Il y a aussi le point de vue technique de la prise de photo. La priorité à l'ouverture a été choisie par plusieurs marques, jusqu'à l'arrivée du multi-modes. Nikon a doublé cette prise de parti au moyen d'autres atouts : robustesse, mécanique infaillible, etc.
Pour moi, la priorité à l'ouverture est synonyme de création et de sensibilité. La profondeur de champ devient le premier souci, au même titre que le cadrage. C'est probablement la raison pour laquelle la gamme pro F a tant de succès en studios.
A l'inverse, une marque comme Canon, qui a toujours suivi le principe de la priorité à la vitesse (avec des optiques très évoluées mécaniquement), s'est taillé le secteur de la photo de sport, d'instant, de netteté. C'est une question de choix.
En ce qui concerne la monture F, si elle est certes adaptable, elle ne répond pas à toutes les contraintes que l'évolution lui impose. Combien d'objectifs ne sont pas compatibles à cause de la transmission au diaph, ou bien de la mesure de lumière ! Pour un Nikoniste débutant, les erreurs et risques sont grands...
Et il est vrai que Nikon a toujours été une entreprise conservatrice. Il a suffit de quelques années de retard pour s'adapter à diverses technologies, et le marché partait ailleurs... Mais c'est aussi un atout discret : ne pas se plier aux caprices du marché est un gage de qualité et de stabilité... la haute bourgeoisie, quoi...
Personnellement, je ne m'arrête pas à Nikon dans mes séries de boîtiers et cailloux, au contraire... La polyvalence des constructeurs et des technologies m'oriente vers les boîtiers qui ont marqué techniquement l'histoire de la photo. Faire des clichés avec un boîtier différent à chaque film est un vrai régal : je peux choisir ces derniers en fonction du type de photos que je veux faire.