[Heywood Floyd]

http://chine.blog.lemonde.fr/2008/03/04/vire/

Pas simple d'être photographe en Chine. Le langage du corps est extrêmement important dans les cultures asiatiques, et si en reportage on en arrive à donner au photographe la responsabilité de l'attitude de son sujet, où va-t-on ?

NB : Ceci relève presque de l'anecdote en comparaison des difficultés de la presse en Chine, alors évitons de partir sur le terrrain politique svp.

[ASH]

Dur dur de ne pas partir en débat politique puisque c'est justement la dictature chinoise qui empêche la presse d'y travailler les mains libres. Ceci est loin d'être une anecdote et illustre, je pense, parfaitement le problème quotidien auquel sont confronté les "reporters" chinois.

[Heywood Floyd]

Eh bien, l'événement évoqué dans cet article a selon moi autant des racines culturelles que politiques. Donc, oui le licenciement du photographe est politique, mais le fait que la simple attitude du maire sur la photo ait provoqué cela, c'est plutôt culturel.

Je disais que cela relevait davantage de l'anecdote, car l'événement qui a donné lieu au reportage est tout à fait banal, alors que les difficultés de la presse chinoise, en général, sont dues à des reportages sur des sujets graves comme l'expulsion des petits propriétaires en faveur de gros promoteurs corrompus, par exemple.

[ASH]

Je pense surtout que ce qui est un problème c'est le fait qu'un événement aussi banal cause autant de soucis pour un problème politique et non culturel. Par exemple, si Sarkozy était pris en photo en train de se gratter les roubignolles devant l'assemblée du MEDEF (ce qui en france et même partout est culturellement peu correct) je doute que le photographe soit foutu en tôle ou bien ai une amende, le problème réside simplement dans la liberté de s'exprimer.

[amansjeanphilippe]

hello
euh, comment dire, on est pas responsable si entre le moment où l'on décide de déclencher et la prise de vue le sujet prend une attitude malencontreuse. Par contre on est responsable du choix des images que l'on présente. Si en démocratie libérale, on rigole bien de voir un président seulement en mocassain et chaussette, il est des pays où il est prudent d'être respectueux du rendu positif du sujet.
C'est après tout une question de politesse avant tout.
Bon, et puis il est encore vivant, d'autres icônes bafouées peuvent vous coûter bien plus que la fiche de paye....
J.Ph.

[sorgue]

Dans la politesse chinoise on ne demande jamais des nouvelles de la santé car on pourrait penser que vous avez envisagé que votre interlocuteur pouvait etre malade . Le fait meme que le personnage ait une attitude triste peut induire un mauvais karma et transmettre de mauvaises choses a ses auditeurs . Aux us de la culture chinoise montrer cela c'est quand meme une faute professionelle grave , plus grave que si notre nano président se grattait .. en public .
On ne peut pas juger une culture aussi différent à notre aune