Essayons de résumer :
Dans les bagues il y a 3 choses à transmettre :
- La preselection de diaphragme par un petit taquet poussé par le mécanisme du boitier : Si il n'y en a pas : visée à pleine ouverture et fermeture manuelle avant le déclenchement. En fait, on fait en manuel ce que le mecanisme fait tout seul quand il existe !
- L'indexation de l'ouverture qui renseigne le boitier sur l'ouverture preselectionnée, par une couronne rotative avec un cran, située à l'arrière de la bague : Si il n'y en a pas, la photo va être sous-ex, car la mesure de lumière sera faite à PO, mais l'exposition se fera à l'ouverture choisie sur l'objectif. Mais en général, les bagues qui transmettent la preselection auto transmettent ont aussi cette transmission d'indexation.
- L'autofocus, par les contacts electriques : si il n'y en a pas, bien sûr pas d'autofocus.
Avec des bagues sans contacts l'objectif ne dialogue pas avec le boîtier. Avec un objectif compatible Ai/Ais, on ne perd pas tout puisque on a le mode A , le mode M avec mesure et la mesure TTL au flash. C'est à dire exactement la même chose que quand on utilise un objectif Ai/Ais (sur un boîtier compatible).
Mais quand on utilise ces bagues sans contacts avec un objectif qui lui possède des contacts (et une bague de diaph), toujours avec un boîtier compatible Ai/Ais, on perd les modes P et S.
Si la puce D n'est pas exploitée, on perd aussi 2 avantages : la forme la plus évoluée de la mesure matricielle (matricielle couleur 3D) n'étant pas disponible, elle est remplacée par une matricielle simplifiée, un peu moins performante.
Si on utilise le format Nef dans NX2, on perd la possibilité d'utiliser la fonction de correction auto de la distorsion, apparue avec NX2.2 et qui requiert l'utilisation d'objectifs Nikon munis d'une puce de type D.
Avec un boîtier non compatible Ai/Ais, une bague allonge sans contacts c'est la mort du petit cheval : pas de mesure de lumière du tout, aucun automatisme. Seul le mode M (sans mesure) est disponible...
Il y a 2 types de puces sur les objectifs Nikon :
- Les puces "non D", qui équipent les objectifs de type AF, ainsi que les objectifs de type Aip* (pour résumer, Aip=Ais + puce). Les Voigtlander SL II, Zeiss ZF2 et Samyang AE sont de type Aip. On peut également upgrader soi même certains objectifs Ais** en leur greffant (plus ou moins facilement, selon modèles) une puce "Dandelion" qui remplira ce rôle.
- Les puces de type D, que l'on retrouve sur les AFD, AFI et AFS. En fait du point de vue de la puce ces objectifs sont identiques, la différence portant sur la motorisation (les AFI et AFS ont une motorisation interne, les seconds ayant succédé aux premiers).
- Les objectifs pré Ai (modifiés ou non), Ai et Ais ne disposent d'aucune puce d'origine.
*les objectifs Aip sont des objectifs qui sont à cheval entre les Ais et les AF : ils ne sont pas autofocus, ils sont construits comme des Ais mais ils possèdent la même puce que les AF "non D" et la même bague de diaph que les AFD (avec le petit loquet à bloquer sur f22). Chez Nikon, cette gamme n'a compté que 3 modèles : 45/2.8 Aip, 500/4 Aip et le rarissime (et hors de prix) 1200-1700/5.6-8 Aip.
**l'utilisation des puces Dandelion (=greffe d'une puce tierce de type "non D") n'est théoriquement possible que sur les objectifs de type Ais (avec ou sans charcutage, selon modèles), du fait de la linéarité de leur commande de diaph. Celle des Ai n'étant pas linéaire, l'utilisation de puces Dandelion sur ces objectifs entraîne des erreurs d'exposition.
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