Le Serment des Horaces de Jacques-Louis David répond à une commande de Louis XVI qui sera livrée en 1785. C’est l’un des tableaux les plus connus du néoclassicisme, qui prône le retour à la rigueur morale à la raison et au stoïcisme. L’accent est mis sur les sujets liés à l’antiquité. La composition et les éclairages sont tirés au cordeau.
Ce tableau nous présente trois groupes de personnages aux attitudes théâtrales séparés par deux colonnes des arcades du fond. Trois Horaces, sur la gauche, ont été choisis pour combattre trois Curiaces et trancher ainsi le conflit qui oppose Rome à Albe. Ils jurent ici à leur père de vaincre ou de mourir. Ce père, au centre, leur tend leurs épées sans les regarder, tout occupé qu’il est à s’adresser au ciel. Les femmes sur la droite expriment leur désespoir. Comme la sœur d’un des Horaces est fiancée à l’un des Curiaces, l’issue de ces combats ne peut être que tragique.
Les deux visiteuses sur la gauche contemplent La Mort de Marat (1793), un autre tableau de David. Encore une histoire de violence mais ici exercée par une femme.