"Là on peut se démarquer avec des photos différentes de ce qu'ils ont toujours vu : des gros plans par une succession de plans et quelque chose de construit qu'on a envie de revoir."
Malheureusement je suis moins professionnel que vous, mais j'utilise de bonnes focales fixes nikkor AFS G, ainsi que le 2,8 70-200 vr1, maintenant sur un D800e, très nettement supérieur en basse lumière au Canon 7D avec zoom presque standard de l'autre photographe actif.
Un ami fait parfois des photos au New Morning au D800e + focales fixes lumineuses, la qualité est aussi supérieure à presque tous les autres équipements présents sur place.
Pfff... Aucun professionnalisme de ma part, c'est simplement que tant que je suis en invalidité et pas encore prêt pour reprendre le boulot (carton en voiture), mes images m'ouvrent les portes des salles gracieusement et souvent avant le public. Encore faut-il être en relation avec des organisateurs qui apprécient les photos et ça, ben c'est pas gagné.
Je n'ai qu'un pauvre D7000 épaulé par mon ancien D200, quelques focales fixes qui piquent sévère (merci aux Micro Nikkor), du 18-200 à tout faire et 2 24-70/2.8, un trépied et un système de radiocommande si je peux le placer en sécurité. Comme ça, je suis devant, généralement dans l'axe du clavier, je fais les plans moyens à serrés devant et le D200 se charge de faire les plans larges du fond de la salle. Bien souvent, c'est un 24-70/2.8 qui est dessus. J'évite le montage / démontage, sauf si je n'ai que le D7000.
Pas si simple de gérer 2 déclencheurs mais c'est faisable d'une main.
Ceci dit, il y a des "pros" qui ont la panoplie complète Nikon et qui n'utilisent que le mode P en JPEG pour illustrer une page web avec des images en 600x400

J'en connais 2 comme ça que je croise souvent.
Moi, j'en tire des images d'expo (8 à 10 maxi sur 1 concert). C'est pas le même job. En théâtre, le D7000 est le plus silencieux de tous et le D7100 semble prometteur. Par contre les 6400 ISO, il faut oublier. 3200, c'est gérable avec DxO, 6400 on doit lisser pas mal. 6400 ça arrive mais c'est très rare. En général la faute revient à l'éclairagiste qui nous pique sa crise mais en théâtre avec Francis Faure, c'est géant. Ce gars est formidable et reconnu dans le milieu à juste raison. Retranscrire son talent n'est pas facile mais on discute toujours avant pour savoir ce qu'il souhaite voir (il fait aussi de la photo), on fait quelques essais et ça roule. Si je suis le photographe de la troupe, c'est qu'ils n'ont pas les moyens d'en avoir un à demeure. Là, j'ai du laisser ma place depuis 12 mois mais je vais reprendre si ça s'améliore côté dos et coude.
En aucun cas je me trouve en concurrence avec eux, ils ont leurs impératifs, moi les miens. Un pro c'est un pro, il vit de ses images, pas moi. Sur le terrain, on ne se gêne jamais et je leur laisse toujours la priorité. Je ne fais pas de mariages, je sais faire pour dépanner les copains mais s'ils ont les moyens d'engager un pro, c'est le conseil que je leur donne. Bon quand tu habites les Minguettes, réunir la famille, payer le traiteur et l'orchestre, c'est le principal. La photo, ça passe après. Tout ce qu'on peut faire, ce sont les images traditionnelles, les tables, etc... C'est un timing très serré et ce n'est pas du tout mon truc.
D'ailleurs, si vous êtes invités à un mariage, acceptez seulement de en faire que quelques photos d'amateur (expert) sinon vous allez rater la fête et devenir un travailleur au sens pur alors qu'un pro doit normalement le faire.
Aller, je n'ai pas les chevilles enflées, mes images ne sont pas des chef d'oeuvres. Par contre, je pense toujours "reportage" avec un début, un contenu et une fin.
Aller, je file, j'organise une sortie photo à 16h.
A+
Fabrice