Pour ma part, la mémoire est une entité faillible parce qu'elle est sélective.
* La mémoire individuelle.
Elle ne se rappelle que de certains éléments parmis une foule d'autres, et qui 'clarifie' les scènes dont on se souvient en ne conservant que certains éléments.
Par exemple : vous êtes dans une fête avec votre copine ou votre compagnon. Vous vous souviendrez probablement plus de la dispute que vous avez eu ensemble à propos de votre volonté de ne pas quitter votre réflex pour 'immortaliser cet évènement'. Que celle concernant la fatigue passagère ou le verre renversé sur l'écharpe toute neuve exactement au même moment.
Vous ne vous souviendrez pas non plus comment étaient disposés les gens autours à ce moment précis. Et pourtant ils étaient dans le champ de vision ! (ou sonore)
* La mémoire collective.
Selon le point de vue à un certain moment, la réalité, brute de fonderie (y compris le taux d'hygrométrie et le nombre de brins d'herbe) ne sera pas retranscrite de la même façon.
Un exemple récent : les Justes. Que leurs noms restent dans les mémoires de chacun.
Ces gens ont protégés des populations entières d'une déportation massive et d'une mort certaine. Parmis les populations déportées figuraient les gens de confession juive, mais également les homosexuels, les tziganes, les roms, les manouches, les communistes, les résistants, les invalides, les handicapés mentaux, les clochards et j'en oublie d'autres.
Notre mémoire collective aujourd'hui ne retiens, aujourd'hui, en France, que la discrimination sur la religion dont a fait part le régime pendant la guerre.
Cette mémoire ne sera pas la même dans un autre pays, notament en Bulgarie ou en Pologne. Qui ont eu, elles-aussi leur lot d'infamie.