Oui, 
et pour reprendre la saga des Nikonos, je citerai l'illustre 15 mm que les plongeurs appréciaient à juste titre. Exclusivement subaquatique, comme le 20 mm, les 35 et 80 étant amphibies.
Pour le Nikonos RS, la "quintessence", Nikon n'y était pas allé de main morte en nous concoctant un phénoménal 2,8/13 mm. Phénoménal par sa qualité et, comme tout ce que se rapportait au RS, par son prix !
Dommage quand même que la marque n'ait pas conçu une version numérique de cet appareil prodigieux, version qui aurait l'avantage énorme d'éliminer les (gros) problèmes d'étanchéité dus à la porte rectangulaire du dos et surtout à la qualité des joints toriques qui l'équipaient. (Certes, mais à quel prix ?  
 
  
 
 )
Il faut quand même savoir que ce boîtier AF avait la possibilité de déterminer une mise au point donnée, et de ne déclencher que lorsque le sujet se trouvait à la distance choisie : netteté garantie, très utile et pratique quand on n'a que 36 vues dans l'appareil…
Ce principe est le même que ce qu'on fait avec le dos MF-28 du F5 et, en bricolant bien, le Nikonos RS pouvait être déclenché à distance, méthode idéale pour photographier les 
hétérocongres, ces poissons qui vivent dans un trou de sable la tête en l'air (si je puis dire  

 ), et ont la fâcheuse habitude de se cacher quand passe un plongeur, pour ne réapparaître que (beaucoup) plus tard. Placer un boîtier devant les trous et attendre à distance (quelques mètres) permettait à coup sûr de leur tirer le portrait… 
Ce système a été utilisé avec bonheur par un certain Laurent Ballesta, que tous les plongeurs photographes et biologistes marins connaissent — et que nombreux envient !  
