Bonjour, Azety, en fait la réponse est de deux ordres.
- La capacité du matériel à obtenir l'image dont la presse va avoir besoin.
- la credibilité que te donne ton materiel par apport aux gens, redacteur en chef, service photo, à qui tu proposer tes images.
J'ai travaillé pendant cinq ans , en free-lance, pour la presse quotidienne régionale, trois titres de 93 à 98. Je leur vendais entre cinq et quinze images par jour. A l'époque je travaillais avec deux boitiers F4S, deux pour etre toujours sur d'en avoir un pret à fonctionner et ne pas avoir à changer d'objectif ce qui prend du temps et peux te faire manquer l'instantané important. Deux flash SB 24, pour les mêmes raisons.
Un 20 mm car pour la presse quotidienne, il faut toujours etre le plus près possible et que les personnes photographiées soient bien reconnaissables. Deux zoom, un 28-80, et un 80-200 qui me servait ainsi qu'un 300 pour le sport, le rugby en autres.
Pour revenir à la reconnaissance officielle, j'étais souvent en concurrence avec les photographes salariés des dits journaux, mais mon avantage était de battre le terrain, de ne pas avoir d'horaires bureaux, de ne pas m'endormir au labo sûr que mon salaire tombe. Certains d'entre eux deviennent à force, des "fonctionnaires" et quand l'un d'entre eux arrivait chez le redac chef en hurlant que c'était la photo que justement il devait aller faire le lendemain, je lui rappeler le vieil adage qui dit qu'une photo appartient à celui qui l'a fait le premier, leger grincement de dents. Maintenant quand cela les arrangeaient bien et quils devaient aller ailleurs, l'air de rien ils me téléphonaient l'info en douce.
Cette situation aléatoire et de concurrence m'allait bien, les contacts quotidien avec les rédacteurs en chef étaient la chose la plus importante et affaire de personne. Je travaillais sans carte de presse, ce qui n'a jamais empéché l'AFP de m'acheter des images si elles les interessaient, cela ne m'empéchait nullement de couvrir les évenements, là aussi le relationnel, organisation, politique, mairies et autres était primordial. J'étais travailleur indépendant et payait mes charges auprés des organismes conventionnés.
Mais avant tout la première motivation était le plaisir de faire des photos, des photos et encore des photos, et de rencontrer des gens.
Mais en regardant aujourd'hui la facilité d'utilisation du numérique je regrette à posteriori de n'en avoir pas bénéficier, je crois que j'aurais fait encore plus d'images.