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Problème ouverture glissante objectif macro TAMRON 90 mm
« Réponse #15 le: 25 mai, 2024, 23:41:43 pm »
Bonjour

Dans les explications fournies, il y a quelques erreurs et imprécisions parmi beaucoup de choses exactes.

Il faut prendre le problème par l'autre bout :
   - l'ouverture relative est égale au diamètre de la pupille d'entrée de l'objectif (en simplifiant un peu, la pupille d'entrée est l'image du diaphragme par toutes les lentilles qui sont devant…) divisée par le tirage de l'objectif (la distance entre le plan principal image et le plan du capteur, capteur qui peut être un bout de film ou un capteur électronique).
   - l'ouverture normalisée est calculée pour un tirage égal à la distance focale (mise au point à l'infini)
   - tous les trucs sur lesquels l'ouverture à une influence (l'exposition, la profondeur de champ, la diffraction…) doivent être calculés à partir de l'ouverture relative…
   - … et il est nécessaire d'appliquer une correction quand le tirage est différent de la distance focale.

Il y a plein de manières de calculer cette correction… la plus simple (entre autres parce qu'elle ne pose aucune condition sur la formule optique de l'objectif et ne nécessite pas de connaître la distance focale de l'objectif) ne fait intervenir que le grossissement de l'image, le fameux 1+G pour l'ouverture de diaphragme ou (1+G)² pour la correction d'exposition.

Elle s'applique à tous les objectifs, que leur mise au point soit interne ou pas…

L'option prise par Nikon qui intègre la correction d'ouverture dans l'affichage de la valeur d'ouverture évite beaucoup de calculs fastidieux pendant la prise de vue… et l'ouverture limite pour la diffraction (diffraction qui peut être générée aussi bien par le diaphragme, la pupille d'entrée ou la pupille de sortie – c'est là que ça se complique) ne change pratiquement pas (si la diffraction devient visible à f/11 à l'infini, elle le devient aussi au rapport 1:1 – soit, si le diaphragme se règle par une bague sur l'objectif, à f/5,6).


Tout ce qui précède concerne l'ouverture géométrique… l'ouverture photométrique n'est pas tout à fait la même chose : le chiffre d'ouverture intègre la transmission du verre des lentilles…
Les objectifs photo sont gradués en ouverture géométrique (deux objectifs réglés à f/5,6 donneront, à focale équivalente, la même profondeur de champ… mais pas forcément la même exposition – j'ai déjà rapporté à plusieurs reprise sur ce forum qu'entre le Nikkor 17-55/2,8 et le Nikkor 24-120/3,5-5,6, il y a un écart d'exposition de presque 2 crans de diaphragme…)
Les objectifs cinéma sont gradués en ouverture photométrique (à ouverture égale, l'exposition est identique… mais ce n'est pas le cas pour la profondeur de champ)
En pratique, l'écart entre l'ouverture géométrique et l'ouverture photométrique d'un objectif est la même sur toute la plage d'ouverture (la correction est la même à f/4 et à f/16…) (ça peut être un peu compliqué avec un zoom…)

Pour conclure, Youtube m'a montré il y a peu un tuto sur l'utilisation d'un flashmètre… il y aurait beaucoup de choses à dire sur le tuto… Dans les choses inexactes, l'auteur du tuto expliquait qu'il fallait déterminer la vrai sensibilité du boitier… il a omis de dire qu'il fallait tenir compte de l'objectif (soit on détermine la sensibilité de l'ensemble boitier + objectif – le plus simple à mon avis – soit on détermine la sensibilité du boitier et les corrections à appliquer pour chacun des objectifs utilisés – la bonne méthode en studio)

A+

Laurent Galmiche
Je suis exigeant. Pour mon matos, je choisis Nikon, Metz, Sigma, Tamron, Manfrotto ; pour mes logiciels, c'est Capture One, DxO, Affinity... et pour mes tirages, c'est Inpixya.

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