Bonjour,
Quelques remarques :
"Disparaîtront les fabricants de trépieds en bois" : Berlebach est une marque réputée en Allemagne ; a contrario Gitzo a malheureusement disparu de France.
"Par contre, une chose est sur, c'est que le numérique à complétement dévalorisé, ubérisé le métier de la photo. Sans compter les métiers qui ont péri derrière cette soit disante révolution.
Le métier de photographe n'a jamais été aussi en péril depuis le numérique..." :
A l'ère des labos industriels, une grosse activité économique était générée par le service "point de collecte" des travaux de développement tirage, avec une qualité généralement faible, des expériences de retour en garantie des épreuves se terminant par des (mes, plus exactement) négatifs détériorés et des mauvais tirages ; heureusement par ici de rares mini labs locaux travaillaient proprement, et quelques labos parisiens réputés, et le service pro de Fuji Reims Tinqueux. C'était globalement défavorable pour l'amateur standard en terme de rapport qualité/prix.
"Pas du tout ! Je dis simplement que le résultat n'est pas pareil car le PC perso sur lequel on traite les images et le PC du labo ne sont pas étalonné pareil, j'ai eu de très mauvaise surprise car je travaillais sur un écran non pro. "
"Pas pour le commun des mortels, perso j'ai pas l'argent pour me payer un traceur, un ecran eizo et les sonde d'étalonnage qui vont avec...Seule les pro peuvent se le permettre et encore "
Ici l'installation du labo amateur avait coûté beaucoup en : maçonnerie, isolation, peinture, plomberie-chauffage (gestion de stabilité de la température, ventilation mécanique étanche à la lumière), agrandisseur de qualité, baignoire avec caillebotis large pour les cuvettes, développeuse papier Durst Printo sur un second support, processeur Jobo pour les films et les tirages grand format. Mon niveau de vie maintenant divisé par deux fait que je n’en aurais plus les moyens ; dans ce sens le coût global beaucoup plus bas d'un labo numérique de qualité est une aubaine.
Le surdoué du club avait installé un support vitré intercalaire à hauteur réglable sur le plateau d'agrandisseur pour gérer des masques, sa réserve de chimies et de vernis de masquage était impressionnante (ses résultats aussi, que je n'ai malheureusement jamais approchés).
Par contre le PC i7 quadcore de 2012 upgradé avec un SSD, des HDD rapides (WD black) et de la RAM reste excellent en 2016 ; pour obtenir une impression prévisible, l'écran Adobe RGB photo calibré avec une sonde X Rite est difficilement contournable, ainsi qu'une vraie imprimante photo (et non pas un décevant modèle basique avec seulement 2 ou 4 cartouches, au remplacement coûteux).
En conclusion, l'équipement numérique efficace est ici beaucoup moins coûteux que l'ex installation argentique ; je conserve au musée grenier un Focomat avec Focotar, par pure nostalgie ; malheureusement un PC basique avec une carte graphique et un écran de même gamme resteront insuffisants.
"Toujours pareil, pas le même rendu, et en numérique, vive le traitement qui dure trois plombs sous photoshop ! Ou alors il faut se payer le Leica m à 6000 euros ? En argentique j'ai un choix énorme de pelloches en noir & blanc et la chaine noir et blanc est très stable, on retrouve des film comme la tri x qui date de très longtemps ! un photographe qui sait utiliser cette pelloche depuis son début, sa qualité n'aura pas changé ! et c'est pareil pour le papier.
Change d'imprimante, de PC ou encore de boitier.... On va bien rigoler ! "
Ici :
1 : pendant la phase mixte pdv argentique/tirage numérique, le surdoué du club (équipé d'un coolscan 9000) avait passé beaucoup de temps à faire quelques tirages expérimentaux d'environ 40x60 depuis le même négatif avec les deux techniques : il avait réussi à obtenir des résultats indiscernables; en tout numérique il annonce pouvoir tirer environ 10 photos par jour, au lieu de deux en argentique.
2 : les boîtes de papier couleur nécessitaient d'être étalonnées pour chaque lot, ou après chaque défaut de conservation ; par contre la sonde X Rite i1 display pro fournit des résultats stables au fil des années ;
3 : vu un club local géré par un ancien : il apprend aux jeunes à estimer à vue la densité des tirages argentiques NB par l'observation de la montée des gris dans la cuvette de révélateur ; autrefois (de mon temps...) cette méthode largement répandue donnait 100% de grisaille, peut-être s'est-elle améliorée ? (doute...)
4 : les smartphone s récents sont plus efficaces en basse lumière que les films argentiques ; ils semblent continuer de progresser.
Cordialement