A cette question, la réponse est pour moi évidente : dans une scène à la dynamique très élevée (exemple typique : un coucher de soleil), rien ne remplace un filtre dégradé à la prise de vue qui va permettre en équilibrant l'exposition entre le ciel et l'avant-plan d'obtenir une image correctement exposée du premier coup avec un post-traitement réduit au minimum syndical.
Si ton ciel est totalement cramé, le meilleur des logiciels de post-traitement ne rattrapera rien du tout ou dans le meilleur des cas te permettra d'obtenir un résultat très artificiel (cf photo présentée ci-dessus).
En revanche, je veux bien concéder que dans une scène "normale" (en journée, sans contre-jour violent, etc...) avec la dynamique très nettement améliorée d'un boitier comme le D800 et en associant du d-lighting (normal ou élevé) on puisse obtenir des images bien exposées sans avoir recours à un filtre dégradé à la prise de vue.
C'est une très grosse différence que je note par rapport à mon boitier précédent le D700.
Pour mémoire, selon DXO voici la gamme dynamique de ces boitiers :
- D800 : 14.4 Evs
- D700 : 12.2 Evs
- D90 : 12.5 Evs
Avec le D700 d'ailleurs, souvent j'associais les deux : un filtre dégradé à la prise de vue et le filtre dégradé numérique de Capture NX pour affiner.
"Un filtre à la prise de vue, c'est irréversible" : Oui bien sûr, mais quand on n'est pas certain de la gradation à employer, rien n'interdit de faire plusieurs prises de vue avec différents filtres de gradations différentes et de choisir ensuite la meilleure.
Emmanuel
NB Comme l'a bien précisé Delta, ne confonds pas filtre dégradé et filtre ND, cela n'a rien à voir.