Bonjour,
Le thème qui se cachait derrière la question initiale soulevée par Franz est intéressant.
En ce qui concerne la technique de prise, pour moi il y a deux méthodes :
- déclenchement à l'aveuglette (hip shot), c'est lorsque l'on déclenche sans porter l'oeil au viseur. C'est une technique qui peut être utile lorsque l'on se trouve dans un environnement "dangereux" pour un photographe et cela peut aussi donner des images intéressantes niveau cadrage puisque le point de vu est différent d'un déclenchement "classique" et aussi contenu puisque le(s) sujet(s) ne se rend(ent) pas forcément compte qu'il y a eu un déclenchement (on peut être très près)
- déclenchement classique, on colle l'oeil au viseur et on déclenche
Concernant le matériel, je dirais dans un premier temps que tout appareil susceptible de figer la lumière sur une surface sensible convient à la photo de rue.
Ce matériel devra avoir comme qualité principale d'être réactif (pour capturer des instants fugaces, d'où utilisation de l'hyperfocale ou de MAP pré-réglée pour certains -- les compacts experts disposent de la possibilité de régler manuellement la MAP) ou (pour certains) d'être peu voyant pour que tous les regards ne soient pas braqués sur le photographe (modification de façon conséquente la scène et peut-être génératrice de conflit).
Sur un site web, j'ai lu un commentaire d'un photographe de rue américain qui disait que dans certains endroits, les gens se méfiaient plus d'un homme tenant un appareil photo que d'un homme qui tiendrait un pistolet dans sa main.
La taille peut aussi compter pour avoir son appareil en permanence avec soi, il y a des milliards de scènes intéressantes qui surviennent tous les jours à chaque instant.
Pour la prise de vue plusieurs technique :
- on se trouve devant un endroit intéressant (affiche, paysage, disposition des lieux) et pour magnifier le tableau il faut une présence humaine. Dans ce cas, on peut se poster là et attendre que la bonne personne passe au bon endroit
- on sent qu'il va se passer quelque chose, on attend que cela se produit et on déclenche
- on voit une scène qui nous intéresse (un visage, une situation, etc ...), on déclenche sans se poser de questions
Pour la focale, peu importe, chacun ses préférences.
Si on a peur de la confrontation avec son sujet, utilisation du téléobjectif.
Perso j'utilise principalement un 28mm (éq 37mm) et je suis obligé d'entrer dans l'action (faire parti de la scène) pour que mes sujets occupent une place importante dans le cadre (en règle général je suis à 2-3m de mon sujet).
Avec le 50mm on prend déjà un peu plus de recul et on est moins présent (le 50mm plus tard pour moi, je n'ai pas les sous

), pour moi c'est pas plus mal car je pense que c'est plus dur d'entrer dans l'action que de ne pas en faire parti.
N&B, sepia ou couleurs, c'est selon les goûts du photographe.
En N&B le spectateur peut faire plus attention aux détails (visages), composition qu'en couleur (qui pourrait le distraire).