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et euh... question naïve: juste corriger les couleurs sur le tiff dans photoshop ou gimp, c'est insuffisant? est-ce différent de travailler sur le fichier nef?

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Hum... Il y a comme des imprécisions.
En fait, les 12 millions de photosites d'un D300 sont monochromes, mais chacun muni d'un microfiltre. Ils se divisent donc en trois lots, les rouges, les bleus et les verts. Après exposition, les charges électriques de chaques photosites sont relevées, amplifiées (gain ISO) et numérisées (convertisseur analogique-numérique). on en est là au stade du RAW.
La BdB effectue à ce stade une correction globale couleur par couleur en fonction du réglage défini, ou effectue un calcul statistique pour corriger automatiquement une dominante.

NB: Pour un pixel donné, seul l'intensité de couleur du photosite correspondant est connue directement, les deux autres couleurs sont déterminées par interpolation des valeurs des photosites voisins.
Des zooms DX, des fixes FX et le même boîtier pour tout le monde.

et euh... question naïve: juste corriger les couleurs sur le tiff dans photoshop ou gimp, c'est insuffisant? est-ce différent de travailler sur le fichier nef?

les outils pour travailler la BdB sont plus performants en NEF (RAW)
Par exemple sous NX2 il suffit de cliquer avec une pipette sur une zone que l'on considéré comme devant être gris neutre et hop la BdB est réglée à 99%

hello
la trichromie à base de filtre R, V et B permet de recréer toutes les couleurs.
Si on code les couleurs sur 8 bits, chaque canal R, V et B peuvent varier de 0 à 255 niveau
On peut donc avoir 256 * 256 * 256 =16 millions de couleurs.
le gris neutre à 18% n'est qu'une seule de ces 16 millions de couleurs...
Dans l'espace colorimétrique, ce n'est qu'un point. Faire la BdB sur ce point suppose un rendement linéaire correcte du capteur, de ses photosites et de ses amplis. Corriger la BdB sur un seul point revient à un décalage orthonormé suivant un seul vecteur, du point mesuré à sa position théorique.
Utiliser plusieurs couleurs permet de multiplier les points de ref et leur mesure et permet de "déformer" l'espace colorimétrique mesuré pour le faire coller à un espace colorimétrique "parfait".

Le fonctionnement de la BdB auto impose soit une mesure de la TC du sujet avant la prise de vue soit un traitement après la prise de vue et avant l'enregistrement. Pour le savoir, il faudrait avoir accès à l'algorithme du programme qui dépouille le fichier du capteur avant enregistrement.
Chez nikon, il y a des mesures d'exposition en couleur, possible qu'ils se servent de cela pour mesurer la TC avant la prise de vue, mais j'en doute.
Alors, après, comment le boîtier fait pour savoir si c'est une mouette ou un couché de soleil... Ben là encore, cela doit être une étude statistique des niveaux R, V et B et une comparaison à une bibliothèque de cas...

Pour étalonner une imprimante, on fait des profils d'impression avec minimum 50 couleurs, voire 4096, alors faire une calibration de TC sur un point à la prise de vue impose quelques suppositions de départ...

J.Ph.

hello
la trichromie à base de filtre R, V et B permet de recréer toutes les couleurs.
Si on code les couleurs sur 8 bits, chaque canal R, V et B peuvent varier de 0 à 255 niveau
On peut donc avoir 256 * 256 * 256 =16 millions de couleurs.
le gris neutre à 18% n'est qu'une seule de ces 16 millions de couleurs...
Dans l'espace colorimétrique, ce n'est qu'un point. Faire la BdB sur ce point suppose un rendement linéaire correcte du capteur, de ses photosites et de ses amplis. Corriger la BdB sur un seul point revient à un décalage orthonormé suivant un seul vecteur, du point mesuré à sa position théorique.
Utiliser plusieurs couleurs permet de multiplier les points de ref et leur mesure et permet de "déformer" l'espace colorimétrique mesuré pour le faire coller à un espace colorimétrique "parfait".

Le fonctionnement de la BdB auto impose soit une mesure de la TC du sujet avant la prise de vue soit un traitement après la prise de vue et avant l'enregistrement. Pour le savoir, il faudrait avoir accès à l'algorithme du programme qui dépouille le fichier du capteur avant enregistrement.
Chez nikon, il y a des mesures d'exposition en couleur, possible qu'ils se servent de cela pour mesurer la TC avant la prise de vue, mais j'en doute.
Alors, après, comment le boîtier fait pour savoir si c'est une mouette ou un couché de soleil... Ben là encore, cela doit être une étude statistique des niveaux R, V et B et une comparaison à une bibliothèque de cas...

Pour étalonner une imprimante, on fait des profils d'impression avec minimum 50 couleurs, voire 4096, alors faire une calibration de TC sur un point à la prise de vue impose quelques suppositions de départ...

J.Ph.

Tres belle théorie qui montre que tu connais bien le domaine. Mais passer de ""je corrige mes JPEG ou mes TIFF  avec toshop ou machin chose"" et là ou tu nous entraine il y a un gouffre a franchir.

Quand j'ai une BdB qui deco.... la pipette sur une zone grise puis un ajustement ensuite au pif ça marche bien. Et encore mieux si on a mis une charte dans le champ.
N'oublies pas que la TRES grande majorité des intervenants, ici, n'ont pas calibré leur chaine de production, qq uns l'écran et encore.

hello
tu touches du doigt le gros problème du numérique, c'est à l'utilisateur de devenir "responsable couleur du labo"...
Du temps de l'argentique, tu avais le choix entre "daylight", tungsten A ou tungsten B (6500K, 3600K et 3800K).
Les gens qui avaient un filtre bleu pour utiliser un film daylight en tungsten étaient rare, ceux qui avaient un thermo + une valise de filtre pour corriger leur TC quasi inexistant (même chez les professionnels d'ailleurs).

Bref, si tu imprimes ou si ton labo ne corrige rien, tu n'as pas le choix, il faut entrer dans le problème de la calibration de la chaine graphique.
Après, on peut le faire avec + ou - d'investissement personnel (travail) et pécuniaire (pépettes), mais vu le prix du papier et des encres...

Et puis, comme dit + haut, cela dépend beaucoup de qui a fait le programme...
Avec mon kodak DCS 760 qui date de 2000 environ, le programme dérawtiseur et le firmware fonctionnent très bien... par contre, photoshop CS2 et capture one me semblent un peu à la ramasse de ce point de vue...

Sans compter qu'on ne voit pas tous les mêmes couleurs, d'ailleurs votre œil gauche ne voit pas les couleurs de la même façon que votre œil droit... (faites le test sur des couleurs "pièges", genre marron, caca d'oie, turquoise.

J.Ph.

Depuis 1995 avec le DCS 620 puis le E2 je suis confronté à ce probleme.

Mais il faut raison garder, quand on est pas contraint de respecter des couleurs pour un catalogue de produit, les faibles ecarts sont acceptables.

Et encore plus pour un amateur.

La pipette de NX2 fonctionne très bien, quand on sait sélectionner la zone à "piper"  ;)
« Modifié: 04 Mar, 2011, 22:33:17 pm par JCR28 »

*

Louloute/qc

  • Invité
Du temps de l’argentique, je me souviens que mes photos d’amateur une fois tirées me semblaient parfois un peu trop roses, ou un peu trop bleues. Je mettais ça sur le dos de l’émulsion ou du labo trop cheap…

Je crois comprendre que même en ce temps, il y avait un gars dont la job était de compenser la BdB de ma photo, bien exposée ou pas. Au total, jamais une photo n’a rendu les couleurs exactes sans le gus qui corrige l’épreuve.

Sauf qu’aujourd’hui, le gus, c’est moi!

hello
tu as tout compris.
désolé
J.Ph.

*

Louloute/qc

  • Invité
Merci des conseils Jean-Philippe. Je vais apprendre à jouer dans Photoshop.

En fait, un appareil photo numérique est assez objectif dans l'enregistrement des couleurs; si en BdB "ensoleillée" (la référence, en principe, en admettant que la lumière solaire est blanche) la photo est bleue, c'est que la lumière ambiante est réellement bleue. La difficulté, c'est d'imiter par logiciel notre aptitude naturelle à corriger notre perception des teintes en lumière colorée.
Des zooms DX, des fixes FX et le même boîtier pour tout le monde.

*

elcliclac

  • Invité
Elle en fait jaser cette fameuse balance des blancs ... mais pourquoi , au fait la dénomme t'on ainsi ... une balance , ca bascule un peu plus vers le rouge, vers le gris  :lol:
Ceci, dit , n'oubliez pas qu'en RAW , nous travaillons en 16 bits et non 8 à moins que ce ne soit de la pub  :lol:
En 16 bits, le boitier en mode automatique en lumière du jour quelle que soit la météo, fait de l'excellent travail ... Ce n'est qu'en milieu fermé , illuminé par divers type de lumière différentes que l'automatisme aura un peu ses limites ... franchement, je préfère la Bdb automatique sur le terrain qu'à une bdb soit disant incandescente ou autre ... moi c'est auto ou alors mesure sur carton gris neutre toujours dans mon sac à dos ... Bon dimanche

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