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Bilbao

  • Invité
De l'utilisation des objectifs
« le: 04 Déc, 2007, 20:02:40 pm »
Voyonsvoir a posté ce jour le sujet suivant : "Le 28-70/2,8 AF-S est-il très bon sur le futur D3 ?".
Je me pose la même question, cet objectif me donnant une totale satisfaction sur mon D200, mais ce fil étant en cours, je ne relance pas le débat.

Cette question en appelle une autre : elle est celle de l' "utilisation" d'un objectif sur un appareil argentique ou sur un appareil numérique que je précise =plein format=, comme le nouveau D3. Je mets le terme "utilisation" entre guillemets car je me demande pourquoi un objectif serait plus destiné au numérique qu'à l'argentique, et inversement, l'utilisation étant à mon sens la même, et unique.

Un objectif a pour rôle de faire converger les rayons lumineux qui traversent ses différentes lentilles vers un morceau de pellicule pour l'argentique (je ne sais pas comment on appelle cette partie de la pellicule que viennent frapper les rayons), un capteur pour le numérique : dans le cas du D3, la surface à "imprimer" est de mêmes dimensions qu'un "bout de pellicule" ; dans un cas comme dans l'autre, c'est la focale réelle et l'intégralité des surfaces optiques de l'objectif qui sont utilisées.

Maintenant, j'aimerais bien comprendre - et donc, qu'on m'explique... ;) - pourquoi les propriétés du 28-70 f/2.8 se prêteraient davantage à l'argentique, comme on l'entend, et que celles du tout nouveau 24-70 f/2.8 conviendraient beaucoup mieux au numérique, tout spécialement au tout nouveau D3 dont, comme beaucoup, je rêve ?
Je formule autrement : qu'est-ce qui ferait que le 28-70 f/2.8 aurait un "rendu" moins bon sur un numérique ? même chose pour le 24-70 f/2.8 sur un argentique ?

Car ses deux cailloux doivent tout de même bien remplir le même objectif (hi hi ;)), non ?

Alors, cela vient-il de la façon dont ont été conçus les lentilles ? Du traitement optique qui leur a été attribué ?
Je suppose que cet état de fait appartient seulement au domaine de l'optique, et non au domaine de la mécanique de l'objectif ou de son électronique.

Voilà, si les âmes zavisées pouvaient éclairer ma lanterne, j'en serais heureux :).

Bilbao.

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S.H.

  • Invité
De l'utilisation des objectifs
« Réponse #1 le: 04 Déc, 2007, 20:25:22 pm »
Je n'en suis pas 100% certain, mais je crois savoir que les capteurs détestent les rayons lumineux qui leurs arrivent dessus à forte incidence: ils préfèrent qu'il impactent à 90° la surface sensible. Suivant le tirage, la formule optique, etc (les caractérisiques de l'objo en gros), je suppose que l'angle d'attaque change, particulièrement sur les bords de l'image. Ceci expliquerait des performances différentes entre numérique et argentique (je ne pense pas que le film aie cette sensibilité à l'angle d'incidence).

A faire valider par un des puits de science qui hantent ce forum :) .

De l'utilisation des objectifs
« Réponse #2 le: 04 Déc, 2007, 20:31:59 pm »
houhouhou, esprit d'Amansjeanphilippe es-tu parmi nous ? Un coup pour oui, deux coups pour non...

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S.H.

  • Invité
De l'utilisation des objectifs
« Réponse #3 le: 04 Déc, 2007, 20:40:35 pm »
Je viens de retrouver où j'ai pêché tout ça: cliquer ici. C'est en anglais et assez technique, je ne l'avais lu qu'en diagonale.

Pour info, Erwin Puts est un "pape" des test d'objectifs dans le monde du Leica... ce n'est pas le 1er clampin venu.

De l'utilisation des objectifs
« Réponse #4 le: 04 Déc, 2007, 22:12:21 pm »
boum boum :lol:
Citation de: ArnaudChe
1) Cette question en appelle une autre : elle est celle de l' "utilisation" d'un objectif sur un appareil argentique ou sur un appareil numérique que je précise =plein format=, comme le nouveau D3. Je mets le terme "utilisation" entre guillemets car je me demande pourquoi un objectif serait plus destiné au numérique qu'à l'argentique, et inversement, l'utilisation étant à mon sens la même, et unique.

2) Un objectif a pour rôle de faire converger les rayons lumineux qui traversent ses différentes lentilles vers un morceau de pellicule pour l'argentique (je ne sais pas comment on appelle cette partie de la pellicule que viennent frapper les rayons), un capteur pour le numérique : dans le cas du D3, la surface à "imprimer" est de mêmes dimensions qu'un "bout de pellicule" ; dans un cas comme dans l'autre, c'est la focale réelle et l'intégralité des surfaces optiques de l'objectif qui sont utilisées.

3) Maintenant, j'aimerais bien comprendre - et donc, qu'on m'explique... ;) - pourquoi les propriétés du 28-70 f/2.8 se prêteraient davantage à l'argentique, comme on l'entend, et que celles du tout nouveau 24-70 f/2.8 conviendraient beaucoup mieux au numérique, tout spécialement au tout nouveau D3 dont, comme beaucoup, je rêve ?
Je formule autrement : qu'est-ce qui ferait que le 28-70 f/2.8 aurait un "rendu" moins bon sur un numérique ? même chose pour le 24-70 f/2.8 sur un argentique ?

4) Car ses deux cailloux doivent tout de même bien remplir le même objectif (hi hi ;)), non ?

5) Alors, cela vient-il de la façon dont ont été conçus les lentilles ?
6) Du traitement optique qui leur a été attribué ?
7) Je suppose que cet état de fait appartient seulement au domaine de l'optique, et non au domaine de la mécanique de l'objectif ou de son électronique.

Arnaud.
bon ben, y a du boulot!

 1) les capteurs ne sont pas identiques:
 un CCD est plan, derrière un hublot, avec une sensibilité étandue dans l'IR, avec un enregistrement chromatique 2D par matrice de bayer alors qu'un film n'est pas forcement plan,  est nu, avec une sensibilité étroite, avec plusieurs couches pour l'enregistrement chromatique 3D.
Bref il y a autant de différence optique entre un CCD et un film qu'entre un bojolais et un vin.

une très bonne optique film peu très bien avoir un léger chromatisme axiale pour compenser la position des couches dans le film et que le CCD ne digèrera pas, idem au niveau de la courbure de champ. Le hublot du CCD apporte du chromatisme et de la courbure de champ. Le CCD est sensible à des radiations auquel le film n'y est pas et l'objectif peut très bien ne pas être corigé à ces longueurs d'ondes (c'est pour cela que je regarde toujours où est le repère IR des otiques car cela donne une idée assez précise du niveau de correction chromatique). La matrice de Bayer peut aussi jouer des tours si la résolution n'est pas chromatiquement homogène.

 2) "c'est la focale réelle et l'intégralité des surfaces optiques de l'objectif qui sont utilisées" oui pour le FX

 3) ben tant que le gars n'a pas de D3 et testé les optiques, il ferait mieux de [edit modérateur] se taire. Après si il a fait la comparaison, ben tu le crois ou pas. Naturfotograph fait des review d'optiques nikon très intéressant et trouve parfois des optiques bonnes avec certains capteurs CCD et moins bon avec d'autres. C'est une lecture intéressante.
Le fait qu'en numérique, on zoom à l'échelle du micron facilement met en évidence des bugs dont on aurait jamais douté l'existance en argentique. De là à dire que l'optique est inutilisable..... mais on peut pas dire non-plus "c'est bon pour votre utilisation web+10x15 qui représent 99.99% des images que vous ferez...."

 4) non, les ranges ne sont pas les mêmes, peut être le cahier des charges n'est pas identique. une optique "journaliste" peut avoir un résidu de distorsion qu'une optique "architecture" ne supportera pas cf 17/35 nikon. Et ça , c'est pas dans les notices, mais dans les tests.

 5) la qualité d'une formule optique est fonction du capteur. Si on considère qu'un CCD est "aveugle" pour tous les détails inférieurs au pas du pixel, à quoi bon être trop résolu? sans compté que cela nuis à l'enregistrement d'éléments images tombants entre les pixels. alors qu'une optique "argentique" tirera profit d'une meilleur résolution possible au centre quite à avoir des bords plus mou.

 6) le traitement des lentilles joue sur le flare et le contraste de l'image transmis. Il n'y a pas à ma connaissance de traitement "numérique" ou "argentique" car dans les deux cas, mieux c'est: mieux c'est (oui oui :lol: :lol: )

 7) une optique "num" devrait être mieux centré qu'une optique "argentique" car il est plus facile de voir un défaut de chromatisme ou de vignettage. Le film passe dans un agrandisseur qui apporte ses défauts et moyene le tout. En num, tu exploites le ficher direct avec une chaine sans défauts chromatiques, distorsion.....

Argentique et numérique sont deux mondes à part, certaines optiques peuvent faire les deux, d'autres pas, c'est au cas par cas sans généralité aucune. En grand format numérique, les focales inférieures à 100mm on toutes été ajustées pour une utilisation digitale à cause des hublots et des pixels trop petits.

Conclusion, soit il y a un gars qui a fait le test soit tu prends le risque.

J.Ph.

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S.H.

  • Invité
De l'utilisation des objectifs
« Réponse #5 le: 04 Déc, 2007, 22:47:35 pm »
Citation de: amansjeanphilippe
Bref il y a autant de différence optique entre un CCD et un film qu'entre un bojolais et un vin.
énorme :lol:

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borax

  • Invité
De l'utilisation des objectifs
« Réponse #6 le: 04 Déc, 2007, 23:42:13 pm »
Citation de: amansjeanphilippe
Bref il y a autant de différence optique entre un CCD et un film qu'entre un beaujolais et un vin.
Je confirme : toute personne ayant un avis aussi tranché sur cette question épineuse ne peut être foncièrement mauvaise :P
Bon, c'est où la sortie ??

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Rogue

  • Invité
De l'utilisation des objectifs
« Réponse #7 le: 05 Déc, 2007, 17:21:00 pm »
ben putain, j'en ai appris des choses en lisant ce post

Merci :)

Olivier

De l'utilisation des objectifs
« Réponse #8 le: 05 Déc, 2007, 17:26:31 pm »
Citation de: amansjeanphilippe
un CCD est plan, derrière un hublot (...)
Bref il y a autant de différence optique entre un CCD et un film qu'entre un beaujolais et un vin.
" Il est comment le capteur des nouveaux boîtiers Nikon de cette année ?

- Il a de la cuisse, bien charpenté derrière son hublot. Et il a goût de banane !

- "

Sérieusement merci JP pour ce cours magistral ;)

De l'utilisation des objectifs
« Réponse #9 le: 05 Déc, 2007, 18:20:31 pm »
il a une odeur de banane à cause du sourir du gas qui vient de l'acheter
:lol:
J.Ph.

De l'utilisation des objectifs
« Réponse #10 le: 05 Déc, 2007, 18:25:21 pm »
Citation de: ArnaudChe
Cette question en appelle une autre : elle est celle de l' "utilisation" d'un objectif sur un appareil argentique ou sur un appareil numérique que je précise =plein format=, comme le nouveau D3. J
Ca veut dire quoi plein format ? Un D200 + objectif DX, c'est pas du plein format pour toi ? Et un capteur plus grand que le format 24x36, c'est quoi, du "trop plein format" ;)

Le D3 possède un capteur 24x36 ou FX selon la terminologie Nikon. Pourquoi ne pas appeler un chat un chat, tout simplement ?

Buzzz

De l'utilisation des objectifs
« Réponse #11 le: 05 Déc, 2007, 19:05:27 pm »
D200 + objectif D200 + DX pour moi ça n'est pas du plein format, non. C'est du format APS-C. "plein format" désigne le format 24x36 depuis très longtemps, chez Buzzz. Aurais-tu passé ces dernières années sur une autre planète ? :D

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jef

  • Invité
De l'utilisation des objectifs
« Réponse #12 le: 05 Déc, 2007, 19:24:50 pm »
Et moi, je suis d'accord avec Buzz et Nikon. ;)
Plein format, ça n'existe pas, car plein format par rapport à quoi ? Par rapport à un PETIT format, le 24x36.
Donc vive les formats DX, FX et amusez-vous bien à faire des photos dans n'importe quel format ! :D

(je vais jusqu'au format HX : 6x7 cm ;))

De l'utilisation des objectifs
« Réponse #13 le: 05 Déc, 2007, 19:30:32 pm »
mon cher, le format standard est le 8x10, on peut aussi utiliser le "quart de plaque" soit 4x5.... lol
mais dans ce que j'y est compris, il veut dire plein format = objectif 24x36+ capteur FX à opposer à objectif 24x36 + capteur DX.
C'est effectivement difficile car qui sait exactement le CI des optiques nikkor pour 24x36????? je pense qu'il y en a beaucoup qui on un CI suppérieur à 45mm comme les PC notamment.
J.Ph.

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Hors ligne Jean-Christophe

De l'utilisation des objectifs
« Réponse #14 le: 05 Déc, 2007, 19:37:12 pm »
question de terminologie, mais en toute rigueur "plein format" signifie que les pixels occupent toute la surface du capteur, quelle que soit sa taille. C'est donc une question de taille de pixel plus que de taille de capteur, l'idée étant qu'un pixel est 'physiquement' monté sur un support qui a une taille (tout cela à l'échelle nanoscopique bien sûr ...), un peu comme une pierre précieuse sur une bague, et donc la taille de la monture empêche le dit pixel d'occuper la place qu'il pourrait occuper s'il n'y avait de monture (vous me suivez ??).
Donc plus la monture est fine, plus le pixel occupe d'espace et plus le capteur est "plein format" ... plein format de pixel détectant la lumière plutôt que plein dormat de montures tenant ces pixels ...

Ceci dit, de nos jours, on a assimilé le terme "plein format" à 24x36 ce qui est un abus de langage, un plein format pouvant être 6x6 comme un 24x36 peut ne pas être "plein format" ...

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