[Lecl0ne]

Bonjour à toutes et à tous !  

C'est aujourd'hui avec grand plaisir que je vous présente la review du tout nouveau flash X900 de chez Pixel !

Je vais brièvement le comparer aux 2 ténors de chez Nikon et Canon à savoir respectivement le SB910 et le 600EX-RT.
Encore une fois, il ne s'agit pas ici véritablement d'un versus.
Je remercie au passage Studio Gonnet (au Chambon-Feugerolles dans la Loire) de m’avoir gracieusement prêté ce matériel, et plus globalement pour leurs excellentes qualités d’accueil et de conseil. 

Je remercie d’un autre côté (de la terre) M. Chong le directeur de Pixel HK Ltd, ainsi que toute son équipe, pour m'avoir fait confiance et qui, après quelques années de collaboration, m'ont permis de réaliser cette review avec un exemplaire qui, au moment où je l'ai reçu, ne portait pas même de numéro de série
Je précise que ce modèle est bien un modèle RTF (ready to manufacture, ou prêt pour la fabrication pour les anglophobes), tel que vous le recevriez, sauf mises à jour logicielles mineures.
Les photos sont réalisées par mes soins en studio et pour information, à l’aide de 3 flashs Pixel X800 et du Pixel King Pro monté sur un Nikon D750. Merci de demander mon autorisation si vous souhaitez les utiliser. Il s'agit d'une review de type "premières impressions" assez détaillée, pas d'un banc d'essai technique.

Une dernière chose pour les trolls et autres sceptiques... Cette review reflète un avis subjectif qui est le mien et je ne suis pas rémunéré pour sa réalisation. Je dis donc ce que j'ai à dire en toute liberté.


INTRODUCTION:

Vous ne connaissez pas Pixel ? Ne vous en faites pas, personne n'est parfait, et ce n'est pas trop tard.
Pixel est une marque d'accessoires basée en Chine, et qui fabrique du matériel compatible avec la plupart des grandes marques de matériel photo.
Leurs produits phares sont les flashs (avec l'excellent prédécesseur du X900, le X800 en version Standard ou Pro), les transmetteurs radio (Les King Pro et King X, des incontournables d'après moi), les grips pour boitiers, ainsi que les panneaux LED pour éclairage portatif ou studio. Je vous invite à aller jeter un œil sur leur site internet www.pixelhk.com (achat via amazon.fr sur leur boutique officielle).

Je vais essayer de rester objectif, mais j'avoue être particulièrement enthousiaste de cette marque et ce pour plusieurs raisons :
- Ils sont concepteurs et fabricants. Ils maitrisent ainsi le cycle complet de leurs produits.
- Ils innovent et proposent réellement des produits avec de sérieux avantages aux marques que l'on connait bien comme Nikon ou Canon.
- Leur qualité de fabrication est indéniablement excellente. Je suis personnellement quelqu'un qui aime les impressions de qualité en termes de toucher, bruits et diverses sensations olfactives ^^ et il est certain qu'eux aussi.
- Leur rapport qualité prix est certainement le meilleur que je connaisse. A ce prix, on ne s'attend pas au quart de ce qu'ils proposent.
- Leur SAV est excellent. Réponse sous 24/48h, prise en compte des remarques et des demandes d'améliorations dans la limite du possible. Petite anecdote : j'ai communiqué quelques temps avec eux pour améliorer le firmware d'un transmetteur radio, après quelques jours de travail, ils m'ont envoyé un nouveau firmware à tester. Un succès.

C'est bien beau tout ça, mais il sort d'où ce X900 ? Eh bien Pixel a commencé par sortir en 2014 un premier flash, le Pixel Mago (renommé Pixel X650). A l'époque je ne m'intéressais qu'à leurs transmetteurs, mais ce flash avait déjà presque tout d'un grand.
Est ensuite sorti en 2015 le X800 en version standard et pro qui, pour ce dernier, offre la transmission radio (utilisation en pilote/maître et esclave). C'est ce modèle qui a véritablement remplacé mes Nikon SB910 (oui, rien que ça, le haut de gamme de chez Nikon). Après près de 2 ans d'utilisation assez intensive (étant photographe de mariage), j'avais évidemment hâte de voir ce que leur dernier né avait dans le ventre....


SPECIFICATIONS TECHNIQUES :

Je vous expose tout d'abord les caractéristiques brutes de ce modèle et comme je suis sympa, je vous les ai même traduites :


Nombre Guide (GN) : 60 (ISO100 -  200mm)

Portée effective : 20 - 200mm

Zoom manuel
Zoom automatique : Adapte la portée suivant la focale de l'objectif

Modes de flash : TTL/ Manuel / Stroboscopique

Fréquences du mode stroboscopique : 1-500Hz

Modes sans fil : Radio 2.4Ghz, Optique (supporte le mode contrôleur), Mode S1/S2 (1 éclair/2 éclairs en mode TTL)

Modes de synchronisation : HSS (High Speed Sync), Synchro 1er rideau, Synchro 2nd rideau.

Angles d'ajustement de la tête : Haut/Bas : -7°/90°, Gauche/Droite : 180°/180°

Incréments de puissance : 1/128-1/1 (1/3 stops)

Temps de recyclage : Moins de 1.5 seconde (puissance 1/1)

Ecran d’affichage : Matrice LED haute définition

Source d’alimentation : Multiple (batterie lithium Pixel, Powerpack Pixel)

Interfaces externes : Griffe standard, port PC, port micro-USB, port batterie externe (type Pixel/Canon)

Ajustement EV : En 1/3 de stops (±3)

Autonomie : environ 700 flashs (puissance 1/1, batterie lithium entièrement chargée)

Protection thermique : Protection par matrice multipoints, avertissement de chauffe batterie et tube

Eclairage d'assistance AF : Laser (pattern à 21 points)

Mise à jour firmware par port USB


Accessoires fournis :

Pochette de protection
Batterie lithium
Chargeur de batterie (avec adaptateurs région)
Support pied
Dôme de diffusion
Manuel (anglais / chinois)

Pour ceux qui ont pris le temps de tout lire, et qui n'ont pas encore regardé mes photos à la volée (bravo vous êtes patients), certaines caractéristiques ont dû vous intéresser tout particulièrement ! 
Pour les moins courageux (je n'ai pas dit faignants) je vous les résume ici :

- Mode stroboscopique
- Mode radio 2.4 GHz intégré !!!!
- Mode HSS
- Temps de recyclage inférieur à 1.5 seconde à pleine puissance !!!!
- Batterie lithium
- Autonomie de 700 flashs !!!!

Et j’ajouterai : Mode éclairage LED continu (4 Watts)

Alors là vous vous dites « Tiens, je ne trouve pas l'équivalent chez ma chère marque préférée… »
Eh bien oui en effet, et en termes de prix non plus.
On va lever tout de suite ce suspense, on trouve ce flash à moins de 300€, avec une batterie lithium supplémentaire.
Sans dire qu'il joue exactement dans la même cour que Nikon et Canon, c'est autour des 450€ que ces flashs étaient étiquetés à leur sortie.

Puisqu'on en parle, je compare de temps en temps notre jeune nerveux à ses 2 rivaux.


PACKAGING :



Pixel, comme pour le X800, nous régale avec un packaging attrayant, à l'image de Nikon par exemple (ne connaissant pas celui de Canon). La boîte est blanc laqué, avec des inscriptions et images modernes. Seul défaut, le flash est représenté sans logos, une erreur marketing de mon point de vue, le flash étant joliment estampillé, il est dommage que les illustrations donnent cet aspect "noname".


CONTENU DE LA BOITE :





A l'ouverture de la boîte, on trouve 2 notices, dont une en anglais. Une bonne nouvelle, n'espérez-pas des instructions en Français, c'est du jamais vu chez les fabricants de produits tiers étrangers (Yungnuo, Neewer ou Godox par exemple).
Les instructions sont plutôt claires et détaillées. Les utilisateurs de X800 n'ont rien de nouveau à y apprendre.

En dessous, un agencement réussi avec le flash dans sa housse d'un côté, et les divers accessoires de l'autre. On prend immédiatement plaisir à découvrir ce contenu soigné. Inutile de l'illustrer, mais chaque accessoire est livré emballé dans son petit blister transparent qui le protège. La batterie Lithium est même rangée dans un carré de mousse blanche taillé à sa mesure. On est très loin du packaging low-cost.



Le Pixel X900 est livré complet. On y retrouve, tel que déjà décrit ci-dessus :

Flash Pixel X900
Pochette de protection
Batterie lithium
Chargeur de batterie (inclus tous les adaptateurs région)
Support pied
Dôme de diffusion
Manuel (anglais / chinois)


LA POCHETTE



La pochette est de bonne facture. De type nylon, elle semble conçue pour résister au temps. Le logo Pixel est présent sur le devant, détail très sympa. Pixel est fier de ses produits et a raison de le montrer.

LA BATTERIE





Alors cette petite batterie au Lithium, j'attendais avec impatience de mettre la main dessus. Très bien finie, estampillée Pixel, le brochage est précis et respire la qualité. Elle se clip dans le logement du flash et est maintenue même à l'ouverture du capot. Conception très rassurante.
Sur la balance, elle affiche 153g contre 121g pour un jeu de 4 piles (Eneloop Pro).
Pour ce qui est de sa valeur ajoutée, nous verrons cela un peu plus loin dans cette review.

LE CHARGEUR







Son chargeur est bien pensé, la batterie se glisse dessus un peu dans le principe d'une queue d'aronde. Le chargeur analyse l'état de charge avant de commencer son travail. 3 témoins indiquent l'avancement (qui semble bien équilibré) et une protection contre la surchauffe met fin à la recharge lorsque la batterie est pleine. Rien à redire. Compter tout de même 8 à 10h pour une charge pleine.
Le transformateur est lui aussi un petit détail sympathique : Pixel nous le fournit ici avec tous les différents adaptateurs. Et je ne parle pas ici de vulgaires convertisseurs que l’on ajoute par-dessus, mais bien d’adaptateurs à la façon de chez Nikon par exemple. Il suffit de libérer l’adaptateur par un système de glissière et de clip, et d’y monter celui désiré. Pour information, Nikon ne fournit que l’adaptateur du pays de destination, et il vous faudra débourser plus de 15€ si vous souhaitez le changer. Chez Pixel, vous partez en voyage ? Montez le bon adaptateur sur votre transformateur et bon vol.


PIED FLASH





Que dire... c'est un pied flash… Enfin SI ! Pixel a cru bon et utile de mettre à l’avant de son pied l’ancienne griffe Sony Minolta. Si cette option pourra satisfaire un nombre infime d’utilisateurs, cette protubérance est avant tout assez inesthétique. On aurait préféré un système permettant de clipper plusieurs pieds flashs entre eux en vue de leur rangement.
Oh et il est doté d'un pas de vis standard (1/4) sur le dessous, mais attention il est en plastique. Si celui-ci convient en studio dans un confort d'utilisation, un insert métallique serait parfait pour oser réellement l'utiliser en condition de reportage.
A mon avis, Pixel à quelques améliorations à faire sur ce pied, qui donne au pack complet une petite touche de « cheap » (plastoc) incohérente avec le reste du contenu.


LE DOME DE DIFFUSION



Le dôme de diffusion dont j’ai rarement l'utilité (étant un grand utilisateur de la marque Magmod parfaitement compatible). Il fait son job, adoucissant l'effet d'ombres en transmettant la lumière du tube en périphérie de la tête. Il se clip fermement sur le X900.


Bon... Les accessoires on aime bien ça. Mais entre nous… N’est-ce pas un peu comme un apéro avant le repas... ?
Assez bavardé, passons tout de suite à la review de ce X900

[Lecl0ne]

LE FLASH PIXEL X900





ASPECT ET FINITION, TOUR D’HORIZON :





Enfin en main. Pour faire très court, il est très bien fini. D'un niveau purement esthétique tout d'abord, le plastique est de bonne qualité, les boutons sont agréables et les inscriptions donnent une apparence sérieuse au produit. On a en main un produit compact, dense mais tout de même léger... Un équilibre très agréable.






Pour être franc, je le trouve aussi bien fini que le Nikon (qui a vraiment de beaux boutons mais un plastique satiné que j’apprécie moins), et beaucoup plus que le canon, qui ne semble clairement pas conçu pour faire saliver. Il est un peu grossier, d’un design arrondi et sans caractère… C’est mon avis, vous êtes libres de penser le contraire. Toujours est-il qu’en main, le X900 est le plus agréable à tripoter. Oui c’est encore très subjectif…






Les crans de réglage de la tête sont francs, la tête demande un effort bien dosé pour la faire tourner et pivoter. Les angles de rotation sont indiqués dans les deux sens. L'appui sur le bouton de déverrouillage permet de laisser la tête bloquée dans certaines positions, à l'image de Nikon ou Canon.






La tête est dotée de son réflecteur et de son diffuseur habituel. L’ensemble semble solide, RAS.






La disposition de type Canon (c'est flagrant) est plutôt pratique, surtout avec l'interface logicielle de Pixel sur laquelle nous reviendront plus tard.
La molette (dial pour les intimes) est assez fluide même si elle est en retrait par rapport à celle d'un Nikon, qui tourne avec plus de fluidité. Un avantage à celle du Pixel, il est plus difficile de la tourner par erreur.
Le bouton de mise en route permet le verrouillage du flash. On aurait préféré que le verrouillage se trouve comme chez Canon, entre le "Off" et le "On", afin d'allumer le flash d'un geste simple et non mesuré, sans prendre le risque de le verrouiller avant même de l'utiliser (ça m'arrive).
La finition globale est très agréable et n'a rien à envier à ses concurrents. Le dial est un joli mélange du Nikon et du Canon, à la sauce Pixel, quand on y regarde de plus près !


Un effort reste tout de même à faire sur 2 points :

1) Peut-être le point qui me dérange le plus sur les flashs Pixel pour le moment. La molette ne réagit pas au premier cran de rotation. Elle a besoin d'un, voire de deux crans (beaucoup plus rare) avant de commencer à changer la valeur de l'item sélectionné. C'est un bug que j'ai remonté depuis longtemps et que je me suis permis de remonter à nouveau à l'occasion de ce test.
Le problème est revenu, chez Pixel, sur le dessus de la pile. Etant leur beta testeur, je ne manquerai pas de mettre à jour ma review dès lors qu'un nouveau Firmware corrigera ce problème.
Chers amis de chez Pixel, je tiens tout de même à signaler que ce problème a déjà été remonté sur le modèle X800 lors de quelques reviews :

- FotoVriend: “The only real problem I have with the flash as far as physical operation goes, is that turning the dial does not work half of the time.”
Tradition: “le seul vrai problème que j’ai avec ce flash en ce qui concerne les manipulations physiques, c’est que tourner la molette ne fonctionne pas la moitié du temps.”

- Flashhavoc: « Unfortunately the X800C dial does still show signs of skipping adjustments as the Mago dial did, and Pixel may need to improve this if they haven’t done already. »
Traduction : “Malheureusement, la molette du X800C montre toujours des signes de loupés d’ajustements comme le Mago le faisait, et Pixel devrait améliorer celà si ce n’est pas déjà fait.”

ALLEZ PIXEL ! ON COMPTE SUR VOTRE REACTIVITE CETTE FOIS !

2) Le bouton "OK" qui tourne librement avec le dial, ou même tout seul si on le tâte du bout du doigt (déjà depuis le Mago, puis le X800). On le retrouvera alors souvent de travers... J'attends sur le X950 (je spécule) un bouton central qui ne tournera pas, simple question esthétique




Enfin (c'est une suggestion) pourquoi ne pas nous gâter d’un rétro-éclairage des boutons ? Très pratique en milieu sombre (bien souvent le cas quand on utilise un flash). Un petit travail de PCB et de transparence des boutons à prévoir...


L’ECLAIRAGE CONTINU



Sauf erreur de ma part, Pixel est le premier fabricant à avoir intégré un éclairage continu sur son flash.
Ce petit module renferme 2 LEDs pour une puissance de 4W, offrant un blanc neutre, voire froid.
Le cache blanc est amovible pour offrir une lumière plus puissance, au détriment de sa diffusion.
L'activation de cette LED se fait par la simple pression d'un joli petit bouton latéral, noir et discret.
Il est cependant suffisamment sensible pour être activé par inadvertance, un bouton plus dur ou d'un design différent aurait été le bienvenu pour ne pas risquer d'allumer cette LED lors de manipulations.
Et puisque ce joli cache blanc est amovible, pourquoi ne pas imaginer la possibilité de le remplacer au besoin par un autre cache CTO (orange) pour réchauffer un peu l'ambiance ?
Ce ne sont ici que des suggestions, avec Pixel on prend la fâcheuse habitude d'en vouloir toujours plus...
Pour ce qui est de son utilité, je l'ai testé lors d'une soirée, X900 monté sur mon D750, c'est tout simplement génial. Une lumière puissante et diffuse.
Autre suggestion d'utilisation, celle d'une lampe de modelage lors de l'utilisation par un strobiste en studio.






Le talon de fixation du flash est très ressemblant à celui du Canon. Il est un peu moins rapide et pratique à utiliser que celui du Nikon, mais son verrouillage est bien meilleur. Aucun jeu.
Le Nikon, lui, bouge encore pas mal sur sa griffe après sa mise en place... Et étant utilisateur de flashs Pixel depuis près de 2 ans, je suis totalement habitué à ce système de verrou. D'après moi, un bon choix de la part de Pixel.
Enfin, il possède un joint anti-poussières et projections comme le Canon, contrairement au Nikon qui en est dépourvu.


CONNECTIQUES





Pixel offre un panel assez intéressant de connectiques. Les principales en fait.
Port PC, port micro-USB et port d’alimentation externe (type Pixel/Canon).
Pour entrer un peu plus dans le détail et pour ceux qui en savent peu sur le sujet, le port PC permet la synchronisation du flash en filaire avec votre boitier. Le port USB quant à lui assure les mises à jour Firmware (logiciel) du flash, offertes par Pixel. Enfin, le port d'alimentation permet le raccordement d'un Powerpack, une grosse batterie qui permettra une autonomie supérieure, un temps de recyclage plus court ou les deux.
Et comme Pixel est très malin, voilà le beau bébé qui vient de sortir :





Le TD-386, le tout nouveau Powerpack Lithium de chez Pixel. La review arrive dans les prochaines semaines. Un peu de patience !

Pour revenir au X900, j'aurai cependant une petite remarque concernant le cache connectiques qui n'est pas facile à remettre. La partie périphérique qui assure la tenue n'est pas suffisamment en force dans le logement. Mais c'est un détail qui sera, je l'espère, corrigé dans leurs futurs produits, rien d'alarmant.


LE COMPARTIMENT ALIMENTATION





Sans revenir sur la batterie elle-même, je rappelle que celle-ci offre une autonomie annoncée de 700 flashs à pleine puissance.
Mais un autre point peut se révéler très intéressant dans une situation ou le flash à plat peut vous faire perdre de précieux clichés (je pense notamment en reportage de mariage, photo animalière ou sportive) : Là où changer des piles peut se révéler une véritable perte de temps, le changement de cette batterie est un geste d’une rapidité redoutable… Démonstration :


https://youtu.be/Ck81OrHxbo4

Ce test a été effectué en plaçant les flashs sur un pied, même s’il s’avère plus rapide de changer les batteries (ou piles) lorsqu’on le tient à la main…
J’ai souhaité (lors des tests) montrer le temps perdu entre l’extinction et l’allumage du flash, mais c’est bien l’écart entre le début de l’ouverture de la trappe et la fin de la fermeture de celle-ci qui est chronométrée.
Verdict : C’est 3,8 secondes pour changer la batterie du X900 (pour moi en tout cas) et 10 secondes pour le remplacement des piles de l’ancienne génération. Un écart de plus du double, loin d’être un détail. De plus, alors que la batterie est monobloc et sera immédiatement rangée dans votre poche dédiée, il y a fort à parier que vous rangerez les 4 piles dans une petite boite de rangement…

Une déception cependant : Pixel avait annoncé qu'un adaptateur pour l'utilisation de 6 piles AA serait disponible. Celui-ci s'avérait intéressant en voyage à l'étranger par exemple en cas de défaillance de la batterie ou du chargeur. Mais après constat de son absence dans le packaging et demande d'informations auprès de Pixel, ils ont admis avoir abandonné le projet, au moins pour le moment. Affaire à suivre…


LA FACE AVANT








La face avant est brillante et occupée par une large partie rouge translucide, renfermant capteur Infra-rouge (pour la commande à distance optique), LED d'état (pour indiquer l'utilisation du mode esclave optique ou radio) ainsi que le faisceau laser d'assistance AF.
Enfin, on y retrouve aussi le joli logo Pixel, qui me vaut bien des discussions passionnées lors de mes reportages photo.

L’ECRAN






L'écran du X900 est très agréable. D’emblée, son rétro-éclairage et sa haute résolution donnent de bonnes impressions de confort. Etant ancien utilisateur de flashs haut de gamme de chez Nikon et aussi de flashs à bas prix (Travor par exemple), on se trouve clairement dans la première catégorie avec cet écran LCD.
Pour ce qui est des informations de base, les données telles que l’ouverture et la valeur ISO sont affichées à tout moment lors du couplage du flash sur un boitier. C’est le moins que l’on puisse attendre de n’importe quel flash.
Le rétro-éclairage de l’écran est très joli et uniforme. Il est rare que l’on peine à deviner la position des LEDs, et là-dessus (et encore une fois), Pixel nous délivre un beau résultat.
Le contraste quant à lui est très bon. Il n’est pas réglable contrairement à celui du Nikon, mais il délivre un noir assez profond, rendant la lecture très facile.
Voyez par vous-même ci-dessous. C’est impeccable. Légèrement meilleur que Nikon et bien au-dessus de Canon qui, à contraste légèrement meilleur, dispose d’un rétro-éclairage unilatéral très visible et particulièrement laid.

[Lecl0ne]

INTERFACE





Côté interface, elle est plutôt claire, avec l'ajout d'un bouton par rapport au X800.
Ce sont donc 5 boutons que l'on retrouve sous l'écran, en plus du bouton de test, de l'interrupteur marche/arrêt et du dial doté de son bouton OK central.

Pour entrer un peu dans les détails, voici à quoi ceux-ci sont dédiés :

- Le premier permet le switch entre les modes sans fil maitre, esclave, ou indépendant (flash seul). Le passage entre chaque mode s'obtient par pression longue, alors que les pressions courtes permettent le paramétrage de chacun d'entre eux (type de transmission radio ou optique, le canal, le déclenchement ou non du flash pilote, ainsi que la sélection et le réglage de puissance de chaque groupe A, B et C). Très facile à prendre en main.

- Le second bouton est celui dédié à la puissance du flash. Une pression sur ce bouton, rotation du dial pour choisir la puissance de 1/128 à 1/1, et une pression sur le bouton OK ou ce même bouton pour valider. À tout moment et dans n'importe quel mode (pilotage maitre radio ou optique etc.) ce bouton est dédié au réglage de la puissance du flash pilote. Pratique. Cependant, je vais proposer à Pixel de donner au bouton OK du dial la même fonction, pour pouvoir à tout moment régler la puissance par le biais de ce bouton central. Encore plus intuitif !

- Le bouton central est quant à lui réservé au réglage du zoom de la tête. « Auto » règlera automatiquement la position de la tête suivant le niveau de zoom de l'objectif (logique) alors que le choix manuel permettra de gérer sa lumière en déporté par exemple. Nul besoin ici d'entrer dans des menus, on appui sur ce bouton, on choisit son zoom par la molette (Auto, 20, 24, 28, 35, 50, 70, 85, 105, 120, 135, 180 ou encore 200mm), et on valide. A savoir que tout comme pour le réglage de puissance, valider est en réalité inutile. Le paramètre est appliqué en temps réel, le mode édition du paramètre se ferme au bout de 6 secondes.

- Le quatrième (et nouveau par rapport au X800) bouton est plus difficile à expliquer. Je vais tout de même essayer d'être clair. Si vous êtes insatisfait du niveau de zoom de la tête sur sa plage dans une situation particulière, vous pouvez demander au flash de positionner la tête un peu plus en avant ou un peu plus en arrière.
Exemple : vous trouvez que le sujet reçoit trop de lumière à 50mm et souhaitez que le flash ait une influence sur la périphérie du sujet. Inutile de passer le zoom du flash en mode manuel et de le régler sur une valeur inférieure (35 ou 28 mm), essayez d'abord ce bouton en lui demandant un faisceau de lumière plus large ! C'est très souvent suffisant !
Un autre exemple, vous faites un gros plan avec un 105mm, mais trouvez que la lumière ne détache pas suffisamment le sujet du second plan, demandez au X900 par ce bouton un faisceau de lumière plus étroit.
Je trouve cette fonction très pratique et permet une intervention rapide sur le niveau de zoom sans pour autant perdre le mode manuel.
Pour résumer, 3 modes donc pour ce bouton, respectivement : largeur de faisceau normal, plus large, ou plus étroit.

- Pour terminer, le dernier bouton est celui sur lequel vous ne devriez jouer qu'au début. En effet, il permet le paramétrage du flash dont :
- Activation ou désactivation du bip
- Temps de rétro-éclairage (désactivé, 5s, 10s, ou permanent)
- Activation ou désactivation du faisceau d'assistance AF
- Délai de mise en veille (désactivé, 5min, 10min, 30min, 1h, 2h, 4h)
- Choix de la largeur d'illumination. Oui encore. C'était ici que l'on trouvait cette fonction avant l'ajout du bouton dédié. Je vais suggérer à Pixel de sortir cette fonction de ce bouton et de positionner le pictogramme d'illumination au-dessus du bouton dédié. Ça me semble une bonne chose.

Eh bien voilà pour ces 5 boutons, passons à présent au bouton MODE. Finalement assez simple, il permet le basculement entre le mode manuel, RPT (répétition ou strobe si vous préférez), TTLB (TTL avec maintien de la lumière de second plan), et TTL (simple). Il serait beaucoup plus pratique de positionner le mode RPT en dernier dans la boucle, ce mode étant celui que l'on utilise le moins.
Ce switch fonctionne aussi en mode sans fil maitre, où le mode choisi sera appliqué au flash pilote. Il est possible de changer le mode de chaque flash piloté simplement en navigant avec la molette en passant sur les groupes (A, B et C). Difficile de faire plus simple et efficace.
BON A SAVOIR : Un appui long sur le bouton « MODE » (environ 5 secondes) remettra les paramètres d’origine de votre X900. Une expérience faite par inadvertance lors de cette review !


PERFORMANCES EN UTILISATION



Comme je l'ai dit en introduction, ma review n'a pas pour but de donner des résultats de type banc de test. Dans cette section je vais vous donner mes impressions sur ce que ce flash a dans le ventre au quotidien.


MISE EN ROUTE



Le X900 met environ 4.5 secondes à la première mise en route pour être prêt à envoyer son premier flash à pleine puissance. Ce temps lui permet d'initialiser l'interface, de tester la course de la tête et de recharger le condensateur.
Une fois la charge du condensateur faite (et puisque celui-ci se recharge après chaque déclenchement), c'est moins de 3.5 secondes qu'il faudra au flash pour être prêt à faire feu au démarrage. Je n'ai pas fait ce test avec le Nikon et le Canon, mais ça me parait vraiment très bien.
On regrettera par contre la présence, sur l’écran de démarrage, des caractères chinois qui signifient « Pixel » mais qui ne signifient rien au reste du monde. Ils surchargent cet écran ce qui est dommage, cet écran étant le premier que l’on découvre en poussant l’interrupteur de mise sous tension.

EDIT : J’en ai fait part à Pixel, qui l’a tout simplement mis à jour !

ASTUCE INEDITE : Il vous est possible de connaitre le numéro de produit, la date de fabrication de votre modèle ainsi que le nombre de flashs déjà réalisés en maintenant le bouton de test lors de la mise en route… Mais chut, c’est un secret…




TEMOIN DE BATTERIE



Un témoin de niveau de batterie donne une indication de l’énergie restante du X900. C’étant déjà le cas sur le X800, et c’est un indicateur qui est loin d’être systématique. Celui-ci est par exemple absent sur les deux fleurons de chez Nikon et Canon, qui se contentent d’indiquer le niveau faible.

Petite aparté sur la réactivité de Pixel : après remontée d’information sur un délai d’affichage du niveau de batterie beaucoup trop long (parfois 1 ou 2 minutes après le démarrage de l’appareil), ils ont mis à jour le firmware qui permet l’affichage de l’état de la batterie seulement 5 secondes après le démarrage. Bravo !
Pour des informations sur la précision de l’indicateur au cours de l’utilisation, rendez-vous au chapitre « autonomie » un peu plus loin.


ASSISTANCE AF





L’assistance AF (pour rappel qui permet l’aise à la mise au point en conditions très sombres) du Pixel X900 est de type laser (comme bon nombre de flashs Third-Party) et son utilisation se révèle très efficace, aucun problème de « front focus » (mise au point vers l’avant) ou de « back focus » (vers l’arrière) comme j'ai pu le constater parfois chez Nikon (SB700).
Un inconvénient cela-dit, son champ d’action ne couvre pas toute la surface de la zone de collimateurs de votre boitier. Pour être plus clair, si vous choisissez sur votre boitier la mise au point ponctuelle et déplacez le collimateur totalement sur un côté, vous constaterez, suivant la distance de votre sujet, que l’assistance AF ne couvre pas la zone.
C’est un cas particulier je l’admets et je n’ai jamais rencontré cette difficulté sur le terrain.


SECURITE THERMIQUE







Le Pixel X900 est doté de sécurités thermiques sérieuses. Il contrôle en effet la température du tube ainsi que celle de la batterie. Un test avait été réalisé sur le X800 en mai 2015, et sauf erreur de procédure, il semble de Pixel ait grandement amélioré sa tenue à la température.
Je n’ai, pour ce test, pas comparé le X900 au Nikon ou au Canon.

NOTA : Les images ci-dessus montrent des mises en sécurité de la lampe que je n’ai réussi à afficher que sur un Firmware plus ancien du X900. Il semble qu’à présent, la sécurité de surchauffe de la batterie empêche la mise en danger de la lampe et donc, l’affichage de ces messages.

Conditions de test :

-   Réglage de zoom  à 50mm
-   Puissance 1 :1 (pleine puissance)
-   Réglage d’illumination : Standard
-   Température ambiante : 19°C
-   10 séries réalisées

Résultats délivrés par FlashHavoc avec le X800 Pro:

58 éclairs – Avertissement température batterie (15 sec de blocage) bip de disponibilité
06 éclairs – Avertissement température batterie (18 sec de blocage) bip de disponibilité
05 éclairs – Avertissement température batterie (22 sec de blocage) bip de disponibilité
05 éclairs – Avertissement température batterie (23 sec de blocage) bip de disponibilité
04 éclairs – Avertissement température batterie (23 sec de blocage) bip de disponibilité
04 éclairs – Avertissement température batterie (23 sec de blocage) bip de disponibilité
04 éclairs – Avertissement température batterie (23 sec de blocage) bip de disponibilité
04 éclairs – Avertissement température batterie (24 sec de blocage) bip de disponibilité
04 éclairs – Avertissement température batterie (24 sec de blocage) bip de disponibilité
04 éclairs – Avertissement température batterie (27 sec de blocage) bip de disponibilité

Si la première série est convaincante et que les temps de repos ne sont pas longs, ce ne seront que des séries de 4 ou 5 flashs que le X800 saura vous offrir par la suite !! Autant dire qu’il devient inopérant et qu’un flash de secours est indispensable.


Voici à présent le même test réalisé avec le X900 :

45 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) pas de bip de disponibilité
25 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) bip de disponibilité
18 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) bip de disponibilité
16 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) pas de bip de disponibilité
16 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) pas de bip de disponibilité
16 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) bip de disponibilité
15 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) pas de bip de disponibilité
15 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) bip de disponibilité
14 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) bip de disponibilité
13 éclairs – Avertissement température batterie (2 min de blocage) bip de disponibilité


Le X900 a un comportement différent…
Première remarque, le flash n’émet pas systématiquement son bip de disponibilité. Une amélioration que je ne manquerai pas de demander à Pixel.
Enfin, si l’on peut lui reprocher une mise en sécurité plus rapide (12 éclairs de moins que le X800 à la première salve), et des temps de récupération plus longs, il sera en revanche capable d’offrir par la suite des séries plus décentes. On se doute aussi que Pixel a souhaité mieux protéger son nouveau bébé de la surchauffe.
Pour la petite anecdote, ce test m’a valu la mort d’un X800 Pro qui, au bout de 56 flashs, à émis un joli claquement et a rendu l’âme. Le X900 quant à lui, a été testé à 3 reprises sur 2 modèles différents. Aucun n’a succombé.

Attention cependant : ce test reflète des conditions extrêmes d’utilisation sans aucun temps d’attente entre les recyclages. Ce type d’utilisation ressemble davantage à celle d’un shooting photo professionnel, ou les flashs de type cobra ont plus rarement leur place.

Un autre point est cependant à signaler. Il est possible d’outrepasser la sécurité thermique simplement en éteignant et rallumant le flash !
S’il est de nouveau possible de l’utiliser, ce n’est que pour une très courte durée, les capteurs reprenant immédiatement leur rôle.
Astuce à utiliser aux risques et périls de votre flash, cette manipulation étant très certainement déconseillée.

[Lecl0ne]

L'ECLAIR EN LUI-MEME



La constance de la puissance du flash est plutôt bonne (elle n'est pas perceptible à l'œil nu).
Sans n’avoir fait de réelle comparaison, je trouve la balance de blanc de l’éclair légèrement plus chaude que chez Nikon et Canon, ce qui est à mon gout plutôt agréable au résultat.
Pour ce qui est de la vitesse de recyclage, elle est impressionnante... Pixel annonçais 1,5 seconde à pleine puissance, après test la promesse est tenue : 1,49 s (plus d’informations au chapitre « Autonomie » plus bas).
Par comparaison avec le Nikon et le Canon (utilisation de piles Eneloop Pro fraichement chargées), les temps de recyclage à pleine puissance sont respectivement de 2,4 s et 2,8 s.
C'est donc bien meilleur (60% supérieur au Nikon et 87% supérieur au Canon), une énorme claque je dirai même.
MAIS ! Parce qu'il y a un « MAIS ». Qu'en est-il de la puissance ? Les valeurs données en GN faisant souvent l'objet de débats (et difficiles à interprétés d'autant que les conditions en longueur focale et ISO peuvent différer suivant les constructeurs), j'ai réalisé un petit test mettant en concurrence les 3 joujoux. Testés l'un après l'autre, dirigés avec la même direction, le même angle et à même distance d'un Flashmètre Sekonic L308S. De même, les flashs sont tous les 3 réglés de manière identique, bien entendu.




Les résultats sont clairs et expliquent (en partie seulement) la différence de temps de recyclage :

Valeur retournée par le flashmètre aves le Pixel X900 : F11
Valeur retournée par le flashmètre aves le Nikon SB910 : F13 (+0,3 STOP)
Valeur retournée par le flashmètre aves le Canon 600EX-RT : F14 (+0.7 STOP)


Deuxième test réalisé avec une distance différente :

Valeur retournée par le flashmètre aves le Pixel X900 : F25
Valeur retournée par le flashmètre aves le Nikon SB910 : F29 (+0,3 STOP)
Valeur retournée par le flashmètre aves le Canon 600EX-RT : F32 (+0.7 STOP)

Pour synthétiser, le X900 de chez Pixel est 30% moins puissant que le Nikon, et 70% moins puissant que le Canon. Alors oui, dans des conditions où le besoin en lumière en très important, le X900 sera tout de même en retrait. Il serait peut-être intéressant que Pixel essaie de palier à ce retard pour leur prochain modèle, arriver au moins au niveau du Nikon serait suffisant d’après moi.

En revanche il est intéressant de constater le ratio puissance/temps de recyclage.
Car en tenant compte du fait que le X900 offre moins de puissance, il reste tout de même 30% plus performant que le Nikon et 17% plus performant que le Canon.
C’est donc un choix de la part de Pixel d’offrir une meilleure réactivité au détriment de la puissance, tout en optimisant clairement ce tandem.
A vous de voir si vous avez, sur le terrain, d’avantage besoin de puissance ou de réactivité. En ce qui me concerne le choix est clair. Entant que photographe de mariage, je souhaite les temps de recyclage les plus courts possibles, la lumière étant que très rarement insuffisante. D’autant qu’avec la simplicité qu’offre le déclenchement optique ou radio, ajouter un flash et ainsi augmenter la quantité de lumière est un jeu d’enfant.


AUTONOMIE

L’autonomie annoncée du X900 est de 700 flashs à pleine puissance. Comme j’aime bien les chiffres mais encore plus la vérité, j’ai tenu à vérifier cette donnée.
Pour ce test, j’ai monté le X900 sur mon Nikon D750 et ai lancé le mode intervallomètre (permettant la prise de vue automatisée è écarts définis). 25 déclenchements toutes les 15 secondes (pour éviter la mise en sécurité température) avec un temps de récupération de 5 minutes entre chaque série. Evidemment, cela représente au total près de 4h15 de maintien sous tension du flash, ce qui implique aussi une perte d’énergie en soi. Malheureusement ce temps est nécessaire pour effectuer le test dans des conditions « réalistes » d’utilisation.
Pour la mesure du temps de recyclage, j’ai relevé (à l’aide d’un enregistreur sonore) l’écart de temps entre l’abaissement du miroir du boitier et le début du bip de disponibilité du flash. Ci-dessous les données brutes de l’analyse audio :




Et voici les résultats du test sous forme de « timeline » :



Alors les résultats sont intéressants sur plusieurs points. Tout d’abord, en situation plutôt proche de la réalité (et dans une utilisation plus qu’intensive), j’ai pu obtenir du X900, batterie pleine, 591 flashs. C’est énorme, mais loin du chiffre annoncé, avec 109 flashs manquants à l’appel.
Dans un second temps, on constate une baisse de la vitesse de recyclage, passant de 1.59s à 2.46s au 500ème flash. C’est plus que logique, on comprend qu’une batterie pleine à ras bord apporte de meilleures performances que sur sa fin de charge.
Je trouve ces résultats très satisfaisants, même si d’après moi Pixel devrait revoir son annonce d’autonomie.
Enfin, la répartition des indicateurs de la batterie est correcte. Sur 591 éclairs, un changement d’état du pictogramme (5 états existants) devrait survenir tous les 118 pops (591/5). Voici plus clairement la différence entre la théorie et la réalité :

La première barre de batterie est perdue au bout de 130 éclairs (au lieu de 118) – Ecart de +12
La seconde barre de batterie est perdue au bout de 200 éclairs (au lieu de 236) – Ecart de -36
La troisième barre de batterie est perdue au bout de 335 éclairs (au lieu de 354) – Ecart de -19
La dernière barre de batterie est perdue au bout de 525 éclairs (au lieu de 472) – Ecart de +53
Il reste alors 66 flashs avant l’extinction (au lieu de 118) – Ecart de -52

Pour résumer, c’est plutôt régulier sur les 3 premiers témoins. Ensuite la dernière barre offre une trop grande série de pops alors que le dernier état peut vraiment être considéré comme une réserve de secours ! Toujours bon à savoir.


LES MODES


MODE MANUEL



Rien à redire, ça fonctionne très bien. A savoir que le X900 est parfaitement compatible avec les modes 1er rideau, 2nd rideau, HSS (high speed sync, qui permet des déclenchements de l’ordre des 1/8000ème de seconde), ainsi que le mode anti-yeux rouges de votre boitier favori. Je ne vois pas ce qu’on peut lui demander de plus.
Suggestion cela-dit, il serait intéressant d'y ajouter la puissance très réduite de 1/256. Possible avec le tout nouveau SB5000 de chez Nikon par exemple, c'est très utile dans certaines circonstances ou une puissance de 1/128 reste un peu trop forte.


MODES TTLB ET TTL





Le mode TTL (acronyme de « Through The Lens » pour ceux qui ne connaissent pas et appelé ETTL chez Canon) est un mode ou le flash envoi un pré-éclair juste avant la photo afin de laisser au boitier déterminer quelle quantité de lumière sera nécessaire pour exposer la photo. Ce n’est qu’après évaluation du boitier à travers l’objectif (d’où la dénomination) que le véritable flash sera envoyé par le flash. Seul ce flash impactera la photo. Le TTL B (TTL BL chez Nikon et Evaluative Flash Metering chez Canon) quant à lui tient compte de l’exposition de l’arrière-plan pour équilibrer au mieux la scène globale.
Ce petit rappel gratuit fait, il se trouve que le TTL du X900 fonctionne parfaitement. Etant très satisfait de celui du X800 depuis quelques années, pas de surprise de ce côté-là. Il est évidemment possible d’augmenter ou de baisser la puissance de sortie à hauteur de ±3EV en tiers de STOPS.
Détail très apprécié, l’écran du X900 affiche aussi la correction d’exposition de votre boitier !


MODE RPT



Ce mode est plus facile à trouver sur les flashs haut de gamme que ceux destinés aux plus modestes d’entre nous. Eh bien encore une fois, Pixel a joué aux grands. Ce mode est complet autant qu’il peut l’être, avec le choix de la fréquence de l’éclair, son nombre et sa puissance. Les paramètres s’ajustent automatiquement en fonction de la capacité du condensateur. Pour ceux qui ne connaissent pas le principe du RPT, c’est pour ainsi dire un mode stroboscope, permettant avec un peu de technique de faire de sublimes photos ou les mouvements du sujet seront décomposés sur une seule et même photo. Un mode que l’on n’utilise pas tous les jours, mais on appréciera sa présence, du peu que l’on ait envie d’expérimenter un peu ce style photographique.
Ce mode est aussi disponible dans les modes de commande à distance. Oui vous avez compris, cela vous offre la possibilité de faire « clignoter » autant de flashs que vous le souhaitez, le tout dans une synchronisation parfaite… A vous de jouer.


LES FONCTIONS « COMMANDE A DISTANCE »



Le petit bouton en haut à gauche de notre X900 renferme un menu qui demandera un peu de pratique mais qui se révèle extrêmement intéressant. Comme vu plus haut, il permet l’accès aux fonctions de commande (ou pilotage esclave) à distance. Voyons ensemble si ce X900 encore chaud saura nous satisfaire.


MODE MAITRE (MASTER)



Ce mode est celui qui semble le plus complexe, et pourtant, l’interface made in Pixel est rudement bien faite. Comme déjà développé plus haut, on pourra sans mal choisir le mode (Manuel, TTL ou RPT), le paramètre souhaité pour chaque groupe, et si l’on souhaite que le flash maitre déclenche ou non. Il est même possible de régler un groupe en Manuel et d’autres en TTL par exemple…
Ce menu est vraiment complet et bien organisé. A mon avis beaucoup plus facile et intuitif que celui du Nikon et du Canon, ce dernier avec lequel j’ai été incapable, après plus de 15 minutes de tâtonnage de faire la moindre manipulation en déporté…


MODE ESCLAVE (SLAVE)



Toujours dans un souci d’efficacité, ce menu est clair et facile d’utilisation. On y choisit le mode de communication (radio ou optique), le canal de communication (15 disponibles) et le groupe. Ne reste plus qu’à le positionner à l’endroit souhaité, il est fin prêt.
Il peut aussi être piloté par l’excellent Pixel King Pro (qui m’accompagne à chaque reportage), transmetteur radio qui gère avec une simplicité déconcertante tous vos flashs, directement depuis la griffe de votre boitier.
Attention cependant, en utilisation déportée, de ne pas paramétrer sur votre X900 un temps de mise en veille trop court sans quoi il ne répondra évidemment plus à la moindre commande sans votre intervention.


TRANSMISSION RADIO (2.4GHz)



La transmission radio du X900 (et du X800 pro qui est identique) est tout simplement incroyable. D’une part par sa fiabilité et sa facilité d’utilisation, mais aussi de par sa portée. Annoncée pour plus de 50 mètres, j’ai pu tester son déclenchement dans une rue étroite à 81,6m (mesure télémètre). Un atout indéniable pour le pilotage de lumière en extérieur sans se poser la moindre question sur le résultat.


TRANSMISSION OPTIQUE (INFRA-ROUGE)

Là encore, le X900 n’est pas en reste. Capable de détecter l’éclair de déclenchement dans n’importe quelle position (sauf face avant masquée), il garantit une séance en studio sans loupés. Capable de déclencher même dans une pièce ouverte adjacente (par rebond de la lumière), il va sans dire que le positionner dans une softbox ne lui pose aucun problème. Il trouvera en revanche ses limites à l’extérieur et particulièrement en cas de luminosité trop intense.

Le choix du mode optique sur le X900 permet de choisir, suivant le besoin, entre les modes S1, S2 ou CLS.
Pour rappel (ou pour information) :

- Le mode S1 permet le déclenchement immédiat du flash lors de l’éclair du flash pilote (votre flash pop-up par exemple).

- Le mode S2 est fait pour ne déclencher qu’au second éclair, entendez par là en mode TTL. En effet, le mode S1 sélectionné alors que votre boitier est réglé en mode TTL aura pour conséquence de déclencher le flash du X900 lors du pré-éclair, donc en dehors du temps de la prise de vue.

A savoir que pour ces 2 modes, le paramétrage doit se faire directement sur le flash et ne peut être fait depuis quoique ce soit d’autre. Ces modes ne font que recevoir un signal lumineux qui déclenche l’éclair souhaité et indiqué sur le X900. Enfin, il est important de savoir que le flash pilote sera visible sur votre photo, sauf utilisation d’un filtre infra-rouge que je vous conseille fortement en cas d’utilisation de ce mode de déclenchement (comme le SG-3IR de chez Nikon, je n’ai pas trouvé ce produit chez Canon).



- Enfin, le mode CLS (acronyme de Creative Lighting System, procédé appartenant à Nikon) permet le déclenchement optique de vos flashs, tout en assurant leur paramétrage à distance (par le biais d’un boitier compatible ou d’un autre X900 / X800 pro / X800 standard). Possibilité de créer des groupes, et de déterminer la puissance. Il agit en fait exactement comme le mode radio, mais sans la portée et la fiabilité en milieu lumineux. A noter que contrairement aux modes S1 et S2, le flash pilote est totalement absent de votre photo, les pré-éclairs de communication étant envoyé quelques millièmes de secondes avant la prise de vue !

[Lecl0ne]

MISE EN VEILLE



Comme on a pu le voir plus haut, la veille intervient après un certain délai paramétrable. Sa sortie de veille se fait par pression sur le bouton de test. Là encore, on aurait aimé que n’importe que bouton fasse l’affaire, suggestion que je vais leur communiquer.
Lors de la mise en veille, l’écran affiche le logo de Pixel, avec l’inscription « SLEEP ». Plutôt sympa, le voici auprès de ses 2 concurrents.

La réaction du Canon est un peu surprenante, on ne sait pas en effet si le flash n’a plus de batterie ou bien s’il est défaillant : écran totalement vide.


LE PATTERN

Le pattern est défini comme étant la « forme » du faisceau de lumière lorsque l’on met volontairement le flash sur un paramètre de focale beaucoup plus grand que la focale montée sur le boitier. Pour être plus clair, il s’agit de faire clairement apparaître la frontière entre la zone éclairée et celle qui ne l’est pas. A ce petit jeu, face au Nikon (n’ayant pas de boîtier Canon pour l’occasion), c’est un pattern assez marqué et qui manque tout de même beaucoup de douceur. C’est un simple test qui démontre rarement un impact sur la photo, mais il est intéressant tout de même de constater une qualité du « verre » de façade supérieure chez les concurrents.



Pattern du X900 Pixel




Pattern du SB910 Nikon


TEST DU X900 EN CONDITIONS DE STUDIO :





Le X900 est un superbe flash de studio. Evidemment assez loin d’une torche (plus puissant et rapide, mais aussi beaucoup plus lourd, encombrant), il ravira le photographe strobiste à la recherche d’une configuration légère, rapide et efficace. Le X900 se met en place en quelques secondes, les réglages sont simples et sa transmission radio (utilisé avec le Pixel King Pro) fait de lui le flash ultime. Oui rien que ça. Son temps de recyclage ultra-court ne fait pas attendre, le bip avertissant de la disponibilité du nouveau flash. Honnêtement, je n’ai senti aucune gêne à son utilisation. Le verdict est même plutôt déroutant : à côté de lui le Nikon SB910 est plus lent, nécessite un récepteur radio de type King X et son autonomie est largement en dessous. Difficile de ne pas admettre la victoire par K.O du Pixel…


TEST DU X900 EN REPORTAGE (MARIAGE) :



Maquillage de la mariée, une fenêtre à l’arrière du sujet et un X900 devant en rebond sur un mur.



Photos de couple en extérieur avec fill-in (remplissage des ombres) sur le visage des mariés.



Ouverture de bal (faible éclairage), flash en direct avec utilisation d’un dôme (Magmod Magsphère)



Photographie de coiffure avec flash utilisé en déporté en mode radio (pilotage par Pixel King Pro)



CONCLUSION :

Pour résumer tout d’abord, voilà la note que j’attribue à chacun des points clé qui constituent un bon flash :

Contenu :
10/10   

Finition visuelle :
09/10

Finition mécanique :
09/10

Interface et navigation :
06/10

Performance :
07/10

Rapport qualité / prix :
08/10

NOTE GLOBALE :
08/10



Ses avantages et inconvénients :

LES PLUS :

-   Packaging complet et raffiné en haut de panier
-   Belles finitions, aspect robuste
-   Interface travaillée et intuitive
-   Autonomie et temps de recyclage inédits
-   Bon rapport qualité / prix (mais en hausse)

LES MOINS :

-   Une molette qui manque de réactivité (en cours de résolution)
-   Pattern un peu dur
-   Puissance en léger retrait
-   Pied flash à améliorer



A bon entendeur, j’ai tout de même fait ressortir quelques pistes d’améliorations et autres reproches à ce petit dernier de chez Pixel. Mais pour être honnête, ce n’est « qu’à cause » de leur grande écoute envers leurs clients et leur réactivité que je me fais un tel plaisir de mettre au jour ces mauvais points qui pourraient bien, dans les prochaines versions de ce flash exceptionnel, être résolus.

Comme je l’ai dit dans l’introduction, je communique depuis longue date avec les équipes de Pixel (pour être franc plus de deux fois par semaine), et je n’ai jamais rencontré un service aussi impliqué dans l’évolution de leur produit. Si ce X900 est un produit qui sort véritablement du lot, il se pourrait bien que ce soit en partie grâce à cette politique. Le X900 semble en effet conçu par des photographes et les promesses sont, au final, plutôt bien honorées.

Alors oui, son pattern n’est pas aussi doux que d’autres et sa puissance en léger retrait, mais dans les deux cas, ce sont des détails dans une utilisation de tous les jours, en studio comme sur le terrain.
C’est un produit qui semble robuste et qui remplacera avantageusement votre flash vieillissant, son grand nombre de possibilités faisant de lui un compagnon au rapport qualité/prix imbattable.

Attention en revanche. Il semble que Pixel ait revu ses prix entre le X800 et le X900 en l’augmentant tout de même assez considérablement. Même si l’on se trouve toujours en-dessous de celui des marques bien connues, l’écart se creuse et pourrait faire fuir l’acheteur ne souhaitant pas prendre le risque de l’inconnu. A bon entendeur.

Enfin, je suis tenté de clôturer ce chapitre par la fameuse formule « Je recommande ce produit », mais il me semble que c’est inutile.