Re-bonjour,
Voici deux scans encore issus de Fujichrome Velvia (50 ISO), effectués à une époque où je maîtrisais encore assez mal mon Coolscan (V-ED).
En gros, c'est : ce qu'il ne faut pas faire, et ce qu'on peut faire.Les images montrent deux
Arothron sp. (sans doute
A. mappa), c'est-à-dire des poissons-ballons non déterminés, le premier pris de haut en bas (= plongée) sur un fond uniforme, le deuxième pris devant un décor plus vivant et presque à son niveau, l'idéal étant de pouvoir faire les photos un peu de bas en haut (= contre-plongée).
Les deux photos ont été faites en apnée, et j'était "un peu juste" pour la première, si bien que j'ai déclenché alors que j'aurais dû m'abstenir : l'ombre portée sur le fond sableux-vaseux est très laide, et la perspective est écrasée. Le flash était indispensable à cette profondeur (entre quinze et vingt mètres), mais la photo ne l'était pas du tout !

Le deuxième poisson me précédait dans ma balade (PMT = Palmes-Masque-Tuba), mais ne me laissait pas vraiment descendre pur le photographier sous un bon angle. Le jeu a duré une bonne demi-heure, et j'ai finalement pris ce cliché.
Bien qu'à une profondeur assez faible de 6~7 m, le flash a permis la restitution des couleurs.
Je montrerai d'autres exemples plus tard, car je n'ai pas vraiment le temps de les traiter ces jours-ci, si cela suscite quelque intérêt bien entendu…

Je voudrais notamment retraiter ma seule et unique photo de
Pteroïs miles (alias poisson-scorpion), qui remplace dans l'océan Indien le célèbre Pteroïs volitans du Pacifique : le seul endroit au monde où l'on a une chance de rencontrer les deux espèces (presque identiques), est si je ne m'abuse, la côte ouest de l'Australie — un peu loin de la maison… Et je m'en souviens comme si je l'avais faite hier. D'ailleurs, c'était hier : 1996 à Mayotte.
Elle avait été faite en apnée, mais en remontant très lentement : c'est la technique idéale pour faire des photos correctes si l'on n'est pas un caïd de l'apnée, et c'est donc ce que je faisais, incapable de suivre d'excellents chasseurs (car très sélectifs et seulement chasseurs : pas des tueurs, autrement nous n'aurions pas été copains) qui faisaient des agachons à -30 m pendant une minute et demie, et chassaient le thon en pleine eau. Sportif !
Plus modeste, je me contentais de descendre vers une quinzaine de mètre ou un peu plus, et de remonter en regardant ce qui pouvait se présenter… Après, c'était en scaphandre.
Pour en revenir à la sensibilité, je préconiserai toujours 100 ISO au maximum, avec un ou deux flash(s) TTL (la marque Sea & Sea en propose d'excellents, très fiables, et pas trop chers, garantis à la profondeur de -60 m : parfaits pour le Nikonos V que Nikon déconseille fortement d'immerger à plus de -50 m).En ce qui concerne l'ouverture et la vitesse de synchro, c'est quand même à toi de te faire ta propre opinion, et c'est à toi de chercher ce qui te convient : c'est le meilleur moyen d'apprendre à connaître un matériel, et ça évite d'en vouloir à celui ou ceux qui ont donné "de mauvais conseils" : en plongée comme en beaucoup de domaines, chaque photographe a son ou ses trucs. À chacun de découvrir les siens, et te mâcher le travail ne serait pas te rendre service. 
Un conseil quand même : bien rincer le matériel après chaque plongée, puis l'essuyer proprement. Ouvrir l'appareil le dos orienté vers le bas (pour éviter une entrée intempestive d'une goutte — pareil pour l'objectif), puis rincer les joints et les passer délicatement au savon (en se lavant très doucement les mains), et les rincer à nouveau.
Faire passer chaque joint entre deux doigts pour estimer leur rotondité et leur régularité.
Bien les sécher avec un chiffon doux et propre ne peluchant pas (l'idéal est un vieux mouchoir en coton ou en lin),
puis les graisser.
Et c'est là que beaucoup de plongeurs se plantent : mettre peu de graisse, mais en mettre partout : aucune partie du joint ne doit rester sèche.Car ce n'est pas la graisse qui donne l'étanchéité à l'appareil, mais le joint lui-même. Il est en revanche extrêmement important d'avoir toujours un jeu complet de joints de rechange, et de vérifier à chaque manipulation que les joints qu'on utilise sont en bon état. Ainsi, ils doivent tous être circulaires, même (et surtout, dirais-je) celui du dos rectangulaire du Nikonos V (et du RS). En effet, un joint de porte qui commence à en prendre la forme, a toutes les chances de causer une entrée d'eau qu'aucune graisse n'empêchera de pénétrer.
De même il est inutile et dangereux de graisser outrancièrement les passages des différents joints sur l'objectif, l'appareil, l'emplacement des piles du boîtier, et la prise synchro ! Bien les sécher, et éventuellement les rendre à peine gras de façon à ce que le joint y entre correctement. Je tiens ces conseils d'amis du SAV de la maison Brabndt-Frères (importateur Nikon en France), puis de Nikon France, le personnel étant le même lors du passage de la "maison" sous contrôle japonais. Ces conseils remontent à 1992…
Et je n'ai jamais "noyé" mon Nikonos V. 8)
[Je ne relis pas pour les fautes de frappe, j'ai la flemme et mon chat a sommeil ! Ma doudou aussi…
]Voici donc les images (pardon pour ce post sans fin…

) :