En tant que possesseur d'un D600, je fait partie des baisés de cette mascarade. Je n'ai pas encore été touché par le problème de poussières, il y en a mais je ne pense pas que ce soit beaucoup plus qu'un autre boîtier. Seulement ce boîtier ne vaut plus tripette, par la seule faute de NIKON. Même si je suis satisfait aujourd'hui de ce boîtier, comme la plupart des gens j'aimerai passer à un modèle plus récent lorsque ce sera justifié. D'ici deux ans, il est certain que de nouveaux modèles seront apparus avec de meilleures performances aux basses lumières, un autofocus amélioré, que sais-je encore. Sauf que je ne pourrais rien tirer ou presque de la revente d'un boîtier acheté 1700 €. Comme l'on dit certains, il sera impossible de prouver que mon boîtier est sain et de toute façon, aucun acheteur ne sera prêt à débourser plus que la côte, qui est déjà très basse.
De plus, je n'ai pas de souci de poussières aujourd'hui, mais qu'est-ce qui me prouve que je n'en aurai pas demain, puisque ce déclencheur est défectueux ? Si tel n'était pas le cas, NIKON n'aurait pas sorti un boîtier identique avec un déclencheur débarrassé de ses tares. Peut-être que dans quelques mois, quand l'appareil ne sera plus sous garantie, un revêtement quelconque va se désagréger et là, en plus d'avoir un reflex qui a perdu toute sa valeur, je devrais payer pour le remettre en état. Le SAV a beau prétendre que le problème est réglé, qu'après quelques milliers de déclenchement tout rentre dans l'ordre, je n'en crois rien. Quel crédit peut on accorder à cette marque après ce qui vient de se passer ? En sortant ce D610, NIKON reconnaît clairement sa faute puisqu'il a exactement les mêmes specs que le D600, seul le déclencheur est remplacé. Pire, ce faisant, il accroit le préjudice financier causé à ceux qui lui ont fait confiance en achetant le D600.
La pire erreur serait de se résigner. Ce que Nikon a fait là est inacceptable et nous sommes fondé à demander réparation, sous une forme qui reste à définir.
Il est clair que NIKON cherche a redresser ses ventes en espérant bien ne pas lâcher un caramel aux acheteurs lésés, comptant sur leur division et leur incapacité à se défendre. 6 mois en arrière, NIKON pensait bien s'en sortir par le déni, mais le bruit causé l'a obligé à infléchir sa stratégie. Donc c'est possible. A condition de faire du bruit.