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comment photographier dans une église
« le: 20 Déc, 2017, 21:18:53 pm »
 :hue:bonsoir je souhaite obtenir des informations sur la photo en église j'ai un D90 l'on me demande une photo pour un kakemono je pense que je vais passer en raw? ma photo doit faire 10 mo pour un format de 2m x 0,8 m.

merci je commence dans la photo

Sophie

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comment photographier dans une église
« Réponse #1 le: 21 Déc, 2017, 14:05:38 pm »
Un poids de Jpeg pour une impression, ça ne veut pas dire grand chose, il vaudrait mieux que l'on te donne une dimension d'image en pixels…
Un calcul très approximatif (et trop tiré par les cheveux pour que je communique la recette) montre qu'il te faut au moins une image brute de 36 Mpixels pour arriver à un Jpeg de 10 Mo au rapport 5/2 (le rapport de ton kakemono).
Exit le D90 qui ne te donnera, avec un bon objectif, des Jpeg de l'ordre 5 Mo et le passage en RAW n'y changera pas grand chose (si ce n'est des possibilités d'édition supérieures) (Jpeg qui sera fortement recadré).

Tu peux toujours essayer de gonfler le fichier avec Capture NX2 (si, si, ça va bien avec les NEFs du D90). La méthode est là : http://www.questionsphoto.com/l-interpolation-d-image-avec-capture-nx2

Tu pourrais aussi essayer de tirer le maximum du boitier en faisant du HDR (en ayant des expositions espacées d'1/3 ou d'1/2 diaph) en jouant sur le tone mapping pour ne pas avoir un rendu trop criard (et rien ne t'interdit de combiner interpolation et HDR).

Dans tous les cas, pas de zoom pour la prise de vue mais une focale fixe de qualité.

A+

Laurent Galmiche

Je suis exigeant. Pour mon matos, je choisis Nikon, Metz, Sigma, Tamron, Manfrotto ; pour mes logiciels, c'est Capture One, DxO, Affinity... et pour mes tirages, c'est Inpixya.

comment photographier dans une église
« Réponse #2 le: 21 Déc, 2017, 18:40:04 pm »
Bonsoir à tous merci beaucoup!!! C'est encore très technique pour moi mais je vais aller faire des essais demain, l'on verra ce que cela donne.
Je suis preneuse pour tout ce qui est réglages aussi, je laisse tomber de plus en plus l'auto !!! mais j'ai encore du travail.

Merci

Sophie

comment photographier dans une église
« Réponse #3 le: 22 Déc, 2017, 00:15:29 am »
@ Galmiche : Exit le D90 ? Tu veux dire photo impossible avec le D90 ? Je ne suis pas d'accord ! As-tu pensé à juxtaposer deux photos ? 2 fois 5Mo comme tu écris, ça fait 10 Mo !
Dès le départ, je conseille de shooter en RAW, tout le monde avait compris que c'était pour le développement de la photo, sauf toi apparemment ! En effet, l'accentuation (amélioration de la netteté) sera plus performante sur un RAW plutôt que sur un JPG.
Faire du HDR c'est tirer le maximum du Post-traitement, pas du boîtier. Et le Tone Mapping est une des méthode de HDR, avec la fusion d'exposition et bien d'autres. Je trouve que notre amie qui débute dans la photo est confrontée à assez de difficultés comme ça, avec en premier lieu son problème de définition, sans lui ajouter une méthode de prise de vue ! Le HDR n'est qu'un aspect du développement, qui nécessite un logiciel dédié et une certaine expérience, pour ne pas dire dextérité... Surtout que le HDR ne résoudra pas son problème de définition !   

Il faut prendre le temps de tout lire…

Sophie est débutante et possède un D90 (pas de précision sur son ou ses objectifs), je ne suis pas rentré dans les détails techniques… Je vais essayer de faire simple mais c'est pas gagné.

Le D90 est un bon boitier amateur de 12 Mpixels (qui date un peu, mais le capteur est plutôt meilleur que celui du D300… son gros défaut : pas de RAW en 14 bits…)
Un fichier de 10 Mo en Jpeg peu compressé, ça fait, en gros 24 Mpixels (c'est à peu de chose près ce que sort mon D7200 quand mon D90 sort(ait) des fichiers de 5 Mo) (le poids du fichier ne veut rien dire : dans d'excellentes conditions, avec un bon objectif, avec le sujet qui va bien, j'ai déjà produit des fichiers Jpeg de plus de 10 Mo avec le D300 que j'utilise professionnellement)
Le format d'image final est au rapport 5/2, un simple coup de règle de 3 permet d'arriver au 36 Mpixels nécessaires pour l'image brute avant passage du Jpeg.

On ne peu pas demander l'impossible : un D90 ne permet pas de sortir un fichier image propre de 36 Mpixels (24 Mpixels utiles).

Après, on peut essayer de bricoler, mais est-ce encore dans ce qu'est prêt à faire Sophie qui est débutante ?

Pour les experts (et ceux qui veulent en savoir plus) :
Il y a 3 choses qui vont jouer directement sur la qualité d'image du Jpeg (et, directement, le poids du fichier) :
    - la qualité de l'objectif : c'est par là qu'il faut commencer. A focale équivalente, une focale fixe sera toujours meilleure qu'un zoom et plus lumineuse
    - la définition du capteur : on peu tourner le problème comme on veut, les 12 Mpixels du D90 ne feront jamais des petits
    - la dynamique du capteur : ici aussi, y'a pas de miracle à attendre… fort heureusement, le D90 n'est pas trop mauvais à ce jeu là même s'il ne produit que du RAW en 12 bits. Dans une certaine mesure, une meilleure dynamique du capteur permet de compenser un manque de définition du capteur (c'est ce qu'ont bien compris les ingénieurs de Nikon : les images faites avec les boitiers 12 Mpixels de la marque jaune étaient équivalentes à celles des capteurs 18 Mpixels de Canon de même génération… depuis, les capteurs Nikon ont progressé en résolution sans perdre de dynamique tandis que les capteurs Canon ont peu progressé en résolution sans que la dynamique ne se soit amélioré… d'où les réactions énervées de certains utilisateurs Canon lors de la sortie des derniers boîtiers, mais c'est une autre histoire)


Alors, on fait comment ?
    - en premier, il faut une focale fixe qui tient la route (dans une église, il y a des vitraux, du contrejour… donc un faut un objectif avec un bon traitement multicouche équipé de son paresoleil).
    - ensuite, on travaille à la sensibilité nominale du capteur (ISO 200 pour un D90), en RAW, on expose au plus juste (il est possible de bracketer par pas d'1/3 de diaph) pour limiter le bruit et on interpole l'image pour arriver à une image brute autour de 18 Mpixels en TIFF 16 bits (pour un D90, Capture NX2 fait bien le boulot)
    - puis on essaie d'améliorer la dynamique d'image avec Photoshop… d'où le "HDR" (il y a plein de méthodes… je vais y revenir). Le gros avantage : le bruit étant aléatoire, si on empile x images, le bruit devient moins visible sans augmenter le nombre de pixels de l'image.
    - après avoir ajusté les niveau, on aplati l'image, la converti en 8 bit et génère le Jpeg…

La méthode a un gros avantage par rapport à l'assemblage d'images : on compose son image directement dans le viseur, il n'y a pas de déplacement du boîtier à gérer sans rotule panoramique (ce qui peut vite devenir du sport pour peu qu'il y ait de la distorsion résiduelle)… et le logiciel de traitement RAW peut appliquer le même traitement à plusieurs images (Capture NX2 est particulièrement redoutable à ce jeu, mais il n'est pas le seul) et c'est relativement tolérant aux petits écarts d'exposition voie aux micro-mouvements du boîtier inévitables (même avec un pied lourd)…

Pour le "HDR", il y a plusieurs méthodes possibles (elles ne donnent pas toutes le même rendu mais font le boulot)
    - le plus simple : le HDR pur et dur à partir d'images fait à -2/3, -1/3, N, +1/3, +2/3 (soit 5 images) (Photoshop fait tout seul, mais il faut ajuster le tone mapping pour ne pas avoir n'importe quoi en sortie)
    - la méthode avec les calques dynamiques (c'est celle que j'utilise le plus aujourd'hui) :
           - on prend les images à -1/3, N, +1/3 (si c'est pas suffisant en terme de dynamique, on prend -2/3, N, +2/3)
           - on fait un alignement automatique des calques
           - on converti en objet dynamique
           - on choisi le mode d'empilement des objets dynamique en moyenne
           - on ajuste les niveaux si besoin
    - la méthode astrophoto (elle a l'avantage de marcher sans bracketing… 5 images exposées de la même manière suffisent, mais il faut 5 images différentes (sinon, le bruit sera au même endroit et sera amplifié)
           - on aligne automatiquement les calques
           - le mode de fusion influe sur le résultat, je préfère le mode normal mais d'autres modes donnent des résultats intéressants
           - on règle l'opacité de l'image du dessous à 100 %
           - on règle l'opacité de l'image suivante à 80 %
           - on règle l'opacité de l'image suivante à 60 %
           - on règle l'opacité de l'image suivante à 40 %
           - on règle l'opacité de la première image à 20 %
           - on ajuste les niveaux si besoin


Est-ce qu'on est encore dans ce que peut faire un débutant ? j'en doute.
Est-ce que ça vaut le coup de vouloir faire ça avec un D90 ? pas sûr… le prêt d'un D7200 serait peut-être la bonne solution pour Sophie (d'où ce que j'ai écrit)

A+

Laurent Galmiche




Je suis exigeant. Pour mon matos, je choisis Nikon, Metz, Sigma, Tamron, Manfrotto ; pour mes logiciels, c'est Capture One, DxO, Affinity... et pour mes tirages, c'est Inpixya.

comment photographier dans une église
« Réponse #4 le: 22 Déc, 2017, 07:38:51 am »
Merci pour ce texte de référence de LGalmiche.
Par ici l'ancien surdoué de notre petit cercle utilisait avec ses 12 MP (D300 et D700) le logiciel d'interpolation Benvista Photozoom pro, plutôt simple à utiliser.
http://www.benvista.com/
Auriez-vous un éventuel avis ?
Merci par avance.
Cdt

comment photographier dans une église
« Réponse #5 le: 22 Déc, 2017, 14:00:41 pm »
Actuellement, l'outil le plus prometteur pour interpoler est Let's enhance (https://letsenhance.io) (j'ai voulu tester, j'y suis pas arrivé… surement un problème parefeu - navigateur - bloqueur de pub et assimilé)

Après, il n'y a que dans les contes de fée que l'on transforme une citrouille en carrosse (mais un NEF Nikon de 12 Mpixels, même en 12 bits, c'est déjà une belle citrouille).

Comme je l'avais dit dans ma première réponse à Sophie, un fichier de 10 Mo, ça ne veut rien dire (ou plutôt, ça ne dit rien de plus qu'une image à 300 dpi quand on ne donne pas de dimension…).
Il serait nécessaire que le prestataire pour l'impression du kakemono lui communique une dimension d'image mini en pixels adapté à l'impression à réaliser pour l'usage prévu par "son client"… (c'est pas vraiment la même chose pour un kakemono accroché en hauteur d'une salle polyvalente (ou au fond d'une église), pour un fond de stand ou pour être installé sur un S-stand à 1 m du public)

Il y a maintenant longtemps, un spécialiste avant expliqué dans feu Le photographe qu'il ne servait à rien d'avoir des capteurs qui allait au delà de 1 Mpixels puisque l'œil humain ne pouvait pas voir les détails aussi fin (l'article, très argumenté, faisait plusieurs pages…). L'histoire et les consommateurs lui ont donné raison.
Maintenant, le raisonnement des photographes qui expliquent que "6 Mpixels, c'est suffisant" est intéressant, réfléchi et adapté à l'usage réel des images… Un exemple parmi d'autre : le site de vente de l'entreprise pour laquelle je travaille utilise mes images en 800 × 800 pixels, on est loin des 12 Mpixels de mes boitiers (et des presque 46 Mpixels du D850 quand il faudra remplacer D300 et D700)
Coté impression, c'est pas mieux : un traceur jet d'encre à 300 dpi travaille de fait à moins de 20 dpi (parce qu'un pixel image est rendu par un carré de 16 × 16 pixels imprimés) (donc, il ne sert à rien de fournir une image au delà de 40 dpi…)

A+

Laurent Galmiche



Je suis exigeant. Pour mon matos, je choisis Nikon, Metz, Sigma, Tamron, Manfrotto ; pour mes logiciels, c'est Capture One, DxO, Affinity... et pour mes tirages, c'est Inpixya.

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