Je viens de prendre conscience d'un avantage des boîtiers Nikon Z par rapport aux reflex de toutes marques et à de nombreux concurrents hybrides. Il a trait à la mise au point automatique avec des objectifs dont le plan de netteté se décale quand on change l'ouverture. Ça ne devrait bien sûr pas être le cas mais ça arrive avec pas mal d'objectifs lumineux qui soufrent d'aberrations sphériques (voir
https://www.photoartfromscience.com/single-post/nikon-z-cameras-fix-spherical-aberration-focus-shift).
Pour faire la mise au point en autofocus, on peut envisager deux stratégies extrêmes.
- Effectuer toujours cette mise au point à pleine ouverture. C'est ce que font les reflex et c'est là qu'elle est la plus précise sauf si l'objectif est imparfait et si la prise de vue ne se fait pas à pleine ouverture.
- Effectuer la mise au point à l'ouverture de prise de vue, ce qui permettra de tenir compte des défauts de l'objectif mais deviendra de plus en plus difficile plus on fermera le diaphragme.
La stratégie retenue par Nikon sur ses hybrides est un compromis entre les deux.
- Pour les optiques dont l'ouverture maximale est inférieure à f/5.6 (par exemple f/8), la mise au pont se fait à l'ouverture maximale.
- Pour les optiques dont l’ouverture maximale est supérieure ou égale à f/5.6 (par exemple f/2.8), la mise au point se fait à l'ouverture de prise de vue si celle-ci est supérieure à f/5.6 et à f/5.6 autrement.
Ainsi tant que la prise de vue a lieu à faible profondeur de champ (ouverture supérieure ou égale à f/5.6), la mise au point est faite dans les conditions de prise de vue. Quand le diaphragme est suffisamment fermé pour que la profondeur de champ rende le défaut de mise au point moins visible, elle se fait dans des conditions qui ne la compliquent pas trop.