Comme écrit plus haut, 15mm en plein format reste une focale extrême avec laquelle il est primordial de parfaitement maitriser son positionnement sous peine de se retrouver avec un premier-plan vide et inintéressant.
En paysage, on peut considérer 2 grandes utilisations possibles :
- depuis un point bas, on se place très très bas et très près d'un point d'accroche que l'on va mettre énormément en valeur, souvent au détriment de l'arrière-plan. Bien sûr, on travaille à l'hyperfocale, ce qui est un gros avantage, un objectif avec AF est assez superflu.
Cela permet de faire des compos très originales, mais attention ce genre de prise de vue assez à la mode peut vite devenir caricatural.
Attention également aux déformations de perspective qui deviennent vite énormes dès que l'on quitte le plan horizontal et si l'on a des points de repère verticaux présents (la balise en arrière-plan à gauche sur cet exemple)
- depuis un point haut (haut de falaise, montagne), la question du premier-plan est moins primordiale et l'UGA permet d'embrasser un angle de champ très large.
Dans ce cas, un assemblage panoramique à l'aide d'une focale plus longue est souvent plus pertinent.
C'est pourquoi en pratique, je réserve l'usage du 15mm lorsqu'un assemblage est contre-indiqué, en présence de sujets en mouvement (vagues...) ou lors de prises de vue difficiles (vent...).
De fait, j'utilise à 90% mon 15mm pour des prises de vue en haut de falaise.
En résumé, c'est une focale très spécifique dont il faut bien réfléchir l'usage que l'on va en avoir. Je suis tout à fait d'accord avec l'avis précédent, utiliser d'abord un zoom pour savoir si l'on en a vraiment besoin.
En outre, comme ce genre de prise de vue implique souvent une dynamique très importante (du fait de la présence importante du premier-plan), bien réfléchir comme on va la gérer. Si l'on pratique la multiexposition, ce n'est pas un problème. Dans le cas inverse, pouvoir installer une solution simple de porte-filtre est important.
En archi, une focale de 15mm ne donne pas un résultat très réaliste. Sauf effet voulu, elle est à réserver aux espaces exigus et sans recul possible. Attention là aussi aux déformations de perspective qui deviennent vite énormes dès que l'on quitte le plan horizontal.