Je dirais tout de même que le F80 a trois gros inconvénients, voire quatre :
1. Il n'est pas du tout compatible objos pré-AF ou AI-P avec mesure.
2. C'est un bout de plastique enrichi de quelques morceaux de métal (tandis que les deux autres ont un boîtier métal recouvert de polycabonate).
3. Le verre de visée est fixe. On ne peut faire qu'afficher un quadrillage sur demande.
4. Le viseur n'est pas un modèle du genre en général.
(1.) Me semble extrêmement grave. Peut-être encore pardonnable sur du "bas de gamme" (Pronea, F-401, F50, F55, F65, F75), ce fait l'est beaucoup moins sur un boîtier à vocation "semi-pro" comme le F80 ni sur des numériques qui coûtent la peau des fesses comme les D100, D70 et même le D50.
(2.) Là, on pourrait encore se dire, avec beaucoup d'humour noir : "au moins, ainsi, il est léger". Oui, il n'est pas bien lourd. Mais sa qualité de construction, cela fait un peu léger aussi.
(3.) Force est de reconnaître que pour F90 et F100, le choix des verres Nikon n'est pas énorme non plus. Somme toute, cela revient au même que l'affichage du quadrillage. Sauf que pour ces deux autres appareils, il existe des fournisseurs tiers (Beattie...).
(4.) La piètre qualité de nombre de viseurs de boîtiers récents n'est sûrement pas un argument pouvant justifier celui du F80. F90 et F100 sont décidément "HP", et celui du F100 ne montre certes pas 100% mais presque...
Ainsi, il me semble qu'avec le F80, Nikon ait inventé encore un nouveau "concept" après le "semi-pro" avec les F90 et F100 : le pseudo-pro ou semi-sérieux. Le F80 a sans doute des capacités. Mais il est inclassable. Un peu comme un FM10 par rapport aux FM2 ou FM3A: ce n'est pas vraiment de la m..., mais ça n'a rien à voir avec du "vrai" non plus.
