Quid de la solution suivante : acheter des Kodachrome, p.ex. à Hong Kong (à moins qu'on n'en trouve en Chine). Les regrouper, au frigo, p.ex., jusqu'à avoir atteint un nombre suffisant pour envoyer un petit paquet dont le poids et les dimensions soient suffisants pour justifier les frais au Japon (deux labos Kodak encore ; quel luxe, surtout si l'on considère qu'il s'agit là des deux tiers des labos Kodak traitant des Kodachrome dans le monde entier, le troisième se trouvant à Lausanne en Suisse) ? Je ne sais pas comment se passent les relations postales entre le Japon et la Chine. Je peux imaginer qu'il y aura quelques difficultés, vu l'Histoire et les tensions entre les deux pays. Mais pourtant, cela me semble pouvoir être une piste.
L'autre solution, comme la préconise Jérémy, serait sans doute le labo à la maison. Mais là, je pense, il ne serait même pas nécessaire de se limiter au N&B. E6 ou C41 devraient être possibles aussi, encore mieux à Canton en été, si l'on éteint la clim'

. Pour le C41, resterait ensuite le problème des tirages.
Et là, on arrive à la troisième possibilité : le numérique. Le numérique "doux" ou semi-numérique consisterait à développer soi-même ses négatifs ou diapos et les passer ensuite au scanner de films. Ce genre de matériel devrait se trouver à des prix intéressants à HK. Les diapos n'en ont même pas besoin, à moins qu'on veuille avoir un stockage supplémentaire ou faire autre chose que la projection avec les images. Et il y aurait aussi une solution encore plus radicale, éventuellement en complément de l'argentique que je garderais pour le N&B et la diapo : le tout numérique.
Quelle est la raison de tes réticences ? La mienne, c'est surtout les prix pratiqués en Europe, d'autant plus si l'on considère que le coût ne se limite pas au seul boîtier : objectifs grand-angle, cartes mémoire, logiciels, etc. Mais si l'on est aussi proche de Hong-Kong, cela devrait être un argument pesant bien moins déjà. Il me semble que les prix y sont même plus bas qu'aux USA. Un petit D70s ou même un D200 ou Fuji S3 devraient être abordables. Et finies alors les problèmes de développement. Le F90x, je le garderais, bien sûr, pour les N&B et E6 développés à la maison ainsi que les Kodachrome envoyés au Japon. Et pour le reste, il y aurait le numérique. Je ne crois pas qu'il y ait une raison absolue d'être réticent. Seulement quelques difficultés spécifiques (conservation, facteur de conversion de focale, prix). Mais la qualité ne semble plus tellement être un problème. Et dans un climat chaud et humide, les films développés aussi se conservent plutôt mal. Avec un boîtier réflex numérique, tu pourras, pour les focales longues, conserver et utiliser les objectifs que tu as déjà, avec en plus une "augmentation" apparente de la focale de 1,5. Faudrait seulement acheter un ultra-grand angle, fixe ou zoom, en plus.
Comment font d'ailleurs les photographes pro chinois, dont nombre, je suppose, ne sont pas équipés en numérique encore ? Et cela ne peut-il pas être une piste à explorer pour le développement amateur aussi ? C'est d'ailleurs étonnant de voir qu'un pays qui produit de plus en plus de films et qui a toujours aussi une production aussi importante de "hardware" photographique (je crois bien qu'il n'y a pas que Seagull à fabriquer du matériel) ait d'aussi mauvais labos. Courage ! Je pense bien qu'avec Kodachrome, développement "maison" et numérique, soit partiel (scanner), soit entier, on devrait pouvoir s'en sortir. Et à la rigueur, tu stockes tes pellicules exposées même au congélateur et attends tes retours en Europe pour les faire développer… Ou tu les envoies à l'étranger pour cela.