Le plus important n'est pas limité à la couleur du fond, mais aussi à l'espace dont on dispose entre son sujet et le fond : si on éclaire son sujet et que le fond gris reçoit de la lumière, il sera très clair. Si on ne l'éclaire pas du tout parce qu'on dispose de l'espace suffisant, et/ou qu'on a la place d'interposer des écrans qui empêchent la lumière de l'atteindre, il sera foncé et par voie logicielle on pourra aller jusqu'au noir. En suivant les mêmes préceptes, le blanc peut devenir gris et le fond noir peut lui devenir gris, tout ça c'est le rapport entre l'éclairement du sujet et l'éclairement du fond qui le détermine. Quand on a peu de place, la lumière envoyée sur le sujet arrose toujours le fond qui l'environne, c'est un problème constant.
Pour aller dans une autre direction : le fond noir est celui qui est le plus simple à utiliser, mais il est un peu radical et peut devenir lassant à la longue, le blanc est un peu plus délicat à maîtriser car il n'est jamais aussi blanc qu'on le voudrait, et en définitive le gris semble le plus universel car on peut le conduire vers le presque blanc ou le presque noir selon la façon dont on le traite.
Pour le choix entre tissu ou papier, les solutions habituelles du papier en rouleau vendu dans les commerces photo conviennent très bien mais nécessitent une mise en place adaptée (voir manfrotto par exemple), le tissu peut convenir aussi, mais les faux plis sont à prendre en considération, le velours noir donne de très bons résultats pour avoir des noirs denses sans trop de difficulté, mais il coûtera assez cher d'en avoir un métrage suffisant.
Pour ce qui est des dimensions, elles doivent s'adapter au lieu où l'on travaille et au type de sujet qu'on traite : modeste pour faire des portraits rapprochés (la tête), plus important pour des bustes, et si l'on veut faire un personnage en pied, 2m x 3m est un minimum qui ne permettra pas beaucoup de fantaisies. Penser aussi que plus on aura de recul (ce qui est bien), plus il faudra couvrir d'espace si on souhaite un peu de variété dans ses angles de vue ou dans la gestuelle du modèle. On a vite fait de photographier le plafond ou les à-côtés de notre personnage.
Le mieux est de tenter les expériences par soi-même après avoir recueilli divers conseils : on peut commencer à faire des portraits serrés, avec un minimum de moyens : les ambitions futures seront renseignées par les enseignements qu'on aura découverts au fur et à mesure.
Une bonne erreur vaut mieux qu'un conseil mal compris...