Bonjour à toutes et à tous et mes plus sincères félicitations pour le côté convivial et ouvert de votre site où chacun s'exprime à hauteur de ses propres connaissances, très librement et sans pour autant provoquer des critiques et des réactions méprisantes de la part de ceux qui pratiquent cet art magnifique qu'est la PHOTO depuis de nombreuses années.
Et pour revenir au sujet traité dans ce post, j'aimerais d'abord dire très amicalement à celles et à ceux qui abordent la photographie avec une certaine appréhension ou angoisse qu'ils doivent rester cool et ne jamais oublier que la photographie est avant tout un plaisir, une passion, une forme d'expression personnelle et non pas une punition, une compétition ou un purgatoire.
L'on ne doit pas non plus s'imaginer qu'une collection impressionnante de boîtiers et d'optiques "pros" permettra de devenir une star de la photo en sortant du magasin.
A l'opposé, il ne faut pas se leurrer en pensant qu'avec un zoom bas de gamme 18-300 ouvert à 5,6 et monté sur un boîtier premier prix, l'on pourra assurer les double pages des magazines de sport à l'occasion des 24 heures du Mans ou de Rolland Garros.
Pour se limiter à la partie optique d'un système photographique, il convient de savoir qu'entre un objectif "pro" et un objectif "premier prix" la différence est énorme et justifiée par la technologie employée. En effet, pour passer de F4,5/5,6 à une ouverture constante de F2,8, l'on double la surface de la lentille frontale du zoom, d'où: poids conséquent, moteur d'entraînement plus puissant, barillets internes et corps d'objectif en métal (alu durci, magnésium, laiton d'horloger) et non plus en polycarbonate, lentilles asphériques en verre et non plus hybrides (lentille sphérique en verre + pastille en acrylate collée), et pour corriger les aberrations chromatiques(particulièrement sensibles en numérique), l'utilisation de cristaux de fluorine synthétique ou de verre à dispersion anormale (au lanthane ou autres éléments de terres rares), traitement de surfaces spécifiques à base d'oxydes métalliques (contraste, flare), dont les procédés d'élaboration sont particulièrement coûteux et les taux de rebuts importants.
Enfin, il faut savoir que chaque grande marque dispose de 2 ou 3 gammes d'objectifs: pros, amateurs avisés et "bouchons d'objectifs" pour pouvoir répondre à la demande du marché et aux contraintes imposées par la grande distribution.
Et pour finir, et rassurer celles et ceux qui angoissent et se posent des questions "métaphysiques", il faut savoir que les grandes marques comme Nikon, Canon, Carl Zeiss, Leica + 2 ou 3 indépendants calculent et développent elles-mêmes leurs optiques, disposant d'un savoir-faire et d'une expérience uniques, même si de nos jours les verres ne sont plus élaborés (sauf exception pour certains types de verres et prototypes chez Canon, Carl Zeiss et Leica) par les opticiens mais sont fournis, sur spécifications précises, par des verriers réputés (Corning Glass, Schott, Hoya, Toshiba, etc.) et que vu les investissements engagés, les ratés sont extrêmement rares (surtout pour les optiques haut de gamme).
Cordialement,
PHOTOKOR.