Mis à part les qualités optiques respectives de ces deux objos, ces focales différentes suggèrent fortement des approches opposées.
A 200mm, [Edit : en DX] on est à 5 à 8 mètres du sujet, et ce dernier n'a pas immédiatement conscience qu'il est photographié. Pour cette raison, la photo est plutôt de profil, ce qui n'est pas idéal pour saisir une expression. Difficile de chercher le bon angle, la bonne lumière ou le bel arrière-plan. Si on a de la chance, toutes les conditions sont réunies, l'expression du visage aussi, et tout est parfait; sinon c'est poubelle.
A 85mm [Edit : en DX], on est à 2 à 4 mètres du sujet. Ceci implique un minimum de coopération, voire de complicité de sa part. Le cliché est plutôt de face ou 3/4 face et on saisit le regard direct. On peut prendre du temps pour chercher la lumière et le décor; on peut peaufiner les réglages ; on a même droit à plusieurs shoots. C'est moins spontané, mais c'est aussi le talent du photographe d'aller chercher, dans une séance posée, le petit dixième de seconde magique.
La qualité du bokeh et la PDC, amha, ça vient après tout ça. Ce n'est a priori pas la qualité du bokeh qui va transformer une photo sans intérêt en oeuvre d'art.
(Rien n'interdit de faire aussi de l'instantané à 85 mm et aussi de la photo posée à 200 mm)