Bon alors, si un modérateur m'invite à m'exprime

Tout d'abord, jamais je n'ai senti un quelconque sentiment d'insécurité pour mon appareil, même dans certains faubourgs très pauvres de Bombay. Dans ces coins là, j'évitais tout de même de l'avoir autour du coup pour prendre au besoin une photo si une scène de rue était vraiment sympa.
De ce côté, dans les centres urbains, c'est LE truc à photographier. Les indiens vivent en effet dans et de la rue. On y trouve toute sorte de commerces, allant de vendeurs de tout types (boissons, nourritures, chaussettes, hi-fi, contrefaçons etc..), aux coordonniers, cireurs de chaussures, porteurs d'eau ou de glace, coiffeurs, barbiers, récurreurs d'oreilles

, garagistes ...j'en passe. LE sujet de reportage si tu es à Bombay, Madras, Calcutta ou Delhi. Ideal pour de N&B je pense...
En revanche, les Indiens sont assez (voir très) réticents à se faire photographier, surtout les femmes (ce qui est dommage compte tenu de leurs beautés et de leurs saris magnifiques). Les indiens sont en effet je pense très pudiques et ne s'affichent pas. Donc, il te faut trouver des "trucs" pour prendre des photos sympas.
Exemple, mise au point préalable (de la distance), tu vises un monument ou une façade quelconque en attendant qu'un groupe passe, ou ton sujet principal et tu déclenches à ce moment là. Autre truc, tu achètes quelque chose dans la rue et ensuite tu demandes (au vendeur(s)) si tu peux les photographier, ce qu'il refuse rarement. En règle général, je te conseille de toujours demander la "permission", sauf si tu prends des vues globales et/ou du grand angle.
Ce qui est marrant, c'est que les indiens sont très curieux à l'égard des occidentaux (dans les endroits non touristiques). Il commence par "Where do you come from?", puis "Do you like India"?, puis "Are you alone, married"? en éventuellement, "What is your religion"?. Ils peuvent finir la conversation en voulant prendre une photo de toi ou que tu les prennes en photo quant ils sont plusieurs. C'est toujours un homme en revanche, qui se permettra de te parler . En règle général, tu es un homme, tu parles à un homme; une femme, à une femme.
C'est un peu comme ça chez les Indous et les Musulmans (en revanche, ça peut-être différent avec les chrétiens, à Goa par exemple, mais pas toujours).
Au niveau des paysages, il y en a pas mal de sympas, mais pour en profiter, meiux vaut te déplacer en vélo. Tu peux aussi déclencher au vol, à la "fenêtre" d'un rickschaw (plutôt à l'ouverture car il n'y en a pas), car ces derniers ne dépassent pas les 60 ou 70kms/h.
Certains paysages sont gâchés par de nombreuses ordures au sol (Hélas...).
En revanche, la lumière est très importante là bas, donc je te conseille ce que je n'avais pas : un filtre UV voir un filtre polaroïd. A défaut, je shoutais en raw pour pouvoir éventuellement sous exposer.
La peau des indiens étant par ailleurs assez noir, je te conseille de sous exposer un peu et d'éviter les contre jours ou tu ne vois plus grand chose du visage.
Enfin, petite anecdote : hier, à Bombay, je me promène tranquillement à Bombay et je m'attarde sur un chaland qui vend du matos photos (là-bas, c'est que de l'argentique, énormément de Nikon, et des années 70/80). Je lui dis que j'ai ce qu'il faut mais s'il aurait des objectifs d'occasion (éventuellement, juste pour regarder).
Là, il m'emmène dans un dédale de ruelles assez cra-cra et je finis chez un de ses amis, qui a un magasin de photos plus important.
Il me demande ce que je veux, et je lui note une série de référence (dur à dire en anglais) : 50 1,8 et 80 1,8.
IL se gratte la tête et sépare d'un FM2 un 50 1,4 AIS en très bon état. Bon, je ne m'emballe pas. Je le monte sur mon D 200, il fait la mesure de lumière je commence à m'interesser un peu. Je regarde la qualité, l'état du diaphragme ; Nickel, pas de champigons. Made in Japan, pas de contrefaçon. Je prends une photo "portrait" du vedeur : le picqué et la qualité sont génials... Mon coeur commence à s'accèlerer un peu.
"How much"?
"3.000 roupies" soit 51,40 euros... Là je commence à m'exciter.
Finalement, je lui ai filé un billet de 50 euros et un de 100 roupies soit la somme due. Il ne voulait pas négocier

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Voili, voilou. Une bonne affaire, je pense
