Il ne faut pas croire tout ce que l'on voit sur le net… (il n'est pas nécessaire de faire perroquet…)
Les mesures faites avec une cellule à main (comme avec un spotmètre) doivent obligatoirement être interprétées (et il est plus facile d'interpréter une mesure de cellule à main qu'une mesure de spotmètre).
Un très bon opérateur arrive à obtenir une précision de l'ordre du 1/3 de diaph… jamais plus.
Comme pour tous les instruments de mesure, il faut savoir ce que l'on mesure…
Exemple, qui n'a presque rien à voir avec la photographie, un voltmètre mesure une différence de potentiel électrique… ce qui veut dire qu'il doit avoir une impédance d'entrée infinie (quelques MΩ suffisent largement)… ce qui veut dire qu'un voltmètre à aiguille, sans électronique compliquée, ne donnera jamais une mesure de tension (un galvanomètre est sensible au courant…)… et le contrôle d'une pile électrique avec un voltmètre numérique donnera toujours une valeur qui ne correspond pas à l'usage (le contrôle d'une pile doit être fait pendant qu'elle débite du courant)
Il en est de même pour les thermomètres (qui ne servent jamais en photographie…)
Une cellule a main a 2 modes principaux de mesure : en lumière incidente et en lumière réfléchie.
En lumière réfléchie, le posemètre mesure la luminance moyenne de ce que la cellule voit dans son champ de vision (une cellule au sélénium comme celle des Leningrad a un champ de 180 °…) et l'exposition doit être calée sur les noirs en négatif et sur les blanc en inversible… (d'où interprétation) (en pratique, c'est la plus mauvaise utilisation d'une cellule à main, mais il n'y a parfois pas le choix)
En lumière incidente, suivant l'utilisation, la mesure doit être faite avec une sonde plate ou avec une sonde demi-sphérique… il faut savoir positionner la cellule (je n'ai vu, à ce jour, aucune méthode correcte dans des vidéos Youtube…) et doit être ici aussi interprétée pour tenir compte des sources lumineuses qui sont dans le champ et de la réflectance du sujet (en négatif, il est prudent de surexposer un peu…).
Et la mesure de la température de couleur ne peut se faire qu'en mesure incidente, avec une sonde plate, cellule positionnée relativement proche de la source et bien dans l'axe de la source.
Par leur mode de fonctionnement, aucun smartphone, aucun APN, ne pourra déterminer la température de couleur d'une scène photographiée (c'est con, c'est indispensable quand on veut produire un fichier image à partir des données du capteur de l'APN ou du smartphone) (c'est pas pour rien que le D2 était équipé d'un capteur sur le prisme pour estimer la température de couleur pour faire mieux que la détermination automatique à partir des données de l'image).
De même, aucun smartphone ne pourra remplacer une cellule à main… (dans le meilleur des cas et après calibration, précision de l'ordre du diaph… ce qui suffit pour du négatif… mais la mesure au mieux de la température de couleur relève de la pub mensongère) (il me semble que des accessoires avaient été annoncés il y a quelques années pour faire une vraie mesure… le smartphone ne servant qu'à faire les calculs).
Pour une précision de l'ordre du diaph, la règle du f/16 fait le job et est plus économique (en plus, ça fait marcher le cerveau)
En numérique, la tolérance du 1/3 de diaph est trop importante… ce qui veut dire qu'il faut que le posemètre soit en mesure d'afficher les mesures au moins au 1/6 de diaph (en pratique, au 1/10 diaph… ou galvanomètre)
A+
Laurent Galmiche