sur le respect de l'environement. Mais le problème est qu'en électronique on utilise des métaux lourds, et ça c'est pas bon. C'est pourquoi tout matériel contenant de l'électronique doit être ramené pour être recyclé. Pensez-y
Un dernier point, je confirme que les ventes de papier photographique sont en progression. Les kiosques que l'on trouve un peu partout pour la photo grand public sont de 2 types. Sur les premiers pour impression immédiate, le papier est un jet d'encre ou transfert thermique, alors que les photos données sur un kiosque "48h" ou plus, sont tirées sur du papier photographiques classiques, en général.
Voilà, tout ça pour vous dire que vu de l'intérieur, les deux procédés sont à peu près aussi pollueur l'un que l'autre.