Je note votre enthousiasme avec plaisir! Il est vrai que j'aurais dû mentionner l'objecif: lambda, un 50mm. C'est le début, hein!
Quant aux photos, je suis séduite par le style Eric Baudelaire (Etats imaginaires) et son reportage en Abkhazie.
On a presque tous commencé avec un 50. Pas terrible, mais on peut faire avec. Aujourd'hui, c'est plus souvent un zoom quelconque, genre 28-80. Plus pratique, peut-être, mais pédagogiquement douteux, pour ne pas parler des qualités optiques et de la luminosité.
Je pense que tes parents ont bien fait de t'offrir un FM2, tout comme je suis reconnaissant envers les miens pour le FM de 1981. Pourtant, j'avais râlé au début. Aussi sur le 50 mm. Et quand je me suis vu offrir, un Noël, le 28, j'étais certes content mais en même temps un peu déçu, ayant préféré un 135 ou un zoom télé

. L'année suivante est enfin venu le 70-210, sorti entre temps en série E.
Quand c'était au tour de ma petite sœur de se faire offrir un réflex Nikon, on avait choisi le FG. Moi, qui avais pris part dans la décision, avais insisté sur celui-là plutôt que sur le FG-20. Eh bien, aujourd'hui, je regrette un peu. Car si rationnellement c'était sans doute le bon choix, vu les fonctionnalités de l'appareil, il y a aussi la position "P".
Évidemment, ma sœur ne s'est que rarement servie d'autre chose que cela, et aujourd'hui, j'en suis sûr, elle a complètement abandonné son Nikon au profit du compact Sony numérique ultra-plat que son mari lui a offert récemment. Pourtant, c'est elle qui, depuis quelque temps, a mes 50 et 70-210 série E, depuis que je suis passé à l'AF et "cause double emploi" pour le 50 (l'ARSAT est de loin supérieur).
Avec le FM (je n'avais même pas encore le 28) j'ai ensuite découvert Paris en 1982. Pris des photos du TGV (encore une sensation à l'époque), Gare de Lyon. Des marchés. La queue devant la "Soupe populaire" quelque part au Quartier latin (oui, la misère existait déjà), "Paris by night" (notamment de chouettes prises de vue depuis Montmartre avec un Ektachrome 400). Mon FM m'a ensuite accompagné presque partout, et jusqu'en 1991, il était mon seul boîtier.
Il restera à tout jamais inséparable de mon amour de la France et de la Méditerranée

. Même si aujourd'hui, il n'est plus systématiquement dans mon sac photo. Car il a désormais de la concurrence, et plus de deux boîtiers, cela fait tout de même un peu trop

. Et sans croire pour autant au "destin", c'est toujours en France ou plus généralement en Méditerranée que des pépins me sont arrivés avec mon matos Nikon : FM gravement endommagé après une mémorable cuite lors du voyage scolaire en Grèce, devant du sac TP soufflé par le vent sur le Pont du Gard, bouchon d'objectif perdu à une manif à Paris (je suis cependant sûr que mon copain Pascal l'a encore), etc. Curieusement, en Israël 1987, juste avant la première
Intifada (et la tension était déjà presque palpable), aucun incident. Pourtant, j'avais pris des risques

, me promenant par exemple tout seul à travers les plantations d'orangers à la prochaine ville cisjordanienne. Tout ce que j'ai eu était une piqure de guèpe sur le crâne (je commençais déjà à me dégarnir à l'époque)

.
Et je ne pense pas que je me séparerai un jour du FM, bien que j'aie voulu qu'il soit noir (évidemment, cela faisait "pro" à l'époque, et, je trouve toujours, est plus joli, bien que plus sensible aussi à toute sorte de rayures), tantôt qu'il soit un FE ou un FM2 (ne serait-ce que pour les verres de visée interchangeables), tantôt qu'il ne soit pas un Nikon (le Rolleiflex SL 2000 F me faisait baver pas mal, les Pentax étaient plus compacts, les Minolta recevaient des objectifs Leitz avec un simple adaptateur, les Olympus OM étaient chouettes aussi ; seuls les Canon ne m'ont jamais vraiment "branché").
Eh bien, aujourd'hui, je suis content d'être Nikoniste, et j'assume. Mais c'est probablement aussi grâce au F, au FA, au Pronea (découverte de l'autofocus, quel bonheur !) et enfin au F90x que j'ai redécouvert la marque. Le FA n'a tenu qu'un an, et c'est un peu la faute au Pronea (qui, lui, a l'AF ainsi que la mémorisation de la mesure en automatique) si je l'ai troqué à perte contre le F90x. Il n'était pas noir non plus

.
Vraisemblablement il vaut mieux se faire offrir un Nikon à 18 ans seulement, puisque là, on a généralement déjà vécu une bonne partie de sa crise d'adolescence (tandis qu'à 14, on trouve toujours la concurrence meilleure et que les autres ont le meilleur matos

). Néanmoins, sortir de la période "Instamatic" le plus tôt possible était pas plus mal non plus. En tout cas, aujourd'hui, je ne regrette rien, à part peut-être des occasions ratées, du matériel payé trop cher ou revendu pas assez, des fois qu'on a ouvert le dos inopinément et au mauvais moment… Et, parfois, c'est vraiment "pas de chance" : quand j'avais mon F, c'était à ma sœur d'avoir le seul vrai Nikkor à couplage pré-AI. Évidemment, j'en profitais chaque fois que je pouvais. Ensuite, j'ai poussé ma copine de l'époque à s'équiper en Nikon. Résultat des courses : un F401. Quand on essayait de monter mes objectifs à moi, message d'erreur et obturateur bloqué. Bien plus tard, j'ai acheté le 43-86 bien trop cher aux qualités optiques plus que douteuses. Quelques mois plus tard, je me suis séparé du F, et je n'arrive pas à me débarrasser de ce zoom, et pour cause. Fallait tout de même être un peu c… pour dépenser 150 € pour une m… pareille (bien, il est en état quasiment neuf, mais cela me fait une belle jambe dans la pratique ; il fait seulement joli sur le Nikkorex qui, lui non plus, n'est pas tellement opérationnel

).
Bienvenue au club et bon anniversaire !