Voilà le compte-rendu de mes quelques essais du dernier week-end.
Tout d'abord, le piqué : il semblerait en comparant superficiellement que le 18-200 soit très légèrement moins piqué que le 18-70. Ce n'est qu'une impression. En effet; le 18-70 donne des images légèrement plus contrastées ce qui peut laisser croire qu'elles sont plus piquées. En fait, le 18-200 restitue plus finement les détails qui sont visibles avec cet objectif alors qu'ils sont "mangés" par le 18-70. Mais pour repérer ces différences, il faut vraiment bien regarder et faire des agrandissements de détails vraiment minuscules, du genre brindille ou tige de plante très fine placée loin et vers les bords de l'image. Le 18-200 est aussi plus nuancé dans les contrastes et un peu moins dur que le 18-70. Il y a donc plus de détails dans les parties sombres de l'image. Je ne pense pas que le fait que mon 18-200 soit monté sur un D 70s et le 18-70 sur un D 70 (pas s), mais avec firmware remis à jour change quoi que ce soit. Les très minimes différences que je mentionne viennent de l'objectif et nécessitent vraiment un examen minutieux des images.
En ce qui concerne les aberrations chromatiques, je n'en ai décelé aucune et j'ai pourtant scruté toutes mes photos faites ces derniers quinze jours en Rép. Tchèque et en Allemagne. Je pense que Chasseur d'Image a certainement une méthode pour piéger les objectifs. Certains objectifs réussissent peut être mieux que d'autres à déjouer la manip, mais je pense que les conditions de ce "piège optique" ne correspondent pas à des situations normales de photographies sur le terrain. On ne teste pas la tenue de route de la voiture de M. Toulemonde dans les conditions d'un Grand-Prix de Formule 1.
Le flare : le 18-200 est un peu plus sensible au flare en cas de contre-jour, mais rien de catastrophique. Je l'ai notamment constaté dans une photo à contrejour de la silhouette hérissée de clochers et de tours de la ville de Regensburg avec une légère brume montant du Danube, la Steinerne Brücke (Pont de pierre) au premier plan avec ses pierres dorées, un ciel très dégagé et lumineux et le soleil étant à deux heures par rapport à moi mais bien sûr pas dans le cadre de la photo, le tout à une longueur focale de 42 mm. J'ai fait la même photo avec le 18-70 à la même longueur focale, déjà avec l'idée de comparer les résultats. La photo faite avec le 18-70 est plus contrastée (lire plus haut), l'effet de brume est moins présent, on sent qu'il n'y a pas de dispersion de lumière dans cet objectif qui comporte moins de lentilles que le 18-200. La différence entre les deux objectifs est peu importante mais plus visible que les différences de piqué et de résolution par exemple. Il n'en reste pas moins que les deux photos sont excellentes, fidèles à mon souvenir de ce moment et en aucun cas marquées d'aberrations chromatiques. En revanche je me suis amusé à faire un contrejour assez violent sur l'eau à travers des silhouettes d'arbres et j'ai hérité d'un petit point rouge au centre de l'image avec le 18-200. Hélas, dans ce cas je n'ai pas fait de doublon avec le 18-70 et je ne peux pas dire si j'aurai eu aussi ce reflet parasite avec lui.
La distorsion quant à elle semble identique à celle du 18-70, et elle est pour information bien mieux maîtrisée que celle de mon vieux zoom Zuiko 35-70 mm que j'ai aussi testé ce week-end histoire de comparer le 24 x 36 (argentique) avec l'APS-C de mes deux Nikon numériques.
Voilà, voilà. Si je fais d'autres constatations importantes, je vous en ferai part. Mais je confirme que ce 18-200 est un bon objectif, donnant d'excellentes images, très agréable à utiliser, avec un système de stabilisation impressionnant d'efficacité (je n'ai pas encore expérimenté le mode "active"). En plus, il est très compact.
Didier