- Livre à compte d'auteur : dans ce système c'est l'auteur qui édite et qui vend les livres lui-même, donc c'est lui qui commercialise. La TVA sur les livres est de 5.5%, identique aux ventes d’œuvres d'art. Le différentiel de TVA est nul. La question sans réponse est de savoir si les nouveaux tirages, via un livre, changent le statut TVA des cessions des 30 tirages originaux. J'aurais tendance à dire non, il n'y a pas de règle qui me démente, mais pas non plus de règle qui confirme.
- Editeur indépendant : Si tu cèdes tes droits à un éditeur, le Fisc ne devrait (à mon avis) pas avoir non plus d'arguments pour contester la TVA à 5.5% sur les tirages numérotés, puisque tu n'es pas impliqué dans la réalisation des nouveau tirages.
En revanche, dans les deux cas, ceux qui t'auraient acheté un tirage numéroté avec certificat d'authenticité et qui retrouvent la même image dans un ouvrage publié à quelques centaine ou milliers d'exemplaires ou, pourquoi pas, sur une carte postale du commerce ou chez Yellow Corner (entre 10.000 et 20.000 exemplaires en moyenne dans les deux cas) auraient, je pense, de bonnes raisons de ne pas être contents.
Encore une fois, le fait de vendre des tirages numérotés revient à les présenter comme "uniques", de vraies œuvres d'art, avec une valeur patrimoniale.
Autoriser ensuite leur grande diffusion remet en cause leur caractère exclusif, et l'idée même qu'une photographie peut constituer une œuvre d'art ayant une valeur, fondée sur la rareté : si tout le monde peut l'avoir pour rien, pourquoi payer ?
Pour les concours : aucune idée de la réponse, mais ça ne peut, au mieux, qu'augmenter la notoriété de l'artiste et donc la valeur de ses œuvres.