eric 57: C'est sûr qu'en tant qu'artiste et productrice j'ai un accès facile aux lieux de spectacle et une facilité pour pouvoir me placer où cela est le mieux (dans le respect de tous, évidemment)... et je suis très loin d'avoir le centième de l'expérience et l'excellence de Luc Viatour dont je viens de découvrir le travail magnifique. En fait, je me trouve régulièrement dans la situation qui se présente dans sa galerie
http://www.lucnix.be/v/spectacle_scene/Nuit_du_Cirque/, pour le numéro de la roue de la mort, d'où ma recherche du grand angle adapté.
Au passage, je suis ravie de voir ces splendides images de mon amie la trapéziste-sorcière Delphine du Trapèze Ivre, bravo!
Sur la polémique du nombre de boîtiers, pour des raisons d'encombrement et de mobilité, je n'envisage pas du tout un second boîtier, c'est déjà beaucoup d'avoir 2 objectifs, d'autant que mes temps de photos sont souvent des instants "volés" à l'organisation du spectacle.
Je crois bien que je m'oriente vers le Tokina 11-16 2.8, la luminosité me paraît essentielle effectivement.
Pour répondre à John-Peter: je n'ai évidemment pas la prétention de me comparer à qui que ce soit en photo... mais le long travail de fourmi, c'est mon rayon (on dit qu'il y a 3 secrets pour devenir artiste de cirque: 1) travailler, 2) travailler et 3) travailler... je crois que c'est vrai pour pas mal d'autres choses, non?)
sinon, concernant l'accès aux lieux de spectacle pour les photographes, je peux vous donner mon point de vue depuis l'"autre côté de la barrière", qui peut être utile à des photographes. Je ne parle pas des lieux institutionnels (opéras, scènes nationales...) ni des concerts de stars qui ont leurs normes et leurs chemins d'accès bien particuliers. Mais pour ce qui est des arts de scène et de rue, en danse, cirque et spectacle de rue pour parler de mon domaine, le rapport des artistes aux photographes est un mélange d'intérêt et de méfiance.
En effet, les compagnies et les artistes ont constamment besoin d'images pour leur travail de communication et de diffusion (tout simplement parce que nous sommes dans le domaine du visuel et qu'on ne vend pas un spectacle sans images). Mais dans l'immense majorité des cas, les photographes (professionnels ou non) font des clichés avec plus ou moins de délicatesse et de tact par rapport au travail qui est en train de se faire, et ensuite ne transmettent jamais leur photos. C'est la première raison qui m'a motivée à acheter un vrai appareil (je sais bien qu'aux yeux de bien des participants de ce forum, mon D90 n'est qu'un joujou, mais inutile d'avoir un avion de chasse quand on on sait à peine conduire une bicyclette, à mon avis) et arrêter de courir après les images des uns et des autres. Le résultat, c'est qu'après 20 photographes qui ont passé 3 heures dans les coulisses et au premier rang et sont partis avec un sourire jusqu'aux oreilles en promettant qu'ils enverraient des photos et dont on n'a plus jamais entendu parler, le vingt et unième photographe se fait mal recevoir et c'est bien dommage.
Et ça l'est encore plus lorsque quelques semaine plus tard on se retrouve en photo sur des sites avec lesquels on n'a jamais eu de contact et qui ne répondent pas lorsqu'on essaie de les contacter pour avoir une image ou 2.
Ce n'est bien sûr pas le cas de tous, mais c'est une écrasante majorité... dont ne fait visiblement pas partie Luc Viatour, et c'est tout à son honneur.
Bref, tout cela pour dire que si les photographes se présentaient en donnant d'emblée leur carte avec le nom du site où seront publiées les photos ou un lien pour pouvoir en télécharger, toutes les portes s'ouvriraient et l'échange serait bien plus riche pour tout le monde. Notre compagnie a eu par exemple une très belle aventure commune de photographie et de spectacle avec un photographe professionnel rencontré par hasard, les uns se mettant au service des autres tout à tour, ce qui a été très positif et très enrichissant pour tout le monde.
Merci à tous pour vos avis éclairés et vos conseils.