C'est justement en se débarrassant de discussions sur le goût que l'on aborde ce qui peut aider à améliorer, approfondir, dégager du sens, et justement, démontrer un jugement.
Aimer ou pas est un autre débat.
En tout cas ce n'est pas ce qui valide ou rend convaincant un choix.
Côté enseignement le respect des règles n'est pas toujours l'unique critère : le choix du sujet importe ( l'éthique s'en mêle ).
Mais si on n'élimine pas le " j'aime/ je n'aime pas ", l'évaluation est impossible.
Exemple récent : le dossier personnel d'un candidat à l'examen, sur le thème des animaux écrasés. Chaque candidat livre également une note d'intention pour expliquer ses choix. Il y a aussi des consignes précises sur le format, le nombre de photos, etc.
Mon collègue et moi avons été époustouflés par la qualité et la cohérence du sujet, la note est montée très haut, et pourtant je peux dire que nous n'aimions pas ce sujet...
Pour donner une métaphore simple, c'est un peu comme apprendre à marcher avant de pouvoir se mettre à courir. On a tous appris de la même façon, grosso modo. Ce qui ne nivelle pas pour autant les individus.
Dire : " cette photo - ou toute autre création - est géniale parce que je l'aime ", ne remet pas en cause le goût, mais ne justifie pas sa mise en œuvre, qui peut être boiteuse, mal fichue, et inadaptée au message.
Quand je vois de plus en plus de photos en 16/9 alors que ce format est très particulier et demande une réflexion autre sur la composition et sur le sujet, je constate que c'est un surtout un choix de confort, un choix commercial du style " c'est la taille de mon écran d'ordinateur/ TV ".