
Un jour, j'attendais le passage d'un brocard, à la lisière d'un bois; une grive musicienne n’arrêtait pas de crier, pour donner l'alerte.
Elle s'était positionnée en haut d'un arbre proche. Dans ma tête je me disais : mais fiche le camp toi ! Je l'ai shooté.
Je me retourne, et je vois le brocard à 20 m, il est rentré dans les taillis.
Je me déplace, et je vois à 60 m environ une laie et deux petits; je me positionne près d'un arbre, et j'attends.
Ils se rapprochent dans ma direction, tellement près, que je grimpe dans l'arbre; sans m'en rendre compte j'étais sur leur chemin.
Entendant le bruit dans les feuilles, la laie a levé la tête, a grogné, et ils ont changé de cap.
Une autre fois, j'attendais le passage de deux laies, avec des petits, au pied d'un mirador.
Tout ce petit monde arrive, la laie dominante me voit, et charge ! Je monte dans le mirador, et shoote ... position inconfortable, tout est flou. 
même si tu ne ramènes pas de belles photos à chaque fois, ce sont des rencontres qui te font de beaux souvenirs.
pas plus tard que cet après-midi, j'étais à l'affut, recouvert d'un filet de camouflage, sous un rhododendron, au bord du bief d'un ancien moulin, l'objectif orienté vers un arbre mort au milieu de la rivière à 10m, où un cormoran a ses habitudes.
une martine s'est posée sur une branche à 80cm de moi. Même si j'avais été équipé d'un objectif permettant une map mini si faible, je n'aurai pas pu la viser sans l'alerter.
le seul mouvement que je me suis permis a été celui de mes yeux pour profiter de cet instant qui a bien duré 2 mn.
pas de photo mais un beau souvenir imprimé dans mon esprit.
bruno