Je rappelle à tous qu'il n'est pas d'usage de faire des commentaires sur le physique des modèles.
Malgré tout, on peut comprendre qu'en l'occurence on puisse céder à cette tentation, et voici à mon avis pourquoi:
Déjà, le modèle n'est pas reconnaissable, ce qui réduit la portée effective des commentaires puisque nous sommes dans une relative abstraction.
Ensuite, l'image est quand même principalement centrée sur le sexe du modèle. Tout, de l'angle de prise de vue, en passant par l'effet de silhouette jusqu'au contrejour appuyé mène le regard à cet endroit qui, de fait, devient le sujet principal et quasi-exclusif. Je ne peux pas croire qu'il ne s'agit là que d'un hasard malencontreux; c'est bien là le centre de l'image.
Or, il est très difficile de bien photographier une vulve ou un pénis. Ce sont des détails anatomiques qui demandent beaucoup de sens de l'à-propos par rapport à ce qu'on veut faire ressentir et beaucoup de délicatesse, sauf si on veut faire dans le trash ou le violent, ce que ne suggère aucunement ton image. On peut passer très vite de la fascination à la répulsion.
Il faut aussi savoir composer avec les représentations culturelles, voire fantasmatiques. Assez peu d'hommes connaissent les détails de l'anatomie féminine, à une époque ou la pornographie impose l'image d'un sexe féminin standardisé, labiaplastisé. Ils connaissent bien mieux leur "Johnson" qu'ils manipulent depuis leur plus tendre enfance.

Même certaines femmes n'ont jamais vraiment regardé leur sexe en détail (il leur faut pour cela un petit miroir). Ensuite, il y a d'autres facteurs. Personnellement, j'ai du mal avec "L'origine du monde" de
Manet Courbet, certainement à cause de la pilosité foisonnante. Question d'époque et d'influences personnelles diverses..... Mais je m'égare.....

Pour en revenir à la photo, je ressens ici un net décalage entre la silhouette qui ne fait que suggérer et la crudité du sexe sur-exposé (pas au sens photographique du terme mais bien au sens visuel) par un violent contrejour. Il faut savoir aussi, en fonction des particularités anatomiques de chaque individu, composer avec la réalité, souligner ou atténuer, mais toujours rester maître de l'effet.
Comme pour les visages, les sexes ont leur personnalité et il faut savoir les apprivoiser, les replacer dans leur contexte, ne pas exagérer leur importance, composer avec leurs particularismes. On peut tout photographier, mais pas tout de la même façon. On peut dire ça d'ailleurs de n'importe quelle partie du corps.
Ici, tu aurais adopté un autre point de vue, pour faire en sorte qu'apparaisse juste une partie du sexe, que les mains soient plus visibles et que la lumière violente entre les cuisses soit atténuée, tout aurait été perçu d'une autre façon.

A refaire donc.