Alors pour toi les filtres sont essentiel, donc je suppose quil n’y a pas de zoom UGA dans ton sac.
Tu as des zooms UGA qui acceptent filtres et porte-filtres comme les 16-35, 18-35, etc.
Toi qui utilise beaucoup de filtre il y a t’il vraiment une différence entre un filtre dégradé et une retouche sur Lightroom ??
Toute la problématique vient de la gestion des scène très contrastées, présentant une dynamique très élevée, c'est à dire avec un fort écart de luminosité entre le premier-plan (très sombre) et le ciel (très lumineux). Typiquement en début / fin de journée, lever / coucher de soleil, et encore plus en UGA.
Si l'on souhaite ni trop cramer le ciel et préserver un minimum de détails dans les zones sombres (attention il s'agit aussi d'obtenir un résultat réaliste), 3 solutions totalement complémentaires :
- jouer avec les curseurs des hautes et basses lumières, très efficaces certes avec LR et Capture One, mais forcément dans une certaine limite
- faire des vues multiples en faisant un bracketing d'exposition : solution intéressante qui a été bien améliorée dans les dernières versions de LR, mais qui reste fastidieuse en post-traitement et sans réel contrôle du résultat final à la prise de vue.
- filtrer à la prise de vue, pour un résultat immédiat dès la prise de vue, avec là aussi des limites si la ligne de transition est complexe (typiquement un filtre est plus facile à utiliser sur un horizon marin que sur une montagne, mais c'est une affirmation assez caricaturale, en pratique, rares sont les situations ingérables)
Perso je ne pratique pas la multiexposition, mais je filtre à la prise de vue, j'utilise beaucoup le récupérateur des hauteurs lumières, et au besoin j'affine les zones problématiques de part et d'autre de la ligne de transition avec des retouches locales.
En fait l'intérêt des filtres va surtout dépendre de ta pratique : est-ce que tu te sens limité dans ta pratique dans la gestion de la dynamique ? Si oui l'option des filtres est à considérer.
Comme il y a t’il une grosse différence entre un panoramique avec un uga ou fait au développement ??
Un panoramique fait à l'UGA n'est qu'un crop.
Les avantages de l'assemblage :
- obtenir des fichiers de très grande résolution
- limiter les déformations
- la possibilité d'obtenir un angle de champ encore plus large qu'avec un UGA
Mais il y a aussi beaucoup d'inconvénients :
- la mise en œuvre est longue et plus complexe. Idéalement il faut utiliser un système panoramique permettant de tourner autour du point nodal pour un assemblage parfait et sans mauvaise surprise derrière l'ordi. Surtout aux courtes focales, avec un premier-plan proche et si des éléments doivent rester bien horizontaux ou verticaux (en architecture, sur un horizon marin, etc). Bien définir aussi au préalable la valeur du point nodal, c'est plus facile sur une focale fixe qu'avec un zoom.
- l'assemblage est plus aléatoire si des éléments bougent (en présence de vagues, les nuages si il y a beaucoup de vent, etc)
- la gestion de la dynamique peut être assez complexe d'un côté à l'autre (par exemple si tu as un contre-jour violent d'un côté, idéalement il faudrait filtrer de manière progressive à chaque prise de vue, c'est assez irréaliste)
En résumé, les 2 techniques sont complémentaires. Si l'on est pressé et en présence d'éléments mobiles (typiquement en photo de mer agitée), on évitera les assemblages.
Ah oui j'ai oublié, parmi les accessoires indispensables un L-bracket pour les prises de vue verticales sur trépied (et accessoirement pour l’utilisation sur un rail panoramique).
Pour approfondir le sujet, voir les conseils de mon ami Patrick :
http://www.patrickdieudonne.com/voyages/islande_materiel_02b.pdf