La situation de Nikon n'est pas comparable à celle d'Apple.
D'un côté, une marque d'ordinateurs moribonde il y a 15 ans qui n'a dû son salut qu'au retour de son patron charismatique et à la création de produits numériques qui ont révolutionné le monde numérique mais qui est sur un marché où le cycle de vie des produits est très très court. Le développement de la marque passait par la création d'un réseau de magasins dédiés pour renforcer et distinguer des autres les produits de la marque. J'ai cité: les Apple stores. Cela ne s'est pas fait sans heurts et les revendeurs Apple traditionnels ont énormément souffert. De plus, une part croissante de la clientèle (geeks et autres) est très versatile et il faut les tenir en haleine avec une expérience commerciale unique, car Apple reste minoritaire en parts de marché sauf sur les baladeurs (m'enfin, tout le monde dit iPod

) et les smartphones haut de gamme.
De l'autre côté, Nikon, marque traditionnelle (et innovante

) qui se partage le gros du marché du reflex avec Canon, qui repose sur un réseau très serré de revendeurs de tous types (revendeurs spécialisés, grande distribution et internet) convenant a priori à tous types d'acheteurs, ceux qui ont besoin d'un contact, ceux qui recherchent le meilleur prix, eux qui veulent avoir le choix du maximum d'options et d'accessoires dédiés. En général, on est un peu des trois en fonction du moment et du produit recherché. La clientèle photo est peut-être un peu plus traditionaliste aussi, pas certain. Par exemple, j'achète tous mes Macs sur l'Apple Store en ligne, mais je n'ai jamais commandé un boîtier ni un objectif sur internet (en revanche, tout les autres accessoires photo, oui.) Ce réseau de revendeurs donne certainement satisfaction à Nikon qui, comme le fait justement remarquer Buressy, il serait contre-productif pour une grande marque de se couper des ses distributeurs traditionnels sans véritable bénéfice pour elle.