Et tant qu'on y est, vous croyez qu'on peut rever de voir un jour un système numérique adaptable à n'importe quel boîtier argentique, en conservant toute la partie mécanique, juste un nouveau dos ou un capteur en lieu et place du presse-film ?
Ce serait terrible !!!!
Cela a déjà existé. Pas à n'importe quel boîtier, certes, mais aux Nikon F90 et F90x (Kodak DCS 410, 420, NC2000e et surtout DCS 460 en trois versions). Là, le dos numérique était dissociable du boîtier, qu'on pouvait ainsi transformer en "argentique", en ajoutant les pièces nécessaires. Seul le 460 est d'ailleurs réellement intéressant, ayant déjà une résolution de 6 MPix, avec un capteur nettement plus grand que l'APS-C. Le NC2000e a été mis au point spécialement pour l'agence de presse AP, il est certes de faible résolution mais a, en revanche, aussi un capteur plutôt grand et donc un facteur de conversion de focale relativement acceptable (je crois qu'il est de 1,5 comme sur les "DX" Nikon actuels). Les autres modèles n'ont quasiment aucun intérêt (facteur de conversion de 1,9 environ et très faible résolution).
Il y avait aussi des modèles sur base Pronea 600, les DCS 315 et 330, le dernier, comme l'appellation l'indique, avec une résolution de 3 MPix. J'ignore si sur ces modèles aussi, on peut encore facilement opérer la conversion argentique/numérique et inversement. Mais même si l'on pouvait, l'APS, en fin de vie commerciale, n'a plus beaucoup d'intérêt en argentique (j'ai déjà de la peine à trouver du négatif 200, j'ai encore un dernier N&B 400 chromogénique, et le marché s'est considérablement rétréci, s'apprêtant sans doute à disparaître dans les années à venir (bien qu'on trouve encore, par endroits, même du film 110 ou 126 ; mais il faut bien chercher…

)
D'après ce que raconte Jean-Philippe (Amans), sur les modèles Kodak à base F5 (DCS 620 à 760), il n'est plus possible d'enlever facilement le dos numérique et d'effectuer la conversion "retour" en argentique. Dommage, car ces appareils (notamment, bien sûr, en résolution 6 MPix et à grand capteur) étaient sans doute les modèles les plus aboutis (Kodak n'a jamais rien sorti à base de F4 — dommage !) Car les 4xx ont des limitations : cartes PCMCIA seulement (faut en trouver déjà, bien que j'aie tendance à croire qu'une CF avec adaptateur devrait fonctionner), pas d'écran de contrôle, connectique SCSI seulement et, paraît-il, des accus qui ne valent pas grand'chose. Et avec le dos numérique, l'appareil prend des dimensions impressionnantes (bien plus haut qu'avec le MB-10). On en trouve des fois sur eBay, et pas toujours excessivement chers. Rarement, hélas, le dos seul. Généralement, il faut acheter tout (le F90 s'appelait N90 aux USA, le F90x N90s et le Pronea 600i Pronea 6i).
Mais la valeur d'un boîtier Pronea seul tend de nos jours vers zéro (il est bradé à des prix qui ne reflètent en rien la juste valeur de l'appareil) : dans l'espace de quelques années seulement, il est tombé, selon les "côtes" officielles, de bien plus de 100 à 20 €, maximum 50. Donc, si l'on veut acheter un 330, il faut faire abstraction du boîtier. On achète essentiellement le dos

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Ah, et un point n'est pas à négliger : chez Kodak, on peut télécharger gratuitement tous les softs nécessaires pour convertir leur propre format RAW (j'ai oublié comment il s'appelle), dans la section "pro" de leur site. Cela change un peu de Nikon Capture qu'il faut généralement acheter, et payer cher…