Salut,
Rigolez pas, les gars, mais je vais vous raconter un joli conte de Noël et du Jour de l'An :
En 1982, je travaillais au service photo-cinéma du Muséum National d'Histoire Naturelle à Paris, et j'étais chargé de photographier (entre autre) les colloques, les remises de décorations, les beaux discours, etc. Pour que les intervenants puissent passer au service chercher les photos (celles où on les voyait, pas les autres, ils s'en fichaient

), ce qu'ils ne faisaient JAMAIS. Or, ce genre de joyeux et passionnant travail me valait au moins une nuit blanche en chambre noire à développer et tirer les magnifiques images en question.
Et le service avait alors en tout et pour tout 40 000 F de frais de fonctionnement par an, sur lesquels nous devions payer le téléphone (encore très cher) et l'électricité ! Yes sir ! Autant dire qu'on ne faisait pas grand-chose…

Si bien qu'un jour, las de faire des trucs inintéressants pour rien, je décidai d'aller faire les photos avec un boîtier vide. Mon chef de service rigola et me dit « Vous êtes gonflé quand même… Et si quelqu'un veut ses photos ? », ce à quoi je répondis qu'on « n'est jamais à l'abri d'une erreur malencontreuse survenue lors du développement des négatifs et que… ». Et que j'en prenais l'entière responsabilité (il faut toujours décharger un chef de ses responsabilités : il dort mieux

).
J'ai fait des centaines et des centaines de photos en me pavanant avec un Nikon F et un FE motorisés, deux flashes très puissants, faisant des portraits, des plans généraux… Vous voyez le topo ?
Je n'ai jamais eu le moindre problème, personne n'ayant remarqué que, comme dans les vieux westerns où les "six-coups" en tirent une vingtaine d'affilée, je ne rechargeais jamais mes appareils ! Mais le service fit des économies de films, de révélateur et de fixateur, et moi, de sommeil… Mais pas d'ennui.

Comme quoi, l'histoire des types qui se baladent avec un gros appareil vide, ça existe. Et je vous assure que ce n'est pas un conte pour enfants !
Joyeuses fêtes

!