C'est un argentique, donc oui 
Le problème des diapos, ce n'est pas de les charger, c'est de plus en plus souvent de les faire développer.
Hélas, tu as raison. Cela devient un vrai casse-tête. En revanche, pas de fausse modestie : tu as très bien réussi toi-même à développer du E-6 chez toi, avec de superbes résultats.
Les films pour lesquels je suis bien plus inquiet déjà, c'est tout ce qui fait appel à des procédés de développement un peu spécifiques. Adorateur du Kodachrome depuis des décennies, je me fais des soucis depuis quelque temps.
L'Agfa Scala, pour le N&B, semble aussi mort que la firme sur le marché de la photo. C'est triste aussi, car j'aimais bien ce film.
Pour le développement, en tout cas, cela tourne de plus en plus à la catastrophe. Ce qui me fait même penser, parfois, que le fait d'envoyer un Kodachrome en Suisse n'est guère pire que faire développer un E-6 quelconque chez le marchand local (évidemment pas chez lui, mais dans le labo le plus proche, lui-même étant à la rigueur capable de faire un peu de C-41 et, peut-être, s'il réactive ses souvenirs d'enfance, exceptionnellement du N&B dans du Rodinal).
Dans le premier cas, on attend quinze jours, dans le deuxième au moins dix. Côté prix d'achat, cela revient sensiblement au même, à condition d'acheter son matos au bon endroit.
Avantage du E-6 sur le K-14 (Kodachrome) : on peut le faire soi-même, comme tu l'as si bien prouvé. Je te confierais même mes Velvia les plus chères désormais sans hésiter.

En tout cas, ce qui me semble sûr, c'est : ce qui tuera l'argentique, c'est moins le numérique ou la disparition des films. Ce qui fera disparaître l'argentique, c'est tout d'abord les conditions de développement de plus en plus difficiles. Viendra ensuite un intérêt décroissant des consommateurs face à ces difficultés. Qui se rabattront sur le numérique ensuite (que faire sinon, sauf que pour l'instant, avec un vidéoprojecteur, on n'aura jamais une qualité comparable à un KM 25 dans un projecteur normal de bonne qualité ?).
S'ensuit la disparition des pellicules, de la chimie et même du matos de labo en général. Que restera-t-il à la fin ? Un téléphone portable à la c..., équipé d'une lentille (pas verte du Puy - celle-là, on pourrait du moins la manger), si possible en plastique, et quelques images modestes, qu'on aurait tout aussi bien pu ne pas prendre, vu le manque d'intérêt, de sophistication et de valeur artistique.
C'est tout de même un peu dommage, non ? Et, évidemment, "Mama, don't take my Kodachrome away !". La mienne ne m'a jamais infligé une telle punition abjecte. Mais j'ai peut-être une mère particulièrement gentille. Maintenant, ceux qui vont nous priver de ce film mythique, ce sont les actionnaires de Kodak. Honte à eux !