Dans ton article, tu écris:
Le N-Log produit des séquences vidéo moins contrastées et dé-saturées en sortie d’appareil,
Je pense qu'il vaudrait mieux écrire:
Le N-Log produit des séquences vidéo qui paraissent peu contrastées et dé-saturées au moment du tournage parce que les afficheurs internes ou externes décodent mal leurs données. Nikon propose une option qui active une table de transposition (LUT) qui permet d'avoir une bonne vision pendant la prise de vue des couleurs et du contraste réellement enregistrés.
Le codage Logarithmique permet de coder sur 10 bits des valeurs de luminance correspondant à une échelle de 16 bits en valeurs arithmétiques. On gagne 6 IL de dynamique, et on en profite pour passer de l'espace colorimétrique REC.709 assez étriqué à l'espace colorimétrique REC.2020 qui est très étendu.
De plus pour profiter pleinement des 16 IL de dynamique, les constructeurs appliquent une amplification différenciée des ombres et de hautes lumières, ce qui fait que les hautes lumières ne sont plus saturées à +2,3 IL par rapport au gris moyen, mais à +6,3 IL.
Bien entendu, après étalonnage, il faudra sortir la vidéo en REC.709 8 ou 10 bits et se contenter de 8 ou 10 iL de dynamique (8 en standard, 10 en HDR), mais ça offre beaucoup de latitude de traitement.
Le problème, c'est que les viseurs et moniteurs de nos appareils photo ne savent pas lire directement le codage N-Log. Ils interprètent ces données logarithmiques comme des valeurs arithmétiques dans l'espace REC.709.
Les couleurs paraissent délavées et peu contrastée alors que c'est tout le contraire.
Lues correctement dans l'espace couleur REC.2020, les couleurs sont en fait très saturées et l'image très contrastée.
C'est donc une grosse erreur de croire que les séquences N-Log sont dé-saturées et peu contrastées.